Entretien avec… Francisco Pavon : « Poursuivre ma carrière en France ? Pourquoi pas ! Je suis bien ici et la L1 me plaît »

Par Alexis Pereira
6 min.
Francisco Pavon, à droite, adore la France @Maxppp

Francisco Pavon, révélé au Real Madrid, a surpris tout son monde en signant à Arles Avignon l'été dernier. Aujourd'hui, le défenseur espagnol ne regrette pas son choix, malgré les difficultés connues par le club sudiste. Parfaitement adapté au football français, il s'est confié sans détour à Foot Mercato sur ses ambitions de maintien, sur son souhait de s'inscrire en L1 et sur ses débuts chez les Merengues. Entretien.

Foot Mercato : Tout d'abord, comment allez-vous ?

Francisco Pavon: Tout va bien merci. Physiquement, je me sens parfaitement bien.

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FM : Félicitations pour votre nul contre le FC Lorient la semaine passée (3-3). Comment avez-vous vécu cette rencontre ?

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FP : C'était bizarre. À la fin du match, revenir à 3-3 après avoir été menés 1-3 paraît une performance positive, mais au vu de la rencontre, nous pouvons nourrir des regrets. Nous avons eu plus d'occasions qu'eux notamment en première mi-temps. Et nous aurions pu gagner ce match, clairement.

FM : Aujourd'hui, à 17h, Arles-Avignon se déplace à Caen (28e journée de L1). Avec la victoire comme objectif ?

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FP : Bien sûr. Nous commençons tous les matches pour les gagner. Nous savons que ça sera difficile, mais nous n'avons pas d'autre choix. Si nous souhaitons nous maintenir, ce qui est encore possible mathématiquement, il nous faut des points. Nous n'avons pas le choix.

FM : Justement, comment le groupe vit-il cette situation plus que compliquée cette saison ?

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FP : C'est difficile bien sûr. Nous aimerions être plus haut. Nous aimerions lutter pour d'autres objectifs. Et comme nous avons très mal commencé, les gens se sont habitués à ce que nous perdions, mais j'espère que ça va changer. Au sein du groupe, il y a une très bonne ambiance. Il ne manque que les résultats. Perdre ne nous satisfait pas, être derniers non plus, car nous sommes des professionnels et nous nous entrainons toute la semaine pour gagner.

FM : Vous attendiez-vous à un exercice aussi compliqué lorsque vous vous êtes engagé l'été dernier avec Arles Avignon ?

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FP : Non, vraiment pas. Je savais que ça serait compliqué, mais pas autant. Nous méritons bien mieux que les résultats que nous obtenons...

FM : Qu'est-ce qui vous a motivé à signer pour Arles-Avignon l'été dernier ?

FP : C'était la meilleure offre dont je disposais sur le moment. Je suis parti d'Espagne à deux jours de la fin du mercato estival et, en si peu de temps, il me fallait prendre une décision rapidement. Et comme j'ai toujours apprécié le championnat de France, je n'ai pas hésité. Et je suis heureux d'être là.

FM : Vous ne regrettez donc pas votre choix ?

FP : Pas du tout.

Une saison galère, mais de l'espoir

FM : Qu'avez-vous pensé des départs prématurés d'Alvaro Mejia, Angelos Basinas et Angelos Charisteas ?

FP : C'est leur choix. Selon eux, c'était la meilleure décision à prendre. Je ne peux que leur souhaiter bonne chance dans leurs nouvelles équipes. De notre côté, nous restons concentrés sur la fin de saison.

FM : Avez-vous pensé à quitter le club en pleine saison vous aussi ?

FP : Non, pas du tout. Et de toute façon, même si ça avait été le cas, je n'ai pas eu l'opportunité de le faire.

FM : Que pensez-vous de la Ligue 1 ?

FP : C'est un championnat très intéressant, très compétitif, puisqu'il y a 4-5 équipes qui sont tout en haut et luttent pour le titre. Sur le terrain, c'est très physique et très rapide. C'est un championnat qui progresse d'année en année. J'aime beaucoup.

FM : Quel est l'attaquant qui vous a posé le plus de problèmes depuis votre arrivée en France ?

FP : Je dirai Lisandro et Kevin Gameiro. Il y a beaucoup de bons attaquants en L1, mais je pense que Lisandro est un peu au-dessus.

FM : Et dans toute votre carrière ?

FP : Le meilleur attaquant que j'ai vu, c'est Ronaldo sans hésiter. Le Brésilien !

FM : Avez-vous déjà pensé à votre avenir ?

FP : Non pas encore. Je préfère me concentrer sur la fin de saison et les trois mois de compétition restants. Il sera ensuite temps de réfléchir à tout ça.

FM : Quelle est votre situation contractuelle ?

FP : Cet été, si nous ne nous maintenons pas en Ligue 1, je serai libre.

La Ligue 1 en tête, le Real Madrid dans le cœur

FM : Aimeriez-vous poursuivre votre carrière en France ?

FP : Bien sûr. Pourquoi pas ! S'il y a une bonne proposition, évidemment. Comme je vous l'ai dit, je suis bien ici et le championnat me plaît.

FM : Parlons un peu de votre parcours. Vous avez été formé au Real Madrid et vous avez eu la chance d'être appelé rapidement en équipe première. Chose assez rare ces dernières années, non ?

FP : C'est difficile, mais j'ai eu de la chance, comme Raul, Casillas et Guti avant moi. Tout dépend du moment. Et j'ai eu de la chance qu'on fasse appel à moi en équipe première.

FM : Comment expliquez-vous qu'il y ait tant de différences entre la politique de jeunes du Barça et celle du Real ?

FP : C'est une question politique. À Barcelone, ces dix dernières années, ils ont décidé de faire confiance à leur centre de formation, en donnant leur chance à des jeunes. Et aujourd'hui, ils ont des résultats, donc c'est plus facile pour eux de continuer à procéder de la sorte. Le Real, de son côté, ne remporte pas de titres depuis un certain temps et, la pression aidant, il recrute à tour de bras sur le marché. Il n'a pas forcément la patience de se servir dans sa cantera.

FM : Lorsque vous étiez au Real Madrid, le président Florentino Pérez s'était servi de votre nom pour illustrer la politique qu'il souhaitait mener, celle des "Zidanes y Pavones". Cela vous a-t-il gêné ou porté préjudice ?

FP : Non, non, vraiment pas. Même si le chef s'est servi de mon nom à l'époque, cela ne m'a pas empêché de rester là-bas six ans. J'ai joué de nombreux matches, j'ai remporté de nombreux trophées. Donc on ne peut pas vraiment dire que ça m'ait vraiment porté préjudice.

FM : Quel est votre meilleur souvenir de footballeur au Real Madrid ?

FP : Sans hésitation, notre victoire en Ligue des Champions à Glasgow (Ndlr, en 2002).

FM : Que ressent-on lorsque l'on joue derrière des stars telles que Zinedine Zidane, Luis Figo, Ronaldo, David Beckham ou Raul ?

FP : Tout est plus facile. Avec de tels joueurs, c'est facile de jouer au football. Ils savent quoi faire avec le ballon à tout moment. C'est facile d'être dans une telle équipe. Peut-être qu'ils ne défendaient pas toujours à fond. Du coup, nous devions courir davantage derrière ! Mais ça reste un plaisir de jouer avec des joueurs de cette qualité.

FM : Restez-vous attentifs aux résultats du Real Madrid ? Si oui, qu'avez-vous pensé du match de Ligue des Champions contre l'Olympique Lyonnais ?

FP : Je suis toujours les résultats du club, je suis socio. Contre Lyon, le Real a fait un grand match, complet dans tous les secteurs du jeu. Le match a montré la différence réelle qui existe entre le Real et Lyon. Je pense d'ailleurs que le Real aurait dû gagner à Lyon à l'aller si le ballon n'était pas revenu dans les pieds de Gomis en fin de match. Mais la qualification est logique.

FM : Pour terminer, que peut-on vous souhaiter pour la fin de la saison ?

FP : Pour le club, le maintien. Et pour moi, aucune blessure. Ce serait l'idéal !

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