Entretien avec… Frédéric Bulot : « Monaco ne voulait pas me laisser partir »

Par Khaled Karouri
5 min.
Monaco Frédéric Bulot @Maxppp

Grand espoir de l'AS Monaco, Frédéric Bulot a eu droit à sa première titularisation contre l'OL lors de la première journée de championnat. Lentement mais sûrement, le joueur se fait un nom en Principauté. Pour Foot Mercato, le Gabonais d'origine revient sur son parcours, son avenir sur le Rocher mais aussi sur sa carrière internationale.

Foot Mercato : Tout d'abord Frédéric, comment allez-vous ?

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Frédéric Bulot : Ça va, ça va bien merci.

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FM : Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore parfaitement, pourriez-vous vous présenter brièvement ?

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FB : Je suis né au Gabon. Je suis arrivé en France à l'âge de 4 ans. J'ai débuté le foot à 8 ans, au Tours FC. Ensuite, en sixième, j'ai intégré un sport-études là-bas. De la quatrième à la troisième, j'ai intégré le pôle espoir de Châteauroux. Je suis arrivé ensuite à Monaco. Et j'ai débuté en même temps ma carrière internationale. J'ai eu mes premières sélections à 15 ans, avec l'équipe de France. J'ai eu un contrat pro très jeune à Monaco. Et j'ai fait ma première apparition en tant que titulaire contre Lyon, pour la première journée de championnat cette saison. J'avais déjà fait plusieurs bancs l'an dernier.

FM : Quelles sont vos principales caractéristiques sur le terrain ?

FB : Je suis un joueur plutôt endurant, généreux dans les efforts. Je suis assez vif et technique.

FM : Comme vous l'avez dit, vous avez connu votre première titularisation contre l'OL. Comment s'est passée cette première expérience ?

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FB : L'OL, c'est le favori du championnat avec Marseille et quelques autres clubs. Pour ma part, ça s'est bien passé. J'ai fait une bonne prestation. Pour un premier match, on préfère toujours assurer avant tout. J'étais donc un peu timide on va dire, mais ça s'est bien passé. Avec le temps et la confiance, je ne peux faire que mieux. Je me suis senti bien dans ce match. Il fallait surtout assurer défensivement et être bien en place. Il fallait être solidaire, et je pense avoir bien tenu mon rôle. Tout le monde est content de moi.

FM : Vous avez donc pu vous évaluer par rapport à des professionnels de haut niveau. Dans quel(s) domaine(s) pensez-vous pouvoir progresser ?

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FB : Franchement, c'est surtout la confiance qui viendra avec le temps. C'est juste une question de confiance, plus que de qualités. Avec le temps, la confiance viendra et je pourrai plus me lâcher.

FM : Avez-vous eu quelques garanties en termes de temps de jeu ?

FB : Non, je ne pense pas qu'il y ait de garanties pour qui que ce soit. Chez les jeunes en tout cas, je ne pense pas. Ce sont les meilleurs qui joueront tout du moins pour cette année car l'an dernier, c'était plus les anciens qui jouaient.

Un futur qui ne se dessine pas forcément à Monaco

FM : Où en êtes-vous contractuellement avec l'ASM ?

FB : Là, il me reste encore une année de contrat. On verra par la suite. Il y a eu des discussions, pour un éventuel prêt. J'étais plus pour un prêt, mais bon je ne pouvais pas du fait de mon contrat. Le club ne voulait pas me laisser partir. Donc là, on verra bien comment ça se passe. Mais pour le moment, je suis là.

FM : Vous auriez donc aimé être prêté. Avez-vous eu des contacts avec certains clubs ?

FB : J'ai eu des propositions. Mais bon, après au niveau de Monaco ce n'était pas possible. Monaco n'était pas d'accord. J'ai eu des contacts à l'étranger. Après, il y a aussi eu des clubs de Ligue 2, ce qui est une bonne chose pour se forger.

FM : Savez-vous déjà ce que vous comptez faire au terme de cette dernière année de contrat ?

FB : Pour l'instant, je ne sais pas du tout. J'attends de faire une bonne saison, je me concentre là-dessus. On verra ça après. Si je reste à Monaco ou pas, quoi qu'il arrive, je continuerai à travailler et à donner mon maximum.

FM : Et si jamais vous deviez partir, que privilégieriez-vous ?

FB : Là déjà, je débute bien. Si je continue comme ça, je n'envisage pas la Ligue 2. En fait, tout dépend de ma saison. Si je fais une bonne année et que je me sens prêt à partir à l'étranger, je partirai à l'étranger. Le plus important, c'est de bien commencer en France, de se faire un nom pour être bien armé avant de partir à l'étranger. Parce qu'il faut ensuite parler la langue, s'intégrer dans le vestiaire... Ce n'est pas facile. Je préfère donc rester d'abord en France et prouver ce que je vaux.

FM : L'idée d'une prolongation de contrat est-elle définitivement écartée ?

FB : Tout dépend de ce que Monaco me propose. Avec la crise, rien n'est simple. Donc on verra. Pour le moment, je ne me pose pas trop de questions là-dessus. Mais pour l'instant, Monaco ne m'a rien proposé.

Un avenir international encore incertain

FM : Vous êtes donc Français mais né au Gabon. Avez-vous fait un choix entre les deux sélections ?

FB : Non, pas encore. L'équipe nationale du Gabon m'a sollicité. Ils me sollicitent assez régulièrement en fait. Mais je n'ai pas encore fait de choix. Je n'ai que 19 ans, donc je ne pense pas faire un choix maintenant.

FM : En tant que jeune joueur, comment avez-vous vécu le fiasco des Bleus en Afrique du Sud ?

FB : C'est sans doute en partie de la faute des joueurs, ce sont eux les acteurs. Après, la pression des médias a aussi été regrettable. Au lieu de les encourager, les médias les ont plus enfoncés qu'autre chose.

FM : Il semblerait que Nicolas Anelka n'ait pas eu que des mots doux à l'égard de Raymond Domenech à la mi-temps du match contre le Mexique. Depuis, on entend souvent dire que ce genre de situation arrive régulièrement en club. Confirmez-vous ?

FB : Il y a toujours des tensions entre les joueurs et les coaches. Après, si les propos rapportés sont vraiment ses propos, je trouve que c'est anormal. C'est sûr que ce n'est pas normal. Il y a souvent des tensions entre les coaches et les joueurs. Je ne trouve aussi pas normal que ça sorte du vestiaire.

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