Entretien avec… Grégory Bourillon : « Je ne regrette pas du tout mon passage à Paris »

Par Khaled Karouri
4 min.
Lorient Grégory Bourillon @Maxppp

Grand espoir du football français, Grégory Bourillon a quitté Rennes pour rejoindre le Paris Saint-Germain à l'été 2007. Deux ans et demi et trois entraîneurs plus tard, le joueur poussé au bout du banc a préféré quitter la capitale pour rallier Lorient. Pour Footmercato, il revient sur son récent transfert et sa carrière parisienne.

Footmercato: Tout d'abord, comment allez-vous?

Grégory Bourillon: Ça va, ça va bien même.

À lire Lorient : Tiémoué Bakayoko peste contre les occasions ratées

FM: Pourquoi avoir fait le choix de rejoindre Lorient cet hiver?

La suite après cette publicité

GB: Déjà, l'entraîneur me voulait vraiment et le club me faisait confiance. Après mon passage à Paris, c'était important de retrouver un club qui comptait vraiment sur moi. Je n'avais pas le droit à l'erreur sur ce choix là. Je suis donc venu à Lorient car je sentais qu'ils avaient confiance en moi. C'est un club qui a des ambitions nouvelles et avec un projet de jeu intéressant donc beaucoup de facteurs étaient réunis pour que ça se passe bien ici.

FM: Quelles sont vos ambitions?

GB: Ce que je veux avant tout c'est me relancer. Ça faisait un an et demi que je ne jouais plus beaucoup à Paris. Je viens donc ici pour me relancer, retrouver du temps de jeu et retrouver le plaisir de jouer. J'espère trouver tout ça ici.

FM: Vous n'avez pas trop joué à Paris. Où en êtes-vous sur le plan physique?

La suite après cette publicité

GB: Mes débuts à Lorient ont été difficiles, forcément. Je sais qu'à chaque début de saison j'ai du mal à me mettre dans le rythme, je suis ce qu'on appelle un diesel. Il me faut plusieurs matches pour être bien physiquement. Et comme j'ai connu une longue période sans jouer, c'était un peu compliqué de retrouver le rythme. Mais chaque match en plus et chaque entraînement en plus me permet de me sentir mieux. J'ai bon espoir et je me dis que la période difficile que je traverse me permettra d'avoir des matches plus faciles et de prendre plus de plaisir.

FM: Vous avez signé à Lorient pour quatre ans et demi. Comptez-vous vous stabiliser dans ce club?

La suite après cette publicité

GB: Je pense déjà à retrouver du temps de jeu, on verra ça plus tard. Chaque chose en son temps on va dire.

FM: À Lorient, vous êtes sous les ordres de Christian Gourcuff. Que pouvez-vous nous dire sur ce coach?

La suite après cette publicité

GB: Je cherchais un club avec un projet de jeu, ça faisait partie de mes critères donc sa présence est importante. A Lorient, il y a une vraie qualité de jeu qui est reconnue partout en France. On sent vraiment la patte du coach sur l'équipe au quotidien. On apprend tous les jours à l'entraînement, ça ne peut être qu'intéressant.

FM: Avez-vous eu des discussions sur le poste dans lequel vous serez utilisé? Vous pouvez jouer aussi bien en tant que défenseur central que comme milieu défensif...

GB: Oui ça faisait partie des discussions. Je vais jouer comme défenseur central.

FM: Vous retrouvez une Bretagne que vous connaissez bien, vous avez été formé à Rennes. Confirmez-vous que le centre de formation de ce club est l'un des plus performants de l'Hexagone?

GB: Ah oui je confirme. Déjà, quand on voit le nombre de joueurs qui en sortent, forcément ce n'est pas du hasard. Là-bas, on fait un travail assez complet. Ils nous font travailler sur pas mal de domaines et une fois chez les pros on est rodés, que ce soit sur le plan technique, tactique ou physique. Tout joueur qui sort de ce centre en est bonifié.

Une carrière difficile à Paris

FM: Après Rennes vous avez signé à Paris. On dit souvent que pour un jeune arrivant de Province il est dur de résister aux sirènes de la vie parisienne. Est-ce un cliché?

GB: C'est un environnement qui est assez délicat. On ne sait pas ce que c'est avant d'y être. Il faut donc bien mesurer l'environnement qu'il y a là-bas et gérer tout ce qu'il peut y avoir en dehors du foot et c'est vrai que ce n'est pas évident.

FM: Avec le recul, regrettez-vous d'être parti à Paris peut-être trop tôt?

GB: Je ne pense pas non. Certaines circonstances ont fait que ça n'a pas marché, que ce soit par ma faute ou non d'ailleurs. Mais je ne me dédouane pas. En tout cas, je ne regrette pas du tout d'avoir signé là-bas. Maintenant, ça s'est passé comme ça s'est passé mais je n'ai pas de regrets.

FM: La pression autour de Paris est-elle vraiment sans commune mesure avec les autres clubs?

GB: C'est sûr que ça n'a rien à voir mais je ne pense pas que ce soit une pression positive. Quand on voit ce qui se passe en ce moment, au final ça dessert plus l'aspect sportif qu'autre chose. C'est un club spécial, la pression est là mais elle n'incite pas forcément à se surpasser. Ce n'est pas vraiment positif.

FM: Vous avez 19 sélections chez les Bleuets, espérez-vous rejoindre les Bleus?

GB: Je ne peux pas dire que ce soit présent dans un coin de ma tête. Je suis loin de tout ça à l'heure actuelle. Si je disais que je pensais aux Bleus maintenant, je passerais pour un fou! Je veux d'abord retrouver mon niveau, celui qui m'a permis d'arriver à Paris. Il sera alors temps de faire des bilans mais à l'heure qu'il est c'est impossible de parler de ça, c'est trop loin.

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité