Entretien avec… Guy Gnabouyou : « Rester à l’OM? Je ne sais pas »

Par Khaled Karouri
5 min.
Olympique Marseille Guy Kassa Gnabouyou @Maxppp

Tout joueur de football professionnel possède son propre parcours, sa propre histoire. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le destin de Guy Gnabouyou est unique en son genre. Alors qu'une anomalie cardiaque aurait bien pu mettre un terme à ses rêves, l'attaquant fait de nouveau partie du groupe professionnel de l'Olympique de Marseille. Pour Foot Mercato, le joueur revient sur ce terrible épisode, sa renaissance, sans oublier son avenir.

Foot Mercato : Tout d'abord, comment allez vous?

Guy Gnabouyou : Je vais très, très bien merci.

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FM : Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore parfaitement, pourriez-vous vous présenter brièvement?

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GG : Je m'appelle Guy Gnabouyou Kassa. Je suis né à Toulouse, le 1er décembre 1989. Je suis venu tôt à Marseille. J'ai commencé à jouer au foot à l'âge de 7 ans et je suis venu à l'OM à l'âge de 13-14 ans. Et j'ai signé mon premier contrat à l'âge de 18 ans.

FM : Quelles sont vos principales caractéristiques sur le terrain?

GG : Mes qualités sont avant tout la vitesse et la puissance. Je suis quelqu'un de rapide et de puissant, voilà donc quelles sont mes principales qualités.

FM : A quels joueurs pourrait-on vous comparer?

GG : Alors bon, comparer ça serait un peu prétentieux mais mon joueur favori, c'est Didier Drogba (rires).

Une carrière qui aurait pu basculer

FM : A l'été 2008, tout juste après avoir signé votre premier contrat professionnel, on vous découvre une anomalie cardiaque lors de la visite médicale. Pourriez-vous nous raconter cet épisode?

GG : C'est un épisode que j'ai vécu vraiment très mal. C'était dur pour moi dans la mesure où je venais tout juste de démarrer ma carrière professionnelle. J'avais des ambitions. Cette nouvelle m'a fait mal. Quand le docteur me l'a annoncé, je l'ai vécu comme un choc. J'étais un peu déçu de cette situation. Heureusement, mon entourage m'a encouragé et m'a soutenu énormément. J'ai également été énormément soutenu dans le club, que ce soit par le président ou le directeur sportif.

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FM : Comment se fait-il qu'un tel problème n'ait pas pu être décelé plus tôt?

GG : En fait, je n'avais jamais eu de tests médicaux par rapport à ça, tout simplement. Je n'avais jamais passé d'échographies jusque-là.

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FM : Ce problème est-il désormais derrière vous ou avez-vous toujours des examens de contrôle?

GG : Oui, j'ai des contrôles tous les six mois. Je passe à chaque fois un petit scanner de contrôle pour voir si tout va bien.

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FM : Vous avez finalement eu la possibilité de réintégrer le groupe professionnel, vous avez d'ailleurs été aligné durant les matches amicaux. Comment ça se passe pour vous?

GG : Ça se passe très, très bien. Je suis vraiment content. C'est la toute première fois que je fais un stage, donc ça va m'aider à progresser. Tous les cadres me conseillent beaucoup et encadrent bien les jeunes. Les matches amicaux m'aident beaucoup aussi, ça me permet de voir où j'en suis réellement vu qu'on joue contre des bons clubs comme Monaco. On travaille bien et j'espère que ça va continuer.

FM : Et vous avez remporté le Trophée des Champions, parvenant même à transformer votre tir au but. On devine aisément votre joie...

GG : Oui! De jouer dans une telle ambiance, devant 55 000 personnes, c'est vrai que ça fait plaisir. Ça fait du bien (rires). Je suis content d'avoir pu jouer, j'étais super motivé. Je suis heureux d'avoir remporté ce titre.

FM : Vous sentez-vous à l'aise dans ce groupe phocéen?

GG : Oui, il y a une bonne ambiance. Ça rigole, ça déconne, mais ça travaille aussi. Il y a un bon état d'esprit et, comme je le disais, les cadres aident beaucoup les jeunes. Ça se passe très bien. Cette ambiance m'aide beaucoup.

FM : Au quotidien, comment se traduit cet encadrement fait par les tauliers du groupe?

GG : Ils me recadrent, ils me corrigent, ils me conseillent. Ils nous aident beaucoup. Ce sont des joueurs d'expérience, donc nous on est à l'écoute et je pense que c'est vraiment bien pour nous. L'entraîneur nous parle beaucoup aussi. Il nous aide énormément.

FM : Par ailleurs, l'avenir d'Hatem Ben Arfa semble se dessiner vers d'autres horizons. Le sentez-vous perturbé?

GG : Je ne le sens pas perturbé. Après, je ne sais pas ce qu'il en est réellement pour lui. Mais en tout cas, ça ne se ressent pas. Il rigole toujours, il déconne toujours, donc ça a l'air d'aller.

FM : Quels sont vos objectifs, que ce soit d'un point de vue personnel ou collectif?

GG : A titre personnel, ça fait longtemps que je n'ai pas eu de temps de jeu. Mon objectif, c'est donc de m'aguerrir, d'avoir du temps de jeu et d'avoir des matches dans les jambes pour progresser. Après, pour ce qui est du collectif, le but c'est de gagner le championnat une nouvelle fois et d'aller très loin dans les autres compétitions.

Un avenir qui ne s'inscrit pas forcément à Marseille

FM : Avez-vous justement eu des discussions avec Didier Deschamps au sujet de votre temps de jeu?

GG : Non, je n'ai pas eu de discussions en ce sens. Je prends ce qu'il me donne pour l'instant (rires).

FM : Et le moins que l'on puisse dire, c'est que vous devez faire face à une sacrée concurrence...

GG : Ah ça oui, il y a de la concurrence. Mais bon, ça fait énormément progresser. Après, c'est vrai qu'il y a beaucoup d'ailiers et beaucoup d'attaquants. Mais c'est aussi une bonne chose pour les jeunes. On fait de notre mieux, et si ça doit passer alors ça passera.

FM : Et si jamais ça ne passe pas, comptez-vous rester à l'OM malgré tout?

GG : Je ne sais pas. Il me reste encore un an de contrat. Comme je vous l'ai dit, j'aimerais avoir du temps de jeu. Donc bon, je ne sais pas du tout comment ça va se passer par la suite. Il faut que je m'aguerrisse et que je progresse. C'est sûr que l'OM, c'est un grand club. Ça va donc être dur d'avoir du temps de jeu.

FM : Si vous deviez quitter l'OM, ce serait pour quelle destination?

GG : Ça serait pour un prêt soit en Ligue 2, soit en National. Mais je n'ai pas encore eu de contacts, pas encore.

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