Garry Bocaly : « Le clasico des minots, un de mes meilleurs souvenirs »

Par Pierre-Alexandre Bevand
3 min.
Garry Bocaly @Maxppp

Garry Bocaly était un grand espoir de la formation marseillaise. Mais comme beaucoup avant lui, il n'est finalement pas parvenu à s'imposer au sein de l'équipe première. Pour Foot Mercato et à deux jours du choc entre le PSG et l'OM, le défenseur de Montpellier en explique les raisons. Sans oublier de revenir sur le fameux clasico des minots de mars 2006.

À moins de vivre sur une autre planète, vous savez qu'a lieu ce dimanche le fameux «clasico» à la française entre le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille. Un choc toujours très attendu et qui réserve à chaque fois son lot de surprises. Notamment en 2006, lorsque pour protester contre une sécurité jugée insuffisante pour leurs supporters, les dirigeants marseillais avaient envoyé une équipe composée en grande majorité de joueurs issus du centre de formation défier le PSG. Garry Bocaly était de ceux-là. Et le match nul ramené ce jour-là de la capitale restera longtemps gravé dans sa mémoire. « C'est un bon, un très bon souvenir », nous a-t-il confié. « C'était mon premier match professionnel et forcément faire 0-0 avec une équipe de CFA remaniée c'est vrai que c'est de beaux souvenirs. Le souvenir que j'ai de ce clasico, c'est le retour à la gare Saint-Charles avec des supporters marseillais en plein délire venus accueillir ces minots. C'est le meilleur souvenir de ma carrière avec la montée de Ligue 2 en Ligue 1 avec Montpellier. »

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La Ligue 1, Montpellier, voilà désormais la nouvelle vie de Garry Bocaly. À 22 ans, il dispute sa première saison pleine parmi l'élite. Regrette-t-il son semi échec dans son club formateur ? « Pas du tout », répond l'international Espoirs. « J'ai vécu de belles années au centre de formation avec Marseille. Aujourd'hui je suis à Montpellier, c'est le foot. Je me plaît ici, avec les supporters, le staff technique ou administratif. Je suis vraiment content de mon choix, et ne le regrette en aucun cas ». Le Guadeloupéen fait partie de la longue liste de joueurs formés à l'OM à n'avoir pas réellement réussi à percer (Fabrice Begeorgi, Martial Robin, Thomas Deruda, Alain Cantareil, Benjamin et Jérémy Gavanon...).

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Alors, pourquoi seuls Samir Nasri, Mathieu Flamini, André Ayew et à un degré moindre Cédric Carasso sont parvenus à s'imposer à Marseille ces dernières années ? Pour Garry Bocaly, l'explication principale réside dans une pression excessive. « On connaît la pression médiatique qu'il y a à Marseille, et puis l'entraîneur a besoin de résultats. Lancer des jeunes dans le grand bain n'est donc pas évident. Car cette pression est toujours là, même quand tu gagnes. » Une attente déjà immense pour un joueur venant de l'extérieur, qui serait donc décuplée si l'on vient du sérail. « C'est plus dur surtout à cause de la pression qu'il y a à Marseille, car tu n'as vraiment pas le droit à l'erreur. Et quand tu es jeune, tu as besoin de faire des erreurs pour apprendre, tandis qu'à Marseille tu n'as pas vraiment le droit de faire ces erreurs », analyse-t-il.

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Le désormais défenseur du MHSC n'avait pas fait d'erreur ce fameux 5 mars 2006, se révélant même très convaincant. Et si le président marseillais Jean-Claude Dassier enverra bien l'équipe première dans la capitale ce dimanche, les fans de l'OM seront une nouvelle fois absents. Ce que regrette fortement Bocaly : « c'est vraiment dommage, car c'est un match de foot que les gens prennent plaisir à regarder. Empêcher les supporters d'aller encourager leur équipe à l'extérieur, c'est vraiment une grosse déception pour le football français parce que c'est un match attendu. Certes, on connait la rivalité entre les deux clubs, mais c'est ce qui fait le goût de ce fameux match. » Selon lui, une tribune visiteurs vide ne devrait toutefois pas empêcher les hommes de Didier Deschamps de l'emporter. « J'espère que l'OM gagnera 2 buts à 1 », sourit Bocaly, le cœur toujours blanc et bleu.

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