Gourvennec expose son plan pour ramener Bordeaux au sommet

On attendait Claude Puel. Mais Bordeaux a finalement pris tout le monde à contrepied en annonçant vendredi la venue de Jocelyn Gourvennec. Un joli coup de la part du club au scapulaire qui a misé sur le désormais ancien coach de Guingamp. Un nouveau départ pour le technicien français âgé de 44 ans qui a passé six ans du côté de la Bretagne. Ce dernier aura pour mission de remettre à flot une formation girondine qui a vécu une saison compliquée marquée par le départ de Willy Sagnol, remplacé par l’intérimaire Ulrich Ramé. Ce lundi, Jocelyn Gourvennec s'est donc présenté devant les médias lui qui s'est engagé pour deux saisons et qui sera accompagné de ses adjoints Blahic et Plantet en plus de Mantaux et Bedouet déjà en place. Il était aux côtés du président Jean-Louis Triaud qui a confié : «Nous avons été séduits par plusieurs aspects de sa personnalité, l'homme est intéressant, c'est un garçon qui a de expérience et qui a commencé au bas de l'échelle. À Guingamp, il a appris à se battre et à faire des bons choix. On a apprécié aussi le style de jeu utilisé, adepte du 4-4-2 que Bordeaux a pratiqué pendant longtemps. Il ne s'agit pas d'un choix par défaut. C'est incorrect et pas très courtois. Bien sûr qu'il y avait plusieurs noms sur notre liste mais notre choix c'est porté sur Jocelyn Gourvennec. Point final»"

Une fois cette mise au point faite, le nouvel entraîneur du FCGB a lui savouré sa nomination : «C'est un club qui représente quelque chose dans le paysage du foot français, qui a fait ses preuves. Je veux m'inscrire là-dedans. J'ai fait mes gammes à la Roche et à Guingamp (...) Je suis jeune entraîneur mais j'ai aussi un peu de bouteille. Maintenant, je vais devoir m'en servir pour ce challenge. C'est une suite logique (...) On sait l'attente à Bordeaux comme dans tous grands clubs et non je n'ai pas hésité même si je n'ai pas de garanties. Quand on arrive de l'extérieur, ça représente beaucoup. Je suis heureux d'être là devant vous». Un sentiment partagé par le président Triaud qui a fixé les objectifs pour la saison prochaine : «On a de l'ambition. Notre premier challenge est d'être au moins à la hauteur contre les équipes à notre portée. Le deuxième objectif est d'éviter d'avoir tous les blessés, qui pour la plupart le sont de manière accidentelle, et que Jocelyn puisse avoir tout le monde à disposition».

Un mercato animé

Un discours que partage l'ambitieux mais néanmoins mesuré Gourvennec : «Dans mon esprit, les Girondins de Bordeaux c'est un grand club en France. Dans mon évolution de carrière je voulais connaître un club plus huppé, je suis très excité. Les Girondins sortent d'une saison en deçà de ce qui était espéré. On va devoir retrouver une dynamique de groupe, d'équipe, de club et trouver plus de régularité. La position de Bordeaux en L1 c'est dans le haut de tableau. C'est un club ancien, qui représente quelque chose dans le paysage du foot français. Je n'ai pas hésité. Le but sera de mettre sur pieds l'équipe la plus a même d'arriver aux objectifs. Je connais bien le groupe. On a échangé là-dessus. Je n'ai pas entraîné les joueurs d'une manière générale. Mais je connais la globalité de l'équipe. Ça fait 3 ans qu'on les croise en L1. Nous allons tâcher de bonifier un groupe talentueux. L'Europe? C'est prématuré. Retrouvons d'abord une bonne dynamique».

Le mercato sera donc très important. Jean-Louis Triaud a pris les devants à ce sujet : «L'enveloppe (mercato) c'est toujours la question. Elle est toujours vide au départ. Notre travail à tous les deux sera de convaincre Nicolas de Tavernost que ce sera nécessaire. Mais il est toujours à l'écoute». Le président a reconnu que le recrutement d'un attaquant sera l'une des priorités d'autant plus avec le départ de Cheikh Diabaté, en fin de contrat tout comme Chantôme et Jussiê : «Je confirme, ils sont libres tous les trois. Cheikh on lui a fait une propositIon de prolongation en octobre 2015. On n'a pas eu de réponse de sa part. Son agent a dit non. On lui a dit qu'il était un joueur important mais qu'il devait nous prouver qu'il pouvait jouer une saison entière. En 6 ans, il a fait 96 matches en tant que titulaire. Pour nous c'est juste. On était prêt a lui offrir une prolongation sur la performance avec un salaire de base. Ça n'a pas retenu l'attention de son agent. Il y a des limites a tout». Le patron bordelais a aussi évoqué les cas d'Adam Ounas et Valentin Vada : «Les deux sont sous contrat. Il ne faut pas confondre l'info et la rumeur. Je ne suis pas sûr qu'ils soient si sollicités que ça. Ounas est sous contrat pour 3 ans. Valentin (Vada) nous avons un léger désaccord. Il a des voeux qui me paraissent aller au-delà du raisonnable. On l'accompagne énormément depuis ses débuts. Ses prétentions sont quelque peu exorbitantes. J'espère que les vacances vont lui permettre de réfléchir. Mais il y a des limites». L'été s'annonce donc animé du côté de Bordeaux.