Info FM : à la découverte de Belony Dumas, ancien espoir de l’OL

Si l'Olympique Lyonnais forme de nombreux joueurs, tous n'ont pas l'occasion de briller entre Rhône et Saône. Nombreux sont les Gones à réaliser ainsi une carrière loin de la capitale des Gaules. C'est le cas de Belony Dumas (23 ans) qui, contacté par nos soins, vous retrace son parcours : « J'ai commencé à l'Olympique Lyonnais, où j'ai fait ma formation des poussins jusqu'au moins de 16 ans nationaux. C'était alors l'époque des Essien et autres gros joueurs, où Lyon faisait partie des meilleurs d'Europe. Je me suis donc dit que ça allait être très dur, j'ai donc préféré partir à Nancy. J'ai fait trois ans, jusqu'en CFA. Je commençais à m'entraîner avec les pros de Pablo Correa, et ils m'ont alors dit de rester un an de plus pour avoir un contrat pro. J'avais envie de voir autre chose, et je suis donc allé à Châteauroux. Mais malgré les mauvais résultats, je jouais toujours en réserve. Il y a eu des différends, par erreur de jeunesse je n'ai pas su attendre, et ça a été le désert pendant un an et demi, sans club. Je m'entraînais seul, à me demander si j'allais continuer le foot, et en juin 2011, Pascal Dupraz me propose un challenge avec la réserve d'Evian. Ça se passe bien, au deuxième mois j'intègre le groupe pro. Et quand je passe de rien à m'entraîner avec Sidney Govou, Jérôme Leroy et les autres, ça m'a redonné confiance ». Tout se passe donc pour le mieux, quand soudain :

« Mais il y a eu le départ de Bernard Casoni, et l'arrivée de Pablo Correa, qui n'était pas pour que je passe tout de suis pro à l'époque de Nancy. Du coup, il m'a écarté rapidement, et je suis retourné en CFA. J'ai fait une saison complète, et j'attendais cet été un challenge. Mulhouse m'a contacté, j'ai un peu hésité, et je me suis dit que c'était bien de repartir du bon pied en CFA. Je suis donc arrivé à Mulhouse et tout se passe bien. Je suis quelqu'un d'athlétique, qui aime les duels. J'essaye de m'appliquer pour relancer le plus proprement possible, sans être un très grand technicien (rires). Je m'applique du mieux possible. Je suis un leader également. Mon premier modèle, ça a été Rio Ferdinand. Et celui qui a pris le relève pour moi, c'est Vincent Kompany, j'essaye de suivre ces joueurs physiques, durs dans les duels, qui sont respectés, et qui sont de très grands joueurs. Je pense que j'ai fait une erreur de jeunesse en partant de Nancy. J'étais bien, je jouais tout le temps. Le club a misé certaines choses sur moi, mais je n'ai pas su être patient. On pense tout de suite qu'on peut évoluer en Ligue 1 ou en Ligue 2, alors qu'il faut un petit peu de temps. Je regrette un petit peu ».

Et s'il nourrit quelques regrets, le défenseur n'a pourtant pas trop le temps de cogiter, lui qui connait un début de saison réussi avec Mulhouse. Les pensionnaires de CFA sont en effet quatrièmes de leur poule. Un classement qui le ravit, et qui lui permet de voir plus loin : « On est dans une poule relevée avec Strasbourg, Grenoble et La Duchère qui jouent la montée, c'est donc un très bon championnat. On est quatrième, c'est un départ réussi alors qu'on ne nous attendait pas forcément. On a fait un très bon départ, on vise au moins les trois premières places. L'objectif, c'est de faire monter le club, oui. Après, si un autre challenge m'est proposé ensuite en France, je ne pourrai pas le refuser si c'est d'un niveau supérieur. Il y a peut-être une ou deux touches pour le moment, j'attends, il faut que les personnes viennent encore me voir jouer. On attend, et il faut continuer à faire de bons matches ». De quoi impressionner quelques recruteurs qui sait.