Info FM, Landry Chauvin : « Le marché des entraîneurs est fermé en France »

2 avril 2013. Alors que le Stade Brestois est dix-huitième du championnat de France de Ligue 1, Landry Chauvin est débarqué, restant sur un bilan de 8 victoires, 5 nuls et 17 défaites avec le club breton. Et depuis, celui qui a écumé les bancs de touche de Rennes comme adjoint, puis de Sedan et Nantes en tant qu'entraîneur principal attend patiemment qu'un club daigne lui proposer un projet digne de ce nom. Mais alors, que fait le technicien de 44 ans en attendant de trouver preneur ? Contacté par nos soins, le natif de Château-Gontier vous donne de ses nouvelles : « J'ai retrouvé ma maison, près de Rennes. C'est là que tout a commencé, on avait gardé un pied-à-terre, où l'on revient aujourd'hui. J'ai hâte de retrouver une équipe. Les journées sont très longues, c'est la première fois depuis 22 ans que ça m'arrive ».

Une situation inhabituelle donc pour lui, pas forcément préparé à une telle attente : « On y est préparé sans l'être, on sait que ça fait partie du métier, mais tant que ça ne nous est pas arrivé, on se dit que ça n'arrive qu'aux autres. Les journées sont parfois longues, mais il faut s'armer de patience, se dire que ça fait partie du métier, et aller voir les matches, s'intéresser à ce qui se passe ailleurs, parfois même dans d'autres domaines. Je suis un sportif, je fais beaucoup de sport, ça m'aère l'esprit, je n'ai jamais été aussi affûté qu'en ce moment (rires) ! J'ai passé la phase du KO, de la remise en question. Les grandes vacances sont une bouffée d'oxygène, ça offre une longue période avec les enfants et la famille. Après, depuis le mois de septembre, les week-ends sont un peu bizarres on va dire ». Mais le coach a-t-il été sollicité malgré tout ?

« Très honnêtement, je n'ai jamais été sollicité. Je ne peux pas vous en dire plus, puisque je n'ai pas reçu de coup de fil sur mon portable. En tout cas, aujourd'hui, on doit être ouvert à tout, j'ai été voir Sénégal-Côte d'Ivoire pour voir d'anciens joueurs que j'ai eus à Rennes, et c'est vrai qu'en voyant comme c'est fermé en France, il faut être attentif à ce qui se passe partout. En France, je n'ai eu qu'un seul vrai contact concret, c'était avec un club de National, mi-juin. Sinon, il n’y a pas eu de contacts concrets. Après, comme souvent dans cette période, il y a énormément d'agents qui te sollicitent, mais je ne crois que ce que j'entends et ce que je vois, et il n'y a rien de concret ». Mais quel type de projet pourrait lui convenir ? « Je n'oublie pas d'où je viens. Je n'imaginais jamais coacher près de 200 matches en Ligue 1-Ligue 2. En arrivant à Brest, je pensais retrouver un projet sportif et humain, mais les choses ont basculé. J'accorderai énormément d'importance au feeling avec les personnes avec qui je travaillerai, avant même le niveau de compétition ». Avis aux amateurs.