Jean-Michel Aulas dévoile ses plans pour son OL new-look

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Olympique Lyonnais @Maxppp

Interrogé par France Football, le président de l'Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas dévoile les grandes lignes de ses desseins pour les septuples champions de France.

Sa dernière sortie médiatique de grande envergure datait de quelques semaines lorsqu’il a signifié que des joueurs allaient encore probablement quitter le navire de l’Olympique Lyonnais. Depuis, c’est le calme plat. Ravi du premier tiers de championnat (et de la qualification en 1/16es de finale de l'Europa League), le président Jean-Michel Aulas est à nouveau sorti du silence pour faire le point sur son club dans les colonnes de France Football. En partie pour expliquer sa première grosse intervention de la saison l’été dernier (quand il avait invité certains cadres au départ). Un acte qui a, pour lui, été à l’origine du bon déroulement du début de saison rhodanien.

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« Oui, c’était à dessein. C’est au président de fixer la ligne de conduite. On avait travaillé pendant tout l’été sur ce qui aurait dû permettre que je n’intervienne pas. C’est parce que les joueurs qui devaient partir étaient encore là que j’ai décidé de m’exprimer, en plein accord avec Rémi Garde. C’était le seul moyen de faire savoir aux médias, qui ne voient que la face externe des choses, que l’on voulait procéder à certains ajustements. En juillet, je ne me suis pas exprimé pour faire de la peine à qui que ce soit, ni aux joueurs, ni aux supporters, ni à Bernard Lacombe. J’ai vraiment réagi en défenseur de l’institution. (…) J’ai considéré que ce serait plus facile pour Rémi Garde de faire éclore des talents en ayant nettoyé un peu le système. »

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Nettoyer le système pour repartir du bon pied, avec des joueurs revigorés tels que Yoann Gourcuff. « Je ne ferai pas la liste des gens qui m’ont dit qu’on n’y arriverait pas avec lui. Quand un joueur de talent arrive dans un club, c’est au club qui l’accueille de créer les conditions pour qu’il soit bon ou qu’il retrouve son niveau. Si on n’y parvient pas, on en porte tous la responsabilité, moi le premier. Heureusement, à tous les échelons du club, tout le monde a su faire passer l’intérêt de Yoann avant les égos. C’est une autre grande satisfaction. »

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Rendez-vous en 2015/2016

Heureux des premiers pas de son OL plus économe, Aulas compte poursuivre ses efforts, parce qu’il y est un peu obligé. « Au cours des deux prochaines années, il faut parvenir à faire en sorte que nos salaires et nos amortissements soient en ligne avec nos ressources. On fait du Michel Platini par rapport au fair-play financier. En tant que président de la commission des finances de l’ECA (Association européenne des clubs), je ne serais pas crédible si je ne donnais pas l’exemple. » Et s’il ne parle pas de ventes durant le mercato, le patron des Gones donne toutefois rendez-vous à ses concurrents en 2015-16, date à laquelle JMA pense retrouver un OL digne de celui qui a régné sur la Ligue 1 durant sept ans.

« Oui, si on parle en termes de rapport budget-performances. Car je ne sais pas ce que fera Paris Saint-Germain d’ici là. S’il aligne onze champions du monde brésiliens ou espagnols… Mais je fais confiance à Michel Platini pour faire appliquer le fair-play financier. (…) Si tout se passe bien, non seulement on pourra être une alternative au PSG, mais aussi aux meilleurs clubs européens. Rendez-vous dans cinq ans. À partir de 2016, Lyon sera compétitif au niveau européen comme il l’a été au plan français de 2000 à 2008. Mais en s’inscrivant dans un nouveau modèle économique. »

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Un nouveau modèle économique qui pourrait comporter quelques nouveautés chères à un JMA qui compte plus que tout s’appuyer sur les jeunes du centre de formation. « Il faudrait libéraliser les formules de prêt des jeunes ayant signé un premier contrat pour trois ans et qui sont âgés de 17, 18 ou 19 ans. Cela leur permettrait d’aller s’aguerrir dans un club de L2 ou dans un autre club de première division pour six mois ou un an, sans limitation de nombre. La formation française est performante. Mais nos jeunes ne doivent pas rester d’éternels espoirs. La durée de leur premier contrat pro doit être portée à quatre ans pour qu’ils aient le temps de s’intégrer. »

Toujours ambitieux malgré un contexte économique plus pénible, Aulas semble tirer sa motivation de son amour pour l’OL. Et ne comptez pas sur lui pour céder un club qu’il préside depuis 1987 afin d’encaisser un bon chèque. « Cela ne m’a jamais traversé l’esprit. Mon seul rêve, c’est de jouer la Ligue des Champions à domicile, dans le stade de mon club. Et de la gagner. Vous vous rendez compte de ce que cela représente ? »

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