Alors qu'il avait fait de Bordeaux sa dernière expérience d'entraîneur, Jean Tigana a changé son fusil d'épaule. Echaudé par l'échec bordelais, il souhaite désormais rebondir.
« C’était ma dernière conférence de presse ». Et Jean Tigana avait quitté le stade Chaban-Delmas, un triste soir de défaite face à Sochaux (0-4), heurté par les évènements vécus par sa fille en tribune et par la nouvelle prestation indigeste de ses joueurs. Depuis, l’ex-entraîneur des Girondins de Bordeaux s’était muré dans le silence. Il en est sorti, interrogé par L’Equipe.
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« C'est la première fois que je perds, entre guillemets. Et j'ai horreur de l'échec », a-t-il affirmé. « Ça m'a donné la pêche. Une pêche de folie, même ! Je cours tous les jours. J'ai l'impression de me retrouver comme en 1982, après la Coupe du monde. Là, je prépare l'Euro 1984. C'est l'image. C'est exactement ça. A un moment donné, je ne sais pas quand, je vais rebondir ». C’est là qu’est la véritable surprise. Car Tigana avait annoncé au moment de prendre en main les Girondins qu’il s’agissait de sa dernière expérience en tant qu’entraîneur.Reste à savoir où.
En attendant, il a tenu à rappeler qu’il ne réclamerait pas le paiement de sa deuxième et dernière année de contrat à Bordeaux.« Je n'ai jamais touché un euro de plus que ce que j'ai mérité par mon travail. Donc il n'y aura pas de négociation. Malgré mon caractère, je ne suis jamais parti fâché d’un club, sauf de Fulham, où le président Al-Fayed a refusé de me payer ce qu’il me devait. Mais j’ai gagné mon procès », raconte Tigana, avant d’expliquer qu’il n’aura aucun mal à revenir voir jouer Bordeaux à Chaban-Delmas. « Le jour où je veux retourner voir un match à Bordeaux, je pourrai m'asseoir à côté de M. De Tavernost. Mais pas dimanche soir. Certainement pas ! »
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