José Anigo pointe du doigt les faiblesses de l'OM

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Olympique Marseille André-Pierre Gignac @Maxppp

En pleine crise, l'Olympique de Marseille a quasiment dit adieu à la coupe d'Europe (1/8es de la LdC, Europa League). Un triste bilan que tente d'expliquer José Anigo.

Humilié par Naples (1-2) selon la presse locale, l'Olympique de Marseille a vécu une soirée pénible dans son antre du Vélodrome. Une défaite qui porte la série à quatre revers consécutifs pour les hommes d'Élie Baup. Peu épargnés par les médias à cause de leur manque d'engagement, les coéquipiers du capitaine Mandanda ont également déçu leurs dirigeants. À commencer par leur directeur sportif José Anigo qui a regretté sur RMC le niveau affiché lors des 45 premières minutes par une équipe renforcée à hauteur de 40 M€ l'été dernier.

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« On est certainement meilleurs que l’an dernier. Simplement c’est une poule très dure. Contre Arsenal, on aurait pu faire mieux. Contre Dortmund, non. Hier contre Naples, on a rendu la première mi-temps assez facile, on n’a pas existé. C’est embêtant de voir la première mi-temps qu’on a faite. On se bat toute l’année pour disputer une telle compétition. Il faut la jouer. Je pense que notre équipe est composée de joueurs de talent, mais on n’est pas forcément au niveau de ce qu’on rencontre en Ligue des Champions. » Pas au niveau en LdC, l'OM va donc devoir se ressaisir le week-end prochain en championnat contre Reims. Une rencontre primordiale pour un club qui est déjà à trois longueurs de son rival annoncé pour la deuxième place, l'AS Monaco.

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« Si on bat Reims ce week-end, l’équipe aura tourné à une moyenne de deux points par match. La vraie fausse note, c’est le match à Nice. Face au PSG, on est aussi passé à côté de notre sujet. (...) En termes de jeu, on est mieux que l’an dernier. Partout en France ou en Europe, quand tu ne gagnes pas des matches, ça gronde. C’est à nous d’inverser les choses. Le match (contre Reims) est important, il va déterminer la suite du championnat. Les responsables, ce sont les joueurs qui animent le système. » Pointés du doigt, les joueurs auront-ils pour autant les moyens de se surpasser alors que des rumeurs font état d'une cassure avec leur coach ? Une rumeur démentie par Anigo qui insiste encore sur la responsabilité des hommes alignés sur le terrain.

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Pas de problèmes avec Baup

« Je ne crois pas. J’ai passé du temps avec Élie et les joueurs. Il y a de l’écoute, de l’attention. L’animation, ce sont les joueurs qui la font. Et par moment, je trouve que ça manque de rigueur. L’équipe doit bosser. Élie est en train de travailler sur ça (le changement de système). Il a vu que la formule a fait son temps. » Changer de système sera-t-il la solution des maux marseillais ? Pas tout à fait. Incapable de trouver le chemin des filets depuis le 24 août dernier, André-Pierre Gignac ère comme une âme en peine. Un constat alarmant qui a très vite déclenché les premières rumeurs sur la possible arrivée d'un buteur en janvier. Mais avant d'envisager ce scénario, Anigo espère qu'APG saura réagir à temps. « Nos buteurs doivent s’épanouir. André-Pierre doit prendre confiance. » Quant aux recrues estivales au rendement en dent de scie (Payet notamment), Anigo leur envoie un message. « Quand tu es à Marseille, il y a peut-être une plus grande exigence, mais la pression est la même partout. »

Enfin, Anigo confirme que le coach phocéen n'est pas dans l’œil du cyclone, mais l'invite implicitement à revoir ses plans. « Élie était en train de le recadrer pour un replacement défensif, mais il n’y a pas de problèmes entre Élie et Gignac. » Ni entre Baup et Anigo d'ailleurs. « Très franchement, avec ce qu’il s’est passé dans la vie (le décès de son fils, Ndlr), je ne me voyais pas me disputer avec Élie. Élie n’est pas frileux, il a son projet. Il a conscience en tout cas que c’est Marseille et que les joueurs qu’il avait l’an dernier ne sont plus les mêmes. S’il doit choisir, il le fera. » Pas de problèmes, mais une demande de changement clairement exprimée. À bon entendeur.

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