L'analyse sans concession de Gillot sur la situation de Bordeaux

Par Khaled Karouri
2 min.
Olympique Lyonnais Yoann Gourcuff @Maxppp

Francis Gillot n'est pas du genre à manier la langue de bois face aux micros. Alors, en conférence de presse, le coach des Girondins de Bordeaux a livré une analyse lucide et empreinte d'amertume sur la situation de son équipe.

Le temps passe et, au fil des semaines, Francis Gillot apparait désabusé. Le 19 février, le coach des Girondins de Bordeaux s'en prenait ainsi ouvertement à ses joueurs, les plaçant face à leurs responsabilités dans un langage fleuri : « Depuis début janvier, six matches perdus sur huit ! Vous êtes à Bordeaux, pas à Sedan, ici vous êtes payés pour gagner des matches. J’en ai plein le c... !. On ne cesse de vous demander de jouer à deux touches de balle mais vous préférez vous prendre pour Zorro ! Mais si l’un de vous était capable de dribbler trois défenseurs pour faire gagner le match à lui tout seul, on le saurait ! Vous regardez la Ligue des Champions ? Vous avez vu Thiago Motta ? », s'exclamait ainsi le technicien.

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Et si depuis, le club au scapulaire a remporté deux matches sur trois (victoires face à Evian et Lorient, défaite à Sochaux), pointant à la huitième place en L1, l'entraîneur n'est guère rassuré : « Cela fait quarante ans que je suis dans le milieu professionnel, je pense que, si je n’ai pas la science infuse, je connais mieux le football que certaines personnes. C’est dérangeant quand on ne peut pas aller en haut mais à un moment, il faut des moyens. Alors, il faut bien définir les objectifs en début de saison, c’est le plus dur. Il faut être réaliste. Quand on les définit mal, il se passe ce qui arrive cette année. On ne comprend pas pourquoi ? Moi, j’ai très bien compris », indique-t-il en conférence de presse, mettant en avant le mercato très timide de Bordeaux, aussi bien cet été que cet hiver (Hoarau, Orban et Bréchet sont entre autres arrivés, alors qu'Obraniak, Plasil et Trémoulinas ont notamment mis les voiles).

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Et de poursuivre, défendant bec et ongles son bilan : « Vous savez que, malgré tout, Bordeaux compte plus de points que les deux autres saisons ? Qu’il a joué deux fois la coupe d’Europe ? Parfois, il faut savoir se contenter de ce qu’on a, ne pas être toujours trop gourmand. Ou alors, il fallait se donner les moyens, ne pas vendre et remplacer par d’autres types de joueurs. Si on n’a pas d’argent et qu’on vend, il faut s’attendre à ce type de prestations et ne pas se cacher ensuite. Trémoulinas était meilleur passeur, Gouffran l’an dernier meilleur buteur… C’est la réalité. On est diminué tous les six mois, mais n’empêche qu’on pourrait mieux faire. C’est une certitude ». Pas sûr que Jean-Louis Triaud goûte à ses propos...

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