L'OL lance sa course-poursuite avec l'OM

Embarqué dans un mano a mano avec l'Olympique de Marseille, Lyon a lancé son sprint final après sa victoire à l'Orange Vélodrome. Un succès de prestige qui permet aux hommes de Bruno Genesio de rester dans la course à la Ligue des Champions alors qu'un revers les aurait condamnés. Quatrième du classement à deux unités des Phocéens, l'OL a la possibilité de mettre une grosse pression aux joueurs de Rudi Garcia en cas de résultat favorable à Metz, quelques heures avant la rencontre entre l'OM et Montpellier. Un duel à distance pour lequel les Lyonnais préfèrent rester dans leur bulle plutôt que de scruter les prestations marseillaises.

«Le plus important, c'est de ne pas être focalisé sur l'OM, mais sur ce qu'on fait. Si Marseille perd deux fois de suite et qu'on n'en profite pas, ça ne sert à rien. L'objectif c'est d'être troisième. (...) On en avait besoin (de la victoire à Marseille). On était dans une période très difficile, un peu abattus après l'élimination en Ligue Europa. Ça nous a donné un coup de boost. Le plus important, c'est nous-même. Il va falloir rester concentré, faire un bon match à Metz. On ne va pas faire trop de calculs. On n'a plus le droit à l'erreur. On a perdu suffisamment de points cette saison. Marseille a perdre des points. Ce n'est jamais agréable d'être chasseur. Il y a quelques semaines, on était les chassés», déclaré Bertrand Traoré ce midi en conférence de presse.

«Marseille va perdre des points»

Un discours qui est resté le même lorsque Bruno Genesio a succédé au Burkinabé face aux médias. «Je préférerais être à la place de Monaco qu'à la nôtre. On a ce qu'on mérite. On se retrouve dans une position où on est chasseur. De toute façon, il ne faut pas s'occuper de nos adversaires. On a sept finales à disputer. Si on y arrive, on a de très grandes chances d'être sur le podium». Confiant, Bruno Genesio estime même que son OL possède un petit avantage sur les Marseillais dans ce sprint final : la capacité à enchaîner les bons résultats en toute fin de saison. Un atout non négligeable, d'autant que Lyon possède un calendrier pas franchement démentiel (Metz, Amiens, Dijon, Nantes, Troyes, Strasbourg, Nice).

«C'est vrai qu'on est habitué à ce genre de fin de saison. Au niveau de la gestion du stress, on a l'habitude. On sait aussi qu'il y a beaucoup de choses qui se passent dans le sprint final. Ça se joue beaucoup au mental. La volonté, c'est d'atteindre l'objectif fixé en début de saison. C'est cette volonté-là qui est présente dans le groupe depuis le match contre Marseille qui nous a relancés. Ce n'est pas contre Marseille, on aurait la même volonté contre n'importe quelle autre équipe. Mais on n'est jamais à l'abri. Ça n'existe pas. Manchester City prend 3-0 à Liverpool, je pense que personne ici n'aurait prévu ça. Quand on se pense à l'abri, c'est là qu'il y a danger». C'est dit.