L'OM n'en finit plus d'agacer !

À défaut de briller à domicile en championnat (aucune victoire depuis le 13 septembre dernier), l'Olympique de Marseille savait se reprendre à l'extérieur (4e meilleure équipe de L1). Mais hier, le club phocéen a rendu une piètre copie à l'occasion de son déplacement sur le terrain du Gazélec d'Ajaccio. Tenus en échec par leur adversaire corse alors qu'ils menaient au score (1-1), les hommes de Michel se sont encore une fois mis des bâtons dans les roues dans leur course aux places européennes. Onzième du classement de Ligue 1, l'OM n'a d'ailleurs pas été épargné par la presse ce matin. Des critiques qui sont allées crescendo.

Pour Le Parisien, «l'OM est toujours aussi triste», tandis que L'Équipe se désole d'un résultat «vraiment désespérant». Mais le quotidien le plus virulent reste La Provence avec «L'OM archi-nul». Face à ce terrible constat, Michel a paru désabusé face aux médias. « Nous sommes déçus. Nous méritons de gagner la partie. L’adversaire a joué un très bon match, surtout en contre-attaques. Après l’avantage que nous avons pris, notre mission était de fermer le match. Mais on a donné une opportunité à Ajaccio. Notre situation est bizarre, difficile. Nous avons joué avec beaucoup de nervosité. Tout nous est défavorable. »

Les joueurs n'ont pas lâché Michel

Fataliste, le coach phocéen n'a pas franchement affiché une volonté de révolte contrairement à certains de ses joueurs. À commencer par Benjamin Mendy. « Ce n'est pas normal de se faire rattraper comme ça. Je suis dégoûté, énervé, pas content par ce résultat.» Idem pour le buteur marseillais du match Rémy Cabella. « Ça devient une habitude cette saison. On arrive à faire le plus dur et de suite on prend un but bête sur coup de pied arrêté. Ça reflète entièrement notre saison. Hier, on avait fait une réunion tous ensemble. Le mot d’ordre, c’était qu’il fallait être des guerriers jusqu’à la fin de la saison. Ce soir, il nous manquait ce petit truc. On va s’accrocher, il reste neuf matches. On a notre destin entre nos mains. On va tout faire pour aller le plus haut possible, même si ça reste compliqué.»

Mal engagé dans la course à l'Europe, Marseille vit des heures difficiles. Et à l'heure où l'avenir marseillais de Michel semble s'écrire plus que jamais en pointillés, une question taraudait les journalistes présents hier en Corse : les joueurs ont-ils lâché Michel ? « Tout se passe bien, on ne le lâche pas. On est tous unis et on veut réussir avec lui », a indiqué Cabella. «Michel ? Je me sens bien avec ses méthodes. Le reste appartient aux joueurs, c'est une question d'envie. On est assez solidaires», a surenchéri Mendy. Reste que cette série de contre-performances place le technicien espagnol dans une position plus que délicate.