Le 20 mai 2012, Montpellier devenait champion de France pour la première fois de son histoire. Un titre obtenu notamment grâce à l'excellente saison d'Olivier Giroud, co-meilleur buteur avec 21 réalisations en L1. Il avait ainsi marqué 31% des buts des Héraultais en championnat. Depuis, le joueur français s'est envolé pour Arsenal en 2012. Une écurie où il poursuit son petit bonhomme de chemin. Du côté du club de la Paillade, ce départ a été beaucoup plus difficile à gérer. Depuis deux ans, ses successeurs passent sans véritablement parvenir à s'installer durablement et efficacement sur le front de l'attaque.

Passages express pour Charbonnier et Herrera

En effet, après une première saison mitigée, Olivier Giroud était devenu le leader incontournable de l'attaque héraultaise. Si le club a pu compter sur des éléments déjà au club comme John Utaka (6 buts en 28 matches, soit 11% des buts de l'équipe, Ndlr) et Souleymane Camara (10 buts en 33 matches, soit 19%, Ndlr), le MHSC a tout d'abord misé sur Gaëtan Charbonnier pour le remplacer en 2012. Un élément puissant d'1m88 qui évoluait à Angers en L2. Un profil de joueur similaire à Giroud. En 34 apparitions, il a claqué 6 buts dont 4 en L1, soit 7% des buts de l'équipe. Adaptation compliquée à la L1 ou succession trop difficile à assumer ? L'ancien angevin n'a pas fait long feu à Montpellier où il n'est resté qu'une seule année. Le joueur de 25 ans a rebondi au Stade de Reims.

En 2012-2013, le club coaché par René Girard a également recruté Emmanuel Herrera. L'Argentin a fait une première saison mitigée en marquant 10 buts toutes compétitions confondues. En championnat il en a planté 6 en 32 rencontres, soit 11% des réalisations de l'équipe. Pour sa deuxième saison au MHSC, il n'a été titularisé qu'à trois reprises lors des six premiers mois avant d'être prêté aux Tigres de Monterrey au Mexique. En juin dernier, Herrera et le club de la Paillade ont résilié son contrat d'un commun accord. Le mariage n'aura finalement jamais pris avec l'Argentin qui va tenter de rebondir à Emelec. Avec les échecs Charbonnier et Herrera, Montpellier a tenté des paris qui n'ont pas été payant au final.

Des paris peu concluants

La saison suivante, Montpellier a voulu éviter les erreurs de casting. Arrivé sur le banc héraultais, Jean Fernandez a emmené dans ses bagages Djamel Bakar qu'il avait coaché à Nancy. L'avant-centre de 25 ans n'a pas vraiment eu l'occasion de briller. Il a disputé 13 matches de L1 dont 7 en tant que titulaire. Le temps pour lui de marquer un but. Mais l'ancien lorrain s'est blessé au genou. Le club de Louis Nicollin a aussi voulu miser sur une valeur sûre en rapatriant Victor Hugo Montaño. Le Colombien a laissé un bon souvenir dans l'Hérault notamment en 2009-2010. Promu en L1, le MHSC a terminé 5e du championnat sous l'impulsion d'un Montaño meilleur buteur de l'équipe avec 11 réalisations, soit 22% des buts de son équipe. De retour en 2013-2014 après un passage à Rennes, l'attaquant a été moins en réussite. Il a trouvé la mire à 4 reprises en 27 matches de L1, soit 9%.

Pour pallier la blessure de Bakar et les problèmes offensifs, le MHSC s'est fait prêté Mbaye Niang lors du mercato d'hiver. Le joueur du Milan AC a claqué 4 buts en 19 apparitions, soit 9% des buts montpelliérains. Comme la saison précédente, le club de la Paillade a pu s'appuyer sur les forces déjà en présence. Le supersub Souleymane Camara totalise 4 buts en 33 matches dont 18 en tant que titulaire. Il a signé 9% des réalisations de la formation entraînée par Rolland Courbis. L'entraîneur montpelliérain a surtout dû composer avec l'effectif dont il disposait pour régler ces problèmes d'attaque.

L'alternative Cabella

Ainsi, il n'a pas hésité à mettre en place un 4-4-2 avec un duo Mbaye Niang-Rémy Cabella en pointe. Plutôt en verve la saison dernière, le milieu tricolore a été parfois repositionné dans l'axe. Un choix payant puisque Cabella a planté 14 buts en 37 matches la saison dernière. Le joueur désormais à Newcastle a signé 31% des buts du MHSC en L1. Une solution temporaire qui a payé. Mais les Héraultais devront faire sans et ont donc profiter du mercato d'été 2014 pour se renforcer considérablement aux avant-postes. Avec les venues de l'expérimenté Lucas Barrios et d'un Kévin Bérigaud qui a explosé la saison passée en claquant 10 buts en L1 avec Evian, Montpellier tient peut-être le ou les successeurs d'Olivier Giroud. Réponse dans quelques mois...