La LFP mise en cause dans les difficultés du LOSC !

« La plus grande catastrophe industrielle du football français ». C’est un dirigeant français, cité dans les colonnes du Monde, qui annonce le désastre à venir pour le LOSC. Selon lui, la situation financière du club est dramatique et, surtout, les nouveaux dirigeants ont bénéficié d’une certaine largesse en début de saison après le passage devant la DNCG, le gendarme financier de la L1. Selon les informations du Monde, Lille n’a pas été logé à la même enseigne que d’autres clubs. Certaines conditions habituellement réclamées aux autres propriétaires, notamment à Frank McCourt, pour jauger le sérieux du projet et les garanties de paiement n’ont, semble-t-il, pas été exigées auprès des nouveaux dirigeants lillois (le propriétaire Gérard Lopez et le directeur général du club Marc Ingla, entre autres).

Gérard Lopez a, depuis son rachat, régulièrement suscité des interrogations sur le financement des opérations, puisqu’il a racheté le LOSC par l’intermédiaire de Victory Soccer, une holding britannique. Le fonds d’investissement Elliott a de son côté prêté 100 M€ à Lopez. Ce qui est de nature à alerter la DNCG. Or, justement, Lille aurait passé l’obstacle DNCG un peu trop facilement, aidé par la LFP, comme l’explique Le Monde, qui cite un président de club de L1. « La DNCG a laissé passer le dossier LOSC en juin 2017 sans demander toutes les garanties. La LFP n’a pas les fesses propres dans cette affaire ».

La DNCG a musclé son jeu

La LFP serait intervenue auprès de la DNCG et son président d’alors Henri Tcheng, depuis battu, après élection par son ancien bras droit Jean-Marc Mickeler, pour ne pas mettre de bâtons dans les roues du nouveau projet et du mercato estival qui était réalisé (70 M€ d’investissement sur le marché). Avec la perspective d’un nouveau club fort en Ligue 1, entraîné par Marcelo Bielsa qui avait marqué l’OM de son empreinte, la LFP aurait donc joué un rôle en faveur du LOSC. Cela s’est finalement retourné contre le club nordiste plus tard, puisqu’il a été interdit de recrutement lors du mercato hivernal.

La semaine dernière, le président de la DNCG Jean-Marc Mickeler avait prévenu le LOSC.« Le club sait très bien ce qu'on attend de lui. On s'est donné rendez-vous fin mai, on discutera à ce moment-là. Ce que nous attendons, ce sont des vrais investissements en fonds propres et pas des financements avec des schémas de remboursements différés importants. » La crainte d’un dépôt de bilan est réelle chez de nombreux amoureux du club, bien plus qu’une relégation sportive en Ligue 2. La publication des comptes des clubs de L1, la semaine passée, mettait en lumière le déficit du LOSC, évalué à 40 M€. De quoi donner des sueurs froides aux dirigeants avant la prochaine réunion avec le DNCG.