La nouvelle formule gagnante du PSG

Par Matthieu Margueritte
3 min.
Adrien Rabiot @Maxppp

Pour la troisième fois consécutive depuis le Clasico face à l'OM (2-2), le Paris Saint-Germain a aligné un milieu de terrain à trois avec Adrien Rabiot, Marco Verratti et Julian Draxler. Et encore une fois, l'entrejeu francilien a été séduisant.

Faute d'avoir pu engager de milieu récupérateur l'été dernier afin de compenser les départs de Blaise Matuidi (vendu à la Juventus) et Grzegorz Krychowiak (prêté à WBA), le Paris Saint-Germain a débuté cette saison 2017/2018 avec Thiago Motta comme unique sentinelle de métier. Un constat qui peut surprendre quand on sait que le milieu italien de 35 ans ne pourra pas disputer l'intégralité du calendrier très chargé d'une équipe souhaitant conserver ses titres en coupes nationales, reconquérir Hexagoal et intégrer enfin le dernier carré de la Ligue des Champions. De quoi craindre le pire ?

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Cette saison, Paris a dû composer sans son homme d'expérience à cinq reprises, dont trois fois consécutivement depuis que Motta a joué le Clasico face à l'OM (2-2) blessé à un genou. Pour quel bilan ? Cinq victoires. Et pas des moindres. Outre le 2-1 à l'arraché contre Dijon, les Rouge-et-Bleu n'ont fait qu'en chaîner les cartons (6-2 contre Bordeaux, 3-0 face à Nice, et 5-0 contre Anderlecht et Angers). Certes, les adversaires n'étaient pas les plus féroces de la scène européenne, mais toujours est-il qu'Unai Emery peut se targuer d'avoir trouvé une formule plus qu'intéressante avec un Julian Draxler repositionné un cran plus bas, aux côtés d'Adrien Rabiot et Marco Verratti.

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Un trio dont l'entente saute aux yeux. Habitué à dynamiter les ailes, Draxler séduit par sa technique mise au service de la simplicité. Fluide, l'Allemand ne ralentit quasiment jamais le jeu, et permet surtout d'avoir un meilleur liant avec l'attaque. Capable de faire les efforts défensifs, il sait aussi se projeter avec efficacité. Son piqué décisif contre Angers illustre d'ailleurs une bonne partie de son apport. Un plus à confirmer lors de matches plus disputés (comme le 5 décembre prochain face au Bayern Munich par exemple). Interrogé en conférence de presse, Unai Emery était en tout cas aux anges après la prestation de ses milieux.

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Verratti plus complice avec Rabiot

«Nous avons du talent individuel et une bonne attitude collective. Mais au milieu, ils sont capables de grandir. Et ce dernier match en est un exemple. Tout le monde voit la performance d'Adrien (Rabiot), de Julian (Draxler), de Verratti, de Lo Celso qui a maintenu ce niveau quand il est entré. Je suis très content de la performance collective». Satisfait, le coach espagnol apprécie surtout l'équilibre retrouvé d'une formation trop souvent pointée du doigt pour avoir une attaque complètement coupée de l'entrejeu. Et si Draxler est l'un des facteurs-clés de ce renouveau, Adrien Rabiot n'y est pas étranger non plus. Repositionné dans un rôle de sentinelle quand Motta n'est pas là, l'international français assure l'intérim de belle manière. «J'ai parlé avec lui l'année passée et cette saison. Il faut une animation au milieu qui assure un équilibre. Quand Adrien peut sortir pour attaquer, les autres assurent l'équilibre», a expliqué Emery.

Compagnon et complice habituel de Thiago Motta, Marco Verratti est lui aussi revenu sur ce «PSG sans Motta». «Je m'entends très bien avec Thiago. Je veux qu'il soit sur le terrain parce que c'est un joueur très important pour l'équipe. Après, s'il ne joue pas, je cherche à donner le maximum. Parfois, nous changeons notre façon de jouer. Avec "Adri" (Rabiot), on s'échange beaucoup de fois nos positions. Je sais qu"il aime aller un peu plus vers l'avant. Maintenant, je le connais très bien, on enchaîne beaucoup de matches ensemble. C'est une chose qui va nous faire progresser. Je me trouve bien avec "Adri".» Et ce n'est pas Emery qui s'en plaindra.

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