Le constat alarmant de Valbuena pour les clubs français en C1

Chaque année, les clubs du championnat de France se livrent une lutte acharnée pour une place en Coupe d'Europe. Mais, cela fait très longtemps qu’une écurie française n’a pas réellement brillé en compétition européenne. Hormis avec le PSG, quart de finaliste malheureux contre le Barça l’an dernier, et l’OM et l’OL, auteurs de plusieurs coups d’éclat en C1 dans un passé qui semble déjà lointain, il est difficile d’imaginer une victoire finale d’une équipe française. Moins compétitifs que nos voisins, en atteste la récente élimination de l’Olympique Lyonnais face à la Real Sociedad en tour préliminaire, les clubs français ont-ils réellement une chance de remporter la Ligue des Champions ?

Alors que l’Olympique de Marseille retrouve la Ligue des Champions ce soir, au Vélodrome face à Arsenal, Mathieu Valbuena en a profité pour livrer ses impressions sur la reine des compétitions européennes. Interrogé par L’Équipe, Petit Vélo, qui entamera ce soir sa cinquième participation en C1, déplore le niveau des équipes françaises en Europe, et, surtout, pointe du doigt le manque d’ambition des clubs de l’Hexagone dans ces compétitions. «Quand on a joué Manchester United (0-0, 1-2, en 2011, en huitièmes de finale) ou l’AC Milan (1-2, 1-1, en 2009, en phase de groupes), on se disait : “Il y a la place mais on ne gagne pas”, souligne-t-il. Les mecs de MU, ils se disaient : “On fait 0-0 chez eux et on sera sereins chez nous.” On a fait 0-0 à l’aller. Au retour, on pense pouvoir revenir à 2-2… mais on ne passe pas », regrette Valbuena. Même constat pour le parcours des Parisiens la saison dernière :

« Qu’ont dit les Parisiens après Barcelone au printemps (2-2, 1-1 en quarts de finale) ? “Il y avait la place". C’est vrai. Mais c’est le Barça, pas à son meilleur niveau en plus, qui est passé. Après, on ne peut pas en vouloir à Lille ou à Montpellier par exemple. Quand tu n’es pas préparé, que ton budget est faible… La C 1, ce n’est pas la Coupe de France : la part pour les surprises est minime. » Le meneur de l’équipe de France souligne donc le manque de compétitivité des clubs français face aux grosses écuries européennes. Pour autant, les ambitions nouvelles du PSG, et dans une moindre mesure actuellement de l’AS Monaco, sur la scène européenne sont des motifs d’espoirs pour le football français. Forts d’un budget quasiment illimité, les deux formations peuvent prétendre au gotha européen dans un avenir proche. Paris y était presque l’an passé, Monaco n’attend que ça.