Le LOSC lance l'opération de la dernière chance

Quinze mois. Entre janvier 2017, date du rachat officiel du LOSC par Gérard Lopez, et avril 2018, le navire lillois a coulé, sombré, chaviré. Entre des mercatos où la nouvelle direction nordiste a recruté à tout-va de jeunes talents en devenir pour la majeure partie tout en écartant des éléments expérimentés, des problèmes récurrents avec la DNCG, l'éviction mouvementée de Marcelo Bielsa et la rupture avec une partie des supporters, les pensionnaires du stade Pierre-Mauroy sont passés par tous les états. Sur le terrain sportif, le LOSC est aussi en plein échec. Mais l'écurie française espère sauver les meubles et une saison qui est loin d'être une promenade de santé. Hormis lors de la 1ère journée (3e) et la 2ème (10ème), le LOSC n'est plus réapparu dans la première moitié du classement en Ligue 1, quel que soit l'entraîneur. Venu jouer les pompiers de service en début d'année, Christophe Galtier, malgré toute la bonne volonté du monde, n'arrive pas à sortir son équipe de sa torpeur et de sa spirale infernale. La dernière victoire en championnat remonte à la 23ème journée face à Strasbourg (28 janvier, 2-1). Depuis, les Nordistes restent sur une série de 10 rencontres sans succès en Ligue 1.

L'ultime match nul face à Guingamp a fait mal aux troupes lilloises. Alors que le LOSC menait (2 à 0), il a été rejoint dans le temps additionnel par les Bretons (2-2). En conférence de presse ce jeudi, Kevin Malcuit a avoué que le premier but de l'EAG avait pesé mentalement. «Après Guingamp, on a été très déçu. Parce que le groupe avait fait un gros match. Nous avons commis deux erreurs que nous avons payées cash (...). Peur après le premier but de Guingamp ? Non. Mais inquiet oui, c'est normal. Je trouve que c'est là où l'on voit que l'expérience parle. Quand on a pris le premier but, j'étais inquiet. Ça n'a pas loupé. On a paniqué». Galtier a essayé de tirer des leçons de ce match qui a touché ses hommes. «Nous sommes revenus sur les dernières minutes ce match. Nous avons rendu les ballons trop rapidement, sans le garder. On a offert 5 ou 6 attaques à Guingamp en fin de match. Il y a peut-être eu de la crispation. Nos erreurs sont lourdes de conséquences. Ne pas les montrer, ce serait mentir. Donc on les montre, on en parle. On fait en sorte d'éviter de renouveler ces situations».

Lille croit dur comme fer à son maintien

Les Dogues n'auront plus vraiment le droit de reproduire de telles erreurs pour espérer se maintenir. Kevin Malcuit en est conscient, même s'il ne veut pas se mettre trop de pression. «Même si c'était en début de championnat, on devrait rester concentré du début jusqu'à la fin. On est dans une position délicate. Il faudra redoubler d'efforts. Il nous faut ce brin de confiance à la fin pour rester soudés». Il faudra l'être lors des cinq finales que Lille jouera. L'OM, Metz, Toulouse, Dijon et l'ASSE seront au menu (3 matches à l'extérieur et 2 à domicile). Mais Galtier a décrété l'union sacrée. Cela commencera samedi à l'Orange Vélodrome. «On ne peut pas dire qu'on a beaucoup de réussite. C'est le lot des équipes qui sont mal classées. Je pense que les équipes qui entreprendront le plus seront celles qui se sortiront de ce piège là. Il va falloir être entreprenants et jouer face à l'OM, jouer en équipe et pour l'équipe afin d'être le plus compétitif et le plus solide possible».

Malcuit est persuadé que son équipe peut faire un coup à Marseille. «Chaque match est important, maintenant, que ce soit Marseille ou Metz, on aura la même détermination que face à Guingamp. On doit aborder ce match (contre l'OM) comme les autres. On sait que c'est une grosse équipe qui lutte pour jouer la Ligue des Champions et que nous jouons le maintien. Ça va être un beau match car il y a des enjeux. Mais on a travaillé toute la semaine. On sait à quoi s'attendre. Tout est possible. Nous avons gagné à Lyon. On fera en sorte de gratter des points face à l'OM». Ramener les trois points de Marseille serait une belle opération pour une équipe actuellement 18ème, mais qui a des chances encore de se maintenir. Christophe Galtier y croit dur comme fer. «Oui, on va se sauver. J'y crois fermement. Je trouve que l'équipe fait du chemin. On a encore la chance d'avoir des matchs décisifs. Nous sommes barragistes à l'heure où l'on se parle pour un but d'écart. Aujourd'hui, le goal-average pourrait être décisif en fin de saison». Même son de cloche pour Kevin Malcuit. «On a des responsabilités, un travail à effectuer pour obtenir le maintien en L1. Je vais me battre. C'est un super groupe et un super club. On donnera tout pour maintenir le LOSC en L1». On en saura plus le soir de la 38ème journée, à Saint-Étienne, un club où Galtier et Malcuit ont vécu des aventures bien différentes !