Le PSG gêné aux entournures par la nouvelle situation d'Adrien Rabiot

Thomas Tuchel n’est pas du genre sentimental. Ses choix, il les assume totalement, peu importe l’importance du joueur au sein du club. Avec le PSG, il l’a prouvé il y a dix jours en sanctionnant Kylian Mbappé et Adrien Rabiot d’un retard à la causerie. Banc de touche pour les deux hommes, habituellement titulaires, puis entrées en jeu, glorieuse pour Mbappé ce soir-là face à l’OM, décevante pour Rabiot. Pour ce dernier, la roue semble avoir tourné ces derniers temps. Encensé par son entraîneur durant la pré-saison, titulaire indiscutable dans le onze parisien au sein d’un secteur insuffisant en quantité, il vient de démarrer deux matches consécutifs sur le banc de touche et à en croire les derniers échos, il risque bien de vivre cela une troisième fois à Naples.

Si Mbappé a su se faire pardonner son retard en étant décisif, Adrien Rabiot a de son côté traîné les pieds lors de son entrée en jeu face à l’OM. De plus, son investissement à l’entraînement serait jugé en baisse par le staff parisien, tout comme son implication dans les rencontres. Face à Naples lors du match aller, Rabiot a affiché une attitude bien trop légère, voire nonchalante, à la perte du ballon. Et, nouveau problème pour lui, son remplaçant dans le onze, Julian Draxler, a produit deux belles prestations dans le coeur du jeu face à l’OM et au LOSC, ce qui devrait donc lui offrir une nouvelle titularisation.

Un coup de frein pour la prolongation ?

Tuchel ne s’embarrasse donc pas, quitte à placer sa direction dans l’inconfort. Car, vous ne l’avez sûrement pas oublié, Adrien Rabiot est toujours un joueur en fin de contrat à l’issue de la saison. Or, le milieu de 23 ans, qui a jusque-là repoussé toutes les offres de prolongation soumises, sait aussi que la mise sur le banc peut être un moyen de lui mettre la pression par rapport à sa situation contractuelle. Comme l’explique L’Équipe, la direction du club a déjà répondu sur ce sujet à Rabiot en assurant qu’il ne s’agissait là que d’un choix sportif de l’entraîneur.

Toutefois, alors que l’optimisme était de mise ces dernières semaines (Canal Plus expliquait il y a peu qu’une issue positive était quasi-certaine), la nouvelle donne pourrait bien mettre un coup de frein notable dans cet épineux dossier. Car si Rabiot constate qu’il ne joue plus les grands matches, lui aussi aura les moyens de mettre la pression, sachant qu’il peut s’engager où il le souhaite pour la saison prochaine à partir du mois de janvier.