Le terrible constat de José Anigo sur les joueurs français de L1 !

Par Léo Vanpoulle
3 min.
José Anigo @Maxppp

José Anigo n'y est pas allé de main morte pour décrire le joueur de Ligue 1. Réticent face à l'effort, peu ou pas impliqué, fainéant et immature, le footballeur en France est-il trop gâté ?

Alors qu'il a quitté ses fonctions quotidiennes de l'Olympique de Marseille depuis près d'un an, José Anigo est devenu un recruteur pour le club phocéen sur le continent africain, mais surtout un observateur avisé du football français et du championnat de France. Et à ce titre, l'ancien homme fort de l'OM n'a pas caché sa frustration et même son indignation à l'égard des pensionnaires de la Ligue 1, jugés trop fainéants par l'ancien directeur sportif de Marseille.

La suite après cette publicité

La réticence à l'effort, une «triste réalité»

«J’ai choisi cette semaine de parler des joueurs français pour que les gens comprennent bien la difficulté de manager en France. J’entends souvent parler de réticences à l’effort constatées chez nous. Est-ce une réalité? Malheureusement, c’est une terrible vérité…», lance Anigo dans un édito sur France Football. «En dépit des compétences des staffs en France, les joueurs rechignent souvent à se mettre dans le rouge. Ils ne veulent pas souffrir. Pour amener un joueur à se faire mal et à se dépasser à l’entraînement, il faut régulièrement redoubler d’arguments et d’imagination. Pour lui faire accepter les bienfaits d’une séance au contenu athlétique, mieux vaut venir avec son sac rempli de jolies explications. Car naturellement et spontanément, en France, le joueur n’a pas envie de se faire mal. Et ne sait pas le faire.»

À lire L’arbitrage met la Ligue 1 à feu et à sang !

Un triste constat dressé par Anigo, qui fait écho aux difficultés rencontrées actuellement par l'OM. Après avoir accepté de se soumettre aux entraînements drastiques de Marcelo Bielsa sans broncher (pour les résultats que l'on connaît en première partie de saison), les Olympiens semblent marquer le coup ces dernières semaines. Une réticence à l'effort de la part des Marseillais et un discours musclé qui ne passe plus ? Mais, pire encore que le manque d'implication aux entraînements, c'est l'attitude des joueurs en général face à l'effort qui interpelle et exaspère José Anigo.

La suite après cette publicité

Des joueurs qui ne connaissent pas le classement de leur équipe...

«Sans jouer les démagos, je trouve assez scandaleuse l’attitude de ces joueurs qui sont constamment dans les plaintes, les reproches et les jérémiades. Surtout à la vue des salaires qu’ils touchent en fin de mois. «C’est dur»? S’ils ne sont pas capables de supporter des charges de travail de deux heures, il faut qu’ils changent de métier. Et vite ! Mais le pire dans ces cas-là c’est que l’entourage abonde. En fait, j’ai parfois l’impression que les joueurs n’ont plus trop conscience des réalités. Ils vivent sur une autre planète, où tout leur est dû, et rien ne doit leur être imposé. Je me souviens de quelques conversations surréalistes avec des joueurs juste pour leur faire comprendre l’importance du respect des horaires…»

Mais alors quelle solution pour faire évoluer les mentalités ? Selon Anigo, de lourdes sanctions financières seraient la solution idéale. «J’entends dire que les présidents, les dirigeants ou les entraîneurs manqueraient d’autorité. C’est faux! C’est surtout le système qui protège sans arrêt les joueurs. Pour mettre une amende pour un retard, il faut savoir que c’est un vrai casse-tête juridique alors qu’à l’étranger, un simple retard peut coûter une somme colossale. Pourtant, elle est là la solution, il faut taper là où ça fait mal. Et le point sensible du footballeur, ça reste le portefeuille», estime José Anigo. «Heureusement qu’il en existe des sérieux, environ la moitié sur un groupe. Ce sont ceux en général qui ont plus de vingt-cinq ans. Les plus jeunes sont les plus compliqués à gérer. J’en ai même croisé qui ne connaissaient pas le classement de notre équipe ! Allez bosser une cohésion avec des gars comme ça ! Et en fin de saison, ce ne sont pas forcément ceux-là qui dégagent en cas de mauvais résultats…» On comprend mieux pourquoi l'ancien directeur sportif de l'OM a voulu prendre de la distance avec le football français en embrassant le rôle recruteur sur le continent africain l'an passé...

Plus d'infos sur...

La suite après cette publicité

Fil info

La suite après cette publicité