Lens : le coup de gueule d'Antoine Kombouaré

Promu en Ligue 1 sur le terrain, le RC Lens a été maintenu en Ligue 2 par le gendarme du football français, la DNCG. En cause, l'absence des 10 M€ qu'est censé virer l'actionnaire Hafiz Mammadov sur le compte en banque artésien. Un couac qui fait tâche pour un club redevenu ambitieux depuis l'arrivée de l'homme d'affaires azéri dans l'organigramme lensois. Et qui fait surtout jaser sur le banc de touche nordiste. Agacé par la situation, le coach des Sang-et-Or Antoine Kombouaré refuse d'exercer ses fonctions tant que le problème n'est pas réglé. Un autre coup dur pour le club artésien qui a repris sa saison.

Interrogé sur RTL, Kombouaré en a d'ailleurs profité pour pousser un coup de gueule envers ses dirigeants. «Il y a des règles en France, malheureusement. On doit respecter la décision de la DNCG. On doit faire le boulot et quand je dis nous, c’est surtout l’actionnaire. Je veux envoyer un message fort à Gervais Martel et à l’actionnaire. Je ne suis pas content. Ce que je vois, c’est un énorme gâchis. Parler plus ne sert à rien pour moi. Qu’ils mettent les sous sur la table, le reste n’a pas d’importance. Je veux que le club soit en Ligue 1. Qu’ils fassent leur boulot. Le championnat reprend le 8 août, c’est la date butoir. Le CNOSF va rendre un avis consultatif, on va repasser devant la DNCG. Mais ce n’est pas la peine d’attendre, il faut que l’argent soit sur le compte. Pour qu’enfin, on soit en Ligue 1.»

Et si Lens perd la bataille administrative, Kombouaré pliera-t-il bagage comme il le laisse implicitement entendre ? Pour le moment, le principal concerné se dit derrière son président. «Je suis transparent. Je suis solidaire de mon président. Je soutiens Gervais Martel et les dirigeants qui se battent. Il y a encore un espoir. Tant que le club se bat, je fais partie de l’aventure. Tout mon staff est là-bas. L’issue je ne la connais pas.» Le suspense reste entier.