Les grands oubliés des Trophées UNFP

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Nabil Fekir @Maxppp

L'UNFP vient de dévoiler les joueurs et entraîneurs de Ligue 1 nommés pour leurs célèbres trophées. Et si très peu de surprises sont au rendez-vous chez les prétendants, certains brillent également... par leur absence.

Le décor est planté. Trois semaines avant la cérémonie prévue le 13 mai, l'UNFP a fait connaître les acteurs du football français nommés pour les Trophées UNFP. Une récompense très attendue par beaucoup. Cependant, si les surprises ne sont pas légions, notre rédaction s'est penchée sur les acteurs oubliés et qui auraient pu figurer sur la liste des nommés. À commencer par le titre de meilleur joueur de Ligue 1, dont le prix se jouera entre la MCN du Paris Saint-Germain et le petit prince de l'Orange Vélodrome, Florian Thauvin.

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À Marseille, justement, certains pourront pointer du doigt l'absence de deux joueurs majeurs de la saison phocéenne : Dimitri Payet et Luiz Gustavo. Premier cité, le Réunionnais a démarré le présent exercice tranquillement avant de se réveiller -et de quelle manière- dès le début de l'année 2018. Auteur de 20 passes décisives et 9 buts toutes compétitions confondues, Payet termine la saison en boulet de canon, aussi bien en championnat qu'en Ligue Europa. Plus constant que son partenaire de l'entrejeu durant toute la saison, Luiz Gustavo est LA bonne pioche du dernier mercato estival phocéen.

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Pas de Payet, ni de Luiz Gustavo

Homme d'expérience, le Brésilien, qui n'a coûté que 8 M€, est rapidement devenu l'un des patrons de l'effectif olympien. Décisif dans les grands matches, notamment face au PSG, l'ancien pensionnaire de Wolfsbourg affiche aussi une polyvalence plus qu'intéressante. Capable de tenir le secteur défensif du milieu, il a également brillé lorsque Rudi Garcia l'a fait reculer d'un cran pour compenser les absences de Rolando et Kamara. Il est sans doute la meilleure recrue de l'ère McCourt, en termes de rapport qualité/prix. Chez le rival lyonnais, des regrets sont aussi palpables.

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Promu capitaine des Gones en début de saison après le départ de Maxime Gonalons, Nabil Fekir n'aurait pas fait tache parmi les nommés. De retour à un très bon niveau après une saison 2016/2017 minée par des pépins physiques, l'international tricolore signe une année de fort belle facture avec 17 réalisations et 5 offrandes en 26 apparitions en L1. Un talent retrouvé qui, comme Payet, met les bouchées doubles pour convaincre Didier Deschamps de l'emmener dans ses bagages en Russie l'été prochain. Enfin, il partait de très loin par rapport à ses concurrents en attaque, mais Karl Toko Ekambi mérite que sa saison soit saluée. Avec 17 buts et 4 passes décisives au compteur, l'Angevin affiche des statistiques quasiment identiques à celles de Nabil Fekir. Un bilan remarquable pour un élément évoluant au sein d'une équipe luttant pour son maintien chaque année.

Fekir et Ruffier aussi oubliés

Chez les gardiens, c'est une habitude qui perdure. Souvent désigné comme étant l'un, si ce n'est le meilleur gardien français, Stéphane Ruffier a encore été oublié. Souvent bien placé, mais jamais récompensé, le dernier rempart de l'ASSE avait largement sa place parmi les nommés. Au rayon des meilleurs espoirs, le Stéphanois Jonathan Bamba aurait pu avoir son mot à dire. En froid avec ses dirigeants qui n'ont pas hésité à le mettre au placard en raison d'une prolongation non signée, le jeune attaquant de l'AS Saint-Étienne a depuis retrouvé sa vraie place, sur le rectangle vert. Et pour sa première saison pleine parmi l'élite (il avait été prêté à Angers l'an dernier), son bilan (7 passes décisives, 6 buts) est loin d'être décevant. Idem pour le Rennais Ismaïla Sarr qui, en dépit d'une très vilaine blessure survenue en début d'exercice qui l'a privé de près de 4 mois de compétition, a su planter 5 réalisations et donner 3 offrandes.

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Enfin, en ce qui concerne les entraîneurs, deux hommes manquent à l'appel : Bruno Genesio et Michel Der Zakarian. Le premier cité est régulièrement descendu en flamme par les observateurs et pointé du doigt par les médias. Cependant, si le couac européen face au CSKA Moscou reste le gros point noir de la saison rhodanienne, le parcours de l'OL en championnat reste un atout majeur pour la défense de Genesio. Troisième à seulement un point de l'AS Monaco, Lyon peut encore rêver d'une qualification directe pour la Ligue des Champions. Pas si mal pour un entraîneur dont le niveau est fortement critiqué. Quant à Der Zakarian, si son style de jeu assez défensif n'est pas alléchant, le fait de parvenir à maintenir vivantes les chances européennes du MHSC à ce stade de la saison en faisait un candidat plus que crédible pour ces nominations.

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