Ligue 1 : placardisés, ils sont prêts à rebondir - Acte 4

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.

À quelques encablures de la fin de la saison, certains joueurs semblent condamnés à attendre l'été en tribunes, voire sur le banc de touche avec un peu de chance. Footmercato vous présente les « placardisés » de la Ligue 1. Aujourd'hui, quatrième volet consacré au Japonais de Saint-Étienne, Daisuke Matsui.

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Un Japonais en Ligue 1, voilà qui a très vite attiré l'attention sur ce milieu offensif qui a découvert notre pays en rejoignant Le Mans en 2004 après 5 saisons passées au Kyoto Sanga. International depuis 2002, Matsui débarquait dans la Sarthe accompagné d'une horde de journalistes nippons, prêts à faire partager au pays du Solel Levant le parcours français de son représentant.

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Et au sein du club manceau, Daisuke Matsui va s'épanouir. D'abord utilisé avec une certaine parcimonie, il convainc vite ses entraîneurs et devient un élément indiscutable du onze de départ. Le maître à jouer du MUC72, c'est bel et bien lui. Alors au bout de 4 ans de bons et loyaux services, le Nippon est prêt à tenter sa chance dans un club plus huppé. Cela tombe bien, Saint-Étienne, fraîchement auréolé d'une qualification en Coupe de l'UEFA, s'intéresse à lui. Emballé par les ambitions stéphanoises ainsi qu'à l'idée de jouer devant un tel public, le Japonais donne son accord aux Verts, qui le recrute sans dépenser le moindre euro. Pour beaucoup, c'est le bon coup du mercato estival.

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Une immense désillusion

Mais Matsui va très vite déchanter. Car sa venue n'a jamais été réclamée par l'entraîneur Laurent Roussey. Ce dernier n'est pas un fan du Japonais et ne va pas l'utiliser. De bon coup du mercato, le Nippon passe à celui de joueur non désiré. Et cela se ressent sur son temps de jeu. Trois titularisations en 14 journées, voilà pour ses statistiques, pour le moins faméliques. Pour les journalistes qui le suivent, la désillusion est également palpable.

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C'est donc avec soulagement que le licenciement de Roussey est accueilli par Matsui. « Je n’avais aucun avenir à Saint-Étienne tant que Laurent Roussey en était l’entraîneur : c’était donc lui ou moi. J’aime ce club, ce stade, le public, l’ambiance, mais j’étais résolu à partir. » Grenoble et Le Havre étaient déjà à l'affût. Mais avec l'arrivée d'Alain Perrin, Matsui espère retrouver du temps de jeu. Il aura en partie raison. En partie seulement. Car si l'ex-entraîneur lyonnais lui offre quelques titularisations, ses performances ne l'incitent pas à en faire un titulaire régulier. Et le Japonais ne peut que constater les dégâts d'une terrible saison du bout de touche. À l'heure actuelle, sa saison se résume à 11 titularisations, 11 entrées en jeu et 1 but. Pas de quoi pavoiser.

Alors de quoi son avenir sera fait ? Son salaire, estimé à 1,2 M€ annuels, le place parmi les joueurs les mieux payés du club. Une descente en seconde division devrait sceller le sort de Matsui, qui ne serait probablement pas conservé. En cas de maintien, la donne évoluerait finalement à peine. Le Japonais a pu constater qu'il ne faisait pas vraiment partie des plans de Perrin, mais peut encore s'imaginer un destin à la Karim Ziani, éteint lors de sa première saison marseillaise avant d'en devenir un élément phare. Une chose est sûre, le Nippon ne s'attendait pas à cela lorsqu'il a rejoint le Forez l'été dernier.

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