Lille-Monaco : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
Lille @Maxppp

Pour le compte de la septième journée de Ligue 1, le LOSC de Marcelo Bielsa recevait l’AS Monaco. Le champion de France dispose assez facilement (0-4) d’une équipe nordiste aux abois.

Dix septième avec seulement cinq petits points au compteur, le LOSC traverse déjà une zone de turbulences. Ces derniers jours, la tension demeurait palpable au Domaine de Luchin. Sérieusement chahuté par les médias, Marcelo Bielsa se retrouvait malgré lui propulsé sur le devant de la scène. Et pour la réception du champion monégasque El Loco pouvait compter sur le retour de Thiago Maia et maintenait sa confiance à Nicolas Pépé sur le front de l’attaque nordiste. Côté monégasque, Leonardo Jardim devait se passer de Djibril Sidibé suspendu et titularisait Moutinho à la place de Tielemans dans l’entrejeu.

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Dans les premières minutes, les Dogues essayaient d’emballer la rencontre et mettaient du rythme dans le jeu sans pour autant se procurer de réelles opportunités. Il fallait attendre la 24e minute pour voir enfin la rencontre se décanter. Sur un ballon perdu par El Ghazi, Jovetic crochetait son adversaire direct avant d’enrouler son ballon qui trompait Mike Maignan (0-1, 24e). Une réalisation qui matérialisait la supériorité monégasque dans le jeu. L’ASM enchaînait avec Touré décalé sur la droite qui centrait dans la surface pour Ghezzal qui reprenait victorieusement le cuir (0-2, 30e). Après trente minutes, le LOSC payait déjà ses errements défensifs et ses insuffisances sur le plan technique.

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Falcao assomme le LOSC

Au retour des vestiaires, le LOSC se faisait à nouveau surprendre. Sur une récupération de Rony Lopes côté gauche, l’ancien nordiste s’infiltrait dans la surface avant de buter sur Maignan. Radamel Falcao en renard des surfaces surgissait pour pousser de la tête le cuir au fond des filets (0-3, 48e). Pour l’occasion, l’international colombien inscrivait son dixième but de la saison. Douchés par ce nouveau but, les joueurs lillois ne répondaient plus. Sur la gauche, Jorge profitait de l’apathie nordiste pour s"infiltrer dans la surface.

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Le latéral gauche auriverde se faisait stopper irrégulièrement par Kouamé dans la surface. L’arbitre indiquait le point de penalty. Falcao s’occupait de transformer la sentence sans trembler (0-4, 73e). Le LOSC tentait de réagir avec un centre de Pépé, Faraj remettait de la tête pour Ponce reprenait en pivot mais butait sur Benaglio (77e). Lille poursuivait sa descente aux enfers avec ce nouveau revers. De son côté, Monaco revenait à hauteur du Paris Saint-Germain à la première place.

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L’homme du match : Falcao (7,5) : l’attaquant colombien est resté relativement discret dans le premier acte. Il a très peu participé au jeu de son équipe avant une nouvelle fois de se mettre en évidence en deuxième mi-temps. Sur son premier but, il fait une nouvelle fois preuve d’opportunisme en suivant bien l’action de Lopes (0-3, 48e). Le buteur monégasque a ensuite pris ses responsabilités sur le penalty et a pris à contre pied Mike Maignan (0-4, 73e). Radamel Falcao a inscrit 11 buts en 7 matches de Ligue 1 cette saison. C’est plus que le total de buts de 18 équipes de Ligue 1 et autant que l’Olympique Lyonnais ! Seul le PSG a fait mieux (21 buts). Remplacé par Carrillo (85e).

LOSC :

-Maignan (4,5) : c’est simple : le gardien lillois n’a rien eu à faire en première période, sauf sur les deux buts monégasques… où il ne pouvait rien faire (24e, 30e). Au retour des vestiaires, il est malheureux sur le troisième but de l’ASM puisqu’il a stoppé dans un premier temps la frappe de Lopez, mais Falcao a suivi derrière (48e). Battu enfin sur le penalty du Colombien (73e). Aucune erreur, mais pas décisif et quatre buts encaissés ce soir. Rageant.

-Bissouma (2,5) : il n’a pas pesé bien lourd ce soir. Ses rares raids offensifs n’ont absolument rien donné, et défensivement il a rarement été testé car le danger est surtout passé de l’autre côté et dans l’axe. Et quand il a été testé, il a perdu un ballon (48e) qui a amené le troisième but lillois. A lâché prise au cœur de la seconde période.

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-Edgar Ié (4) : le football peut faire très mal. Un match étrange pour le Portugais, puisqu’il a rarement été testé mais Monaco a tout de même trouvé le chemin des filets à quatre reprises. Une partition donc logiquement ratée, même s’il n’est pas coupable sur les buts (peut-être un peu sur le troisième, où toute la défense est passive). Aurait pu réduire la marque (71e) sur une tête facilement sauvée qui est d’ailleurs la première frappe cadrée lilloise !

-Amadou (2) : serein jusqu’au premier but monégasque, où il est trop facilement battu par le mouvement de corps du buteur Jovetic (24e). Sur le deuxième et troisième but de l’ASM, il est passif à l’instar de toute la défense lilloise. Outre son travail défensif plus que moyen, le capitaine n’a pas assez communiqué pour remobiliser sa troupe. Il est le symbole du naufrage lillois : zéro confiance et zéro révolte…

-Alonso (3) : sur le second but monégasque, il est pris de vitesse par Touré qui a débordé sur le côté. Pas grand chose sinon à retenir, car les Monégasques n’ont pas fait un grand match offensivement, mais ont été ultra réalistes et fini par marquer quatre buts. En seconde période, le Paraguayen a coulé comme ses voisins de la défense.

-N’Guessan (2) : très actif comme ses partenaires au début de match, mais trop brouillon. Il a eu du mal à remonter le ballon, perdant des ballons et se montrant trop lent dans ses transmissions. Sur le deuxième but monégasque, il est pris de vitesse par Touré qui a débordé sur son côté (30e). Sur le quatrième but, il a concédé un penalty de façon très amateur (73e). Un match à vite effacer de sa mémoire.

-Thiago Maia (1,5) : le Brésilien a fait ce que l’on appelle le "sale boulot" au début. Il a tenté de stopper la circulation de balle monégasque au cœur du terrain, n’hésitant pas à commettre des fautes. Sa mission semblait bien partie, mais ses lacunes techniques l’ont sèchement rattrapé. De plus en plus en difficulté au fil du match, il a perdu trop de ballons et est en retard sur le second et troisième but monégasque. Beaucoup de passes hasardeuses, un match catastrophique.

-El Ghazi (2,5) : un début de match vivant, il en a parfois même trop fait (8e). De moins en moins précis au fil de la première période, il est coupable sur l’ouverture du score monégasque avec sa mauvaise passe qui a atterri dans les pieds de Jovetic qui en a profité (24e). Il a tenté de se racheter avec une frappe qui est passée juste à côté (54e), mais le score était déjà de 0-3… Remplacé par Bahlouli (57e) qui a tenté des choses intéressantes, sans résultat probant.

-Benzia (4) : un début de match intéressant. Facile à trouver, il a plutôt bien négocié ses ballons en décalant les attaquants. Mais à l’image du jeu lillois, il a failli dans les zones de vérité, comme en témoigne cette frappe ratée (33e) qui aurait pu relancer les Dogues. Comme ses partenaires, il a rendu les armes en seconde période durant laquelle il a été invisible. Remplacé par Ponce (69e), qui a joué sans vraie pression puisque le match était plié. Il s’est procuré la plus belle occasion lilloise mais sa frappe a été stoppée par Benaglio (77e).

-Luiz Araujo (4) : comme Benzia, très accessible dès l’entame de match, il a bien fait circuler le ballon sans pour autant trouver d’ouverture. Le plus dangereux des Dogues après les deux buts encaissés, il n’a pas hésité à tenter sa chance de loin par deux fois (39e, 45e), en vain. Trop imprécis globalement, Bielsa a décidé de le remplacer à la pause par Faraj (46e - note 5), qui n’a eu aucune influence puisque les espoirs lillois étaient déjà anéantis et ses partenaires ont lâché prise. Ses efforts n’ont servi à rien, difficile donc de le noter.

-Pépé (2) : seul en pointe (alors qu’il n’est pas avant-centre de nature), il a dû beaucoup s’employer dans les airs et au sol… en vain malheureusement. Au final, un match raté malgré sa combativité, aucune situation chaude à se mettre sous la dent. Il s’est d’ailleurs de plus en plus excentré au fil de la rencontre car incapable de peser lourd dans l’axe. Un ajustement tactique qui n’a rien changé.

AS Monaco :

  • Benaglio (6) : soirée relativement tranquille pour le portier suisse qui n’a quasiment rien eu à se mettre sous la dent. Il a cependant dû s’employer sur une reprise à bout portant de Ponce (77e).

  • Jemerson (6) : le défenseur central brésilien a rarement été inquiété par les attaquants nordistes. Sa complémentarité avec Glik sécurise l’arrière garde monégasque. Joue toujours aussi propre, et profite à plein de la solidité de Kamil Glik dans les duels.

  • Glik (7) : la tour de contrôle asémiste n’a pas été mis en danger dans le premier acte. Sa puissance dans les duels alliée à sa domination dans les airs stabilisent la défense monégasque. Le défenseur central polonais impressionne toujours autant par sa maîtrise et sa sérénité.

  • Jorge (6,5) : le petit latéral gauche monégasque s’est retrouvé livré à lui-même quand Rony Lopes se trouvait sur son côté. Ce dernier n’effectuant pas les tâches défensives, Jorge a été souvent obligé de compenser et n’a pas pu trop se montrer offensivement pendant les quarante cinq premières minutes. Par la suite, il a réussi à plus se montrer offensivement et provoque le penalty qui amène le quatrième but monégasque de Falcao (0-4, 73e).

  • Touré (6,5) : remplaçant de Djibril Sidibé ce soir, Almamy Touré s’est distingué par son application dans les tâches défensives. Intraitable dans les duels, son centre millimétré offre le deuxième but monégasque à Ghezzal (0-2, 30e). N’a jamais été mis en difficulté sur son côté profitant notamment de la faiblesse offensive lilloise.

  • Fabinho (7) : fidèle à lui-même, il s’est évertué à museler Rachid Benzia dans l’entrejeu. Il n’a jamais rechigné à l’effort et au combat ce qui a malheureusement limité son impact offensif. Après la pause, il a pu participer davantage aux phases offensives. A manqué une incroyable occasion en se présentant seul face à Maignan (69e).

  • Moutinho (7) : le petit milieu lusitanien constitue la rampe de lancement de son équipe. Sa capacité à alterner jeu court, jeu long en fait un élément indispensable dans le onze de Jardim. Travailleur infatigable dans l’entrejeu, il a régné en maître avec Fabinho dans l’entrejeu.

  • Ghezzal (6,5) : toujours aussi travailleur sur le côté droit de l’attaque monégasque, l’ancien lyonnais s’est distingué par sa faculté à participer activement aux tâches défensives. Son but marqué à l’aide d’un plat du pied (0-2, 30e) a récompensé sa belle activité. Son aisance technique lui permet de se fondre facilement dans le collectif monégasque. Remplacé par Thomas Lemar (79e) qui a effectué une entrée plutôt discrète.

  • Lopes (6) : pour son retour au stade Pierre Mauroy, le milieu portugais a éprouvé pas mal de difficultés sur son flanc gauche. A cherché à permuter avec Rachid Ghezzal sans obtenir plus de succès dans ses initiatives offensives. Au retour des vestiaires, son accélération foudroyante et sa frappe repoussée par Maignan, entraîne le troisième but monégasque (0-3, 48e). Une deuxième période plus aboutie pour l’ancien lillois.

  • Jovetic (6,5) : si son association avec Falcao reste encore à parfaire, l’ancien attaquant de l’Inter Milan n’en demeure pas moins intéressant dans le jeu. Ses déplacements gênent considérablement les défenses adverses. Ouvre le score sur une superbe frappe enroulée (0-1, 24e). Un peu plus discret dans le second acte où il a semblé baisser le pied physiquement. Remplacé par Diakhaby (73e) qui a fait parler sa qualité de percussion.

  • Falcao (7,5) : voir ci-dessus.

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