MHSC : quand Nicollin a fait souffrir Jean Fernandez

Par Matthieu Margueritte
2 min.
Montpellier Jean Fernandez @Maxppp

Rapidement remercié du MHSC par le président Louis Nicollin, Jean Fernandez a donné son sentiment sur cette aventure qu'il juge trop courte.

Cinq mois. Arrivé dans l'Hérault en juillet dernier, Jean Fernandez n'aura même pas tenu jusqu'à la trêve. Recruté pour succéder à René Girard, cet homme d'expérience a payé les pots cassés d'une équipe championne de France en 2012, flirtant aujourd'hui avec la zone de relégation (Montpellier est 17e, Ndlr). Premier fusible à sauter, l'ancien coach de Nancy a exprimé ses regrets dans les colonnes de L'Équipe.

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« Le regret, c'est que, dans l'esprit des gens, aujourd'hui, c'est un échec, alors que j'ai l'impression que je n'ai pas commencé. (…) Je n'ai pas été bon pour le rassurer. J'ai toujours voulu voir le verre à moitié plein, qu'il ne manquait pas grand-chose. J'ai pensé qu'en prenant un attaquant à la trêve, on pouvait inverser la situation. Le président a vu le verre à moitié vide, il a eu peur et a craqué. C'est normal, c'est son club, ses tripes. J'ai un grand respect pour le président Nicollin. »

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Un grand respect, mais l'homme a tout de même été touché par la gouaille de son patron. Un président qui aime lâcher quelques missiles dans la presse quand rien ne va. En qualifiant de «connerie» le recrutement de Fernandez, Nicollin a scellé le sort de son coach. « J'ai souffert des déclarations du président Nicollin. Je ne m'y attendais pas. Je pense que ce n'était pas le bon timing. Cela a été difficile à encaisser. Cela a beaucoup pesé sur le match de Lorient dans l'esprit des supporters et des joueurs. J'ai senti une pression excessive. »

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Touché, mais pas coulé, Jean Fernandez veut d'ailleurs se relever au plus vite pour reprendre les rênes d'un club. Mais ne lui parlez plus trop de Ligue 1. « C'est ma passion, ma vocation, j'ai beaucoup d'énergie et j'ai l'envie de continuer. La roue va tourner, je suis convaincu qu'à un moment, un président me fera de nouveau confiance. Je suis drogué par le foot. Pour la Ligue 1, cela me paraît compliqué. Dans les bons moments de ma carrière, j'ai vécu trois montées. Alors pourquoi ne pas recommencer ? Et entrer dans le livre des records avec quatre montées ! Si un club de L2, avec l'ambition de monter, était intéressé, c'est un challenge qui me conviendrait vraiment. Je n'ai qu'une envie, c'est repartir. » À bon entendeur...

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