Monaco pense déjà à ranger son chéquier !

Dimitri Rybolovlev toujours aussi discret, c’est souvent par l’intermédiaire du vice-président Vadim Vasilyev que l’on peut en apprendre plus sur la stratégie et les ambitions de l’AS Monaco. Le bras droit de l’homme d’affaires russe règle les affaires courantes et n’a aucun mal à parler à la presse, en français qui plus est. Interrogé par L’Équipe, il a dressé un premier bilan de la saison monégasque.

« On s’attendait à ce que cela prenne plus de temps mais ce n’est que le début. Premier, c’est bien, mais ça ne change rien à l’objectif : disputer la Ligue des champions la saison prochaine. On sort de Ligue 2 et il faut rester humble », a-t-il expliqué, à 4 jours du duel tant attendu face au PSG. À l’inverse de Paris, la sauce prend vite sur le Rocher, avec une ossature collective qui paraît bizarrement déjà bien rodée. Mais comme Paris, Monaco a dû payer le prix fort pour bâtir une équipe aussi compétitive.

« Pour y arriver vite, comme c’est notre ambition, il faut investir beaucoup la première saison. Dans tous les business, c’est au début que se font les gros investissements », rappelle Vasilyev, qui assure que l’ASM va ranger le chéquier. « On dépensera moins la deuxième année. Aujourd’hui, on ne manque de rien, on a réussi ce qu’on voulait faire. » Tout cela rappelle évidemment le parcours dépensier du PSG. Il ne faut pas se leurrer, l’AS Monaco saura bondir sur la moindre opportunité lors des prochains marchés. Et pourquoi pas Cristiano Ronaldo ?

« Je le connais bien. Il m’a dédicacé un maillot quand j’étais malade, au printemps, mais on n’avait pas discuté (transfert) car Cristiano est un joueur du Real. À l’époque, il était en train de négocier sa prolongation et nous étions sur Falcao. On ne peut pas acheter Falcao et Cristiano, il faut être humble. J’aimerais avoir Cristiano mais on a dépensé beaucoup d’argent et on investira moins à l’avenir. On ne peut pas continuer à ce rythme et on veut sortir des jeunes de notre centre de formation, l’un des meilleurs de France », affirme-t-il. Fini les folies, place aux jeunes ? Non, l’ASM n’est pas encore l’OL, il souhaite juste réussir l’amalgame entre recrues onéreuses et enfants du club (parmi les titulaires actuels, seul Kurzawa e a été formé au club). Peut-être la mission la plus difficile à réaliser.