Nantes : Christian Gourcuff expose ses plans et donne le ton pour le mercato

Par Matthieu Margueritte - Dahbia Hattabi
5 min.
Nantes Christian Gourcuff @Maxppp

Nommé à la tête du FC Nantes il y a quelques jours, Christian Gourcuff a été présenté aux médias ce lundi après-midi à la Jonelière. L'occasion pour lui d'expliquer son choix et d'exposer ses plans avec les Canaris.

L'heureux élu. Après le départ de Vahid Halilhodzic à quelques jours de la reprise du championnat de France, le FC Nantes a dû trouver un nouvel entraîneur. Plusieurs noms sont sortis du chapeau. Et finalement, les Canaris ont décidé de miser sur Christian Gourcuff, libre depuis son départ d'Al-Gharafa au Qatar. Un choix que l'ancien entraîneur du FC Lorient a expliqué ce lundi lors de sa conférence de presse de présentation à la Jonelière. «C'est une situation particulière car j'étais bien en retraite. J'étais dans le fin fond de la Bretagne avec mes chiens. C'était une nouvelle vie. Après, j'ai toujours la passion du football. Je suis allé là où on m'a sollicité durant toute ma carrière. Le président me connaît depuis des années, on avait eu des contacts par le passé et ils ne s'étaient pas concrétisés. Il n'y a pas eu beaucoup de réflexion. Je me suis engagé avec enthousiasme et détermination». Tout est allé très vite comme il l'a avoué : «Je ne vais pas trahir la façon dont ça s'est passé. Entre le premier coup de téléphone et ma réponse, il y a eu une promenade de chien. Avec moi, les contrats sont très rapides. Ça a aussi été le cas auparavant. Il n'y a pas d'agent. Je pense que c'est le contrat le plus rapide ici au FC Nantes».

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Il a ajouté : «Je remercie le Président Kita. Parce quand vous êtes contactés trois fois en quelques années, c'est qu'il y a de l'estime. Et j'en suis reconnaissant». Un président qui reste malgré tout un grand consommateur d'entraîneurs. Ce qui n'effraie pas du tout Christian Gourcuff. «Si je suis à Nantes, c'est que j'estime qu'on peut cohabiter. J'ai répondu positivement. Si c'était une autre personne, pas sûr que je sois là. Chacun sa personnalité. Après, si je suis viré dans un mois... Mais là-dessus, je pense qu'il n'y aura aucun problème. Je suis dans un autre état d'esprit, une autre démarche. S'il m'a appelé, c'est qu'il me faisait confiance. Je n'ai pas de doute. Surtout ne pas polluer les choses avec de la superstition. Je connais un peu le foot et je sais que les résultats viennent plomber les choses dans un environnement. Les aspects techniques, je les maîtrise. J'ai de l'expérience. Il y a des aspects relationnels, environnementaux qui font que ça se dégrade et que ça nuit à la performance (...) Je n'ai pas de pression. C'est moi qui ai insisté sur le fait d'avoir un contrat d'une année. Mais si je fais cinq ans...Je ne suis pas dans l'état d'esprit de partir au bout d'un an. Je suis là pour servir le FC Nantes».

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Nantes, un challenge qui emballe Gourcuff

Malgré son arrivée tardive, le technicien tricolore a ses idées. «J'ai rencontré tout le monde, j'ai vu le staff de la formation. J'ai toujours pensé qu'un projet se construisait dans la durée. J'ai toujours considéré mon métier comme si j'étais là pour toujours (...) On ne part jamais de zéro. Chaque coach arrive avec des conceptions différentes. Là, la différence, c'est le délai qui est particulier. C'est un challenge d'aller très vite (...) Le football est un jeu collectif, il faut qu'il y ait une harmonie, de l'organisation. C'est aussi de tirer la quintessence d'un groupe, mettre chacun dans les meilleures conditions. C'est ce que je vais m'efforcer de faire». Puis il a ajouté: «La réussite, je ne sais pas ce que c'est. La réussite est de construire quelque chose, c'est comme ça que je conçois mon métier. On ne m'a pas imposé le fait de gagner un titre cette année. Si on arrive à dégager une identité et à avoir du plaisir sur et autour du terrain, ce sera une réussite pour moi. La seule pression que j'ai, c'est l'exigence que je me fixe. Je n'ai pas d'objectif de carrière, je n'en ai même jamais eu durant ma carrière. J'aime passionnément ce que fais, je m'investis à fond. Je ne fais pas mon métier à moitié». Dans un contexte particulier, l'ancien sélectionneur de l'Algérie devra aussi composer avec le mercato.

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«J'ai le match d'hier en référence même si j'avais regardé les matches de préparation. Les choses se feront aussi en temps et en heure. La blessure de Marcus Coco est un gros coup dur. Sur le plan technique et de la mentalité, j'avais ressenti beaucoup d'envie chez lui. Ce sont les aléas. C'est une perte pour le club donc il faudra peut-être penser au recrutement (...) Je l'ai dit, je fais confiance aux gens en place. Quand je travaille, je ne pense pas à droite ou à gauche. Ça n'exclut pas qu'on puisse avoir des renforts, jusqu'à la fin du mois d'août les choses peuvent changer (...) Je ne vais pas pleurer sur l'effectif. Il est comme ça. Je vais essayer de faire progresser l'équipe. Si durant les 15 prochains jours il y a la possibilité de modifier l'effectif, on verra». Les Canaris devront certainement dégraisser. «Il faut que je m'appuie sur le staff. Ça ne sert à rien d'avoir 35 joueurs. Il faudra réduire l'effectif. Sur une ou deux séances, il n'y a pas d'avis définitif. Le mercato n'est pas fini est pas fini en ce qui concerne les départs éventuels. Il faut aussi gérer ça. Sur les profils de joueurs, j'ai peut-être des idées différentes (...) J'ai aussi appris par mon expérience que ceux qui décident sont les payeurs, les dirigeants. L'entraîneur a, ou non, un avis». Nul doute que Gourcuff en aura un lui qui semble très motivé par le nouveau challenge qui l'attend à Nantes.

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