Nice : le jour où Kevin Anin a failli tout plaquer

S’il y a un joueur qui est difficile à cerner en Ligue 1, c’est bien Kevin Anin. Déjà difficilement gérable du temps où il évoluait à Sochaux, le milieu de terrain a de nouveau eu des problèmes avec son club actuel, l’OGC Nice. Pétri de talent, il a été pris sous son aile par Claude Puel qui a décidé d’attendre le temps qu’il faudra pour qu’Anin donne enfin sa pleine mesure. Mais si le joueur connait d’incroyables passages à vide dans sa carrière, c’est un mal-être profond qui l’empêche de donner sa pleine mesure.

Interrogé par France Football, Kevin Anin est enfin sorti du silence. Dans un long entretien, il explique comment il a failli tout plaquer, lassé d’un milieu du football qui ne lui correspondait pas. «Je me suis retourné et me suis dit : "Qu'est-ce que je fais dans ce milieu-là ? Ça ne me ressemble pas. Je vais me retirer" (…) Je voyais mes proches mal de me voir comme ça. Je culpabilisais. J'étais bien chez moi, tout seul. Ce moment-là, je n'aimerais pas le revivre. Je parlais profondément aux gens et ils avaient l'impression de me comprendre. Et le lendemain, ils ne me comprenaient plus. Et moi non plus, je ne me comprenais plus. Je leur disais : ne parlez pas avec moi, laissez-moi, ça ne sert à rien. Et laissez-moi tranquille avec le foot, j'arrête de jouer ! Ça y est, je suis comme vous, on est pareils. Voyez-moi comme je suis !" J'ai envie qu'on m'aime pour ce que je suis », a-t-il expliqué non sans une certaine émotion.

Après avoir crevé l’abcès et après une traversée du désert de près de six mois, Kevin Anin a retrouvé la lumière depuis janvier dernier. Redevenu incontournable dans le onze titulaire de Claude Puel, l’ancien Sochalien a pris une belle revanche sur ses détracteurs et sur ses vieux démons, qui n’ont plus l’air de le hanter. Une excellente nouvelle pour le club azuréen tant le n°17 niçois est l’un des meilleurs à son poste lorsqu’il évolue à 100 %.