Nice-PSG : les notes du match

Par La Rédaction FM
11 min.
PSG Yoan Cardinale @Maxppp

Le choc de la 35e journée de Ligue 1 entre Nice et le Paris Saint-Germain a tenu toutes ses promesses. Vainqueurs 3 buts à 1, les Aiglons reviennent à trois points des Franciliens qui ont sans doute dit adieu au titre.

Match au sommet à l'Allianz Riviera. Obligé de l'emporter face à Nice pour conserver des chances de titre après le succès de l'ASM contre Toulouse (3-1), le Paris Saint-Germain se rendait chez les Aiglons avec le plein de confiance. Auteurs de huit victoires consécutives en déplacement en Ligue 1, les hommes d'Unai Emery se déplaçaient toutefois chez des Niçois toujours à l'affût dans la course à la deuxième place et surtout invaincus à domicile depuis plus d'un an. Autant d'ingrédients qui annonçaient un match à fort enjeu.

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Sous pression en raison du résultat monégasque, le PSG a démarré les débats en prenant le contrôle du cuir. Une prise de pouvoir rapidement illustrée par quelques actions dangereuses souvent menées par Di Maria (5e, 9e) ou Cavani, dont la tête sur un corner de l'Argentin, a été repoussée sur sa ligne par Seri (17e). Mais la possession de balle francilienne n'a pas fait illusion bien longtemps. Bien organisés derrière, les Aiglons ont forcé les animateurs de jeu parisiens (Di Maria, Draxler entre autres) à faire la différence par des exploits individuels avant de planter des banderilles en contre. Très vif sur son côté gauche, Dalbert a d'ailleurs parfaitement illustré cette tendance par une percée suivie d'un tir dévié en corner d'extrême justesse par un Aurier souvent mis à mal par le Brésilien.

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Et Paris a pété les plombs...

Idem sur le flanc droit. Malgré un bon début de match ponctué par quelques centres bien sentis (7e), Maxwell a également souffert face à la vitesse de Pereira. C'est d'ailleurs sur un déboulé du Portugais qu'est venu le premier tournant de la rencontre. Parti comme une flèche, le Niçois a enrhumé Maxwell avant de servir Balotelli plein axe. L'Italien a ensuite résisté au retour défensif de Verratti avant de décocher un enroulé du gauche fatal au PSG (1-0, 26e). Positionné plus haut sur le terrain, le Gym aurait même pu faire le break par Souquet, mais une intervention litigieuse de Thiago Silva en a décidé autrement (39e). Ce n'était que partie remise.

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Au retour des vestiaires, Meunier est entré en jeu à la place d'un Maxwell touché à la cheville. Remplacé par Aurier sur son flanc gauche, le Brésilien n'a sans doute pas eu le temps de revenir sur le banc pour voir l'Ivoirien vivre au nouveau calvaire. Sur une contre-attaque menée par Belhanda, Pereira a profité de l'excellent travail de l'international marocain avant d'effacer Aurier et de crucifier Trapp d'une frappe limpide en pleine lucarne (2-0, 47e). Une réalisation qui a eu le don de faire monter la pression d'un cran. Obligé de marquer pour espérer revenir dans le match, le PSG a réussi son coup grâce à Marquinhos sur un corner de Di Maria (2-1, 65e). Le but de l'espoir ? c'était sans compter sur un Cardinale tout feu, tout flamme. Auteur de trois énormes arrêts face à Cavani (58e), Meunier (71e) et Thiago Silva (75e), le gardien niçois a permis aux siens d'éviter l'égalisation. Paris a alors perdu ses moyens. Crucifié une troisième fois par Donis (3-1, 90e+2), le club de la capitale a ensuite perdu Thiago Motta et Angel Di Maria, tous les deux directement expulsés pour des coups de sang sur Baysse et Souquet (90e+3). Une fin de soirée cauchemardesque pour le PSG qui a donc quasiment dit adieu au titre et qui voit revenir Nice dans son rétroviseur (3 points).

Homme du match : Cardinale (8) : qui a multiplié les parades de très haut niveau ! Une intervention hasardeuse digne d'un volleyeur sur une frappe lointaine de Di Maria (5e) sauvé par Seri sur sa ligne alors qu'il était battu par une tête croisée de Cavani (17e) un arrêt superbe devant un Di Maria signalé hors-jeu (51e), il ne peut rien faire devant la tête à bout portant de Marquinho (64e). Une autre parade de très haut niveau sur une frappe de Meunier (71e) où il ne relâche pas le ballon malgré la puissance de la frappe. Il sauve encore les siens sur une tête de Thiago Silva (76e).

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Nice:

  • Cardinale (8) : voir ci-dessus.

  • Souquet (6) : une prestation très sérieuse de l'ancien Dijonnais. Ses appels dans le dos de Maxwell ont créé pas mal d'opportunités de centre pour son équipe. Intéressant également dans sa faculté de prendre l'espace dans l'axe avec le ballon, ce qui lui permet de trouver des angles de passes dangereuses.

  • Baysse (8) : il a été exceptionnel ! De retour au poste de titulaire (il était rentré à la mi-temps contre Toulouse pour suppléer Le Marchand, blessé), le capitaine du Gym a délivré une prestation très solide. Il rassure ses coéquipiers en dégageant beaucoup de calme dans ses interventions. Impérial dans les airs, dans l'anticipation, dans les duels et à la relance... Il fait péter les plombs de Cavani en début de match et ceux de Thiago Motta en fin de rencontre.

  • Dante (6) : prestation ultra-solide du Brésilien. Toujours aussi intéressant à la relance, il a permis à son équipe de bien repartir de l'arrière et de construire patiemment le jeu. Efficace dans les airs et dans la lecture des ballons adverse. Il a formé la paire parfaite avec Baysse ce soir.

  • Dalbert (7) : De belles montées qui ont mis Aurier en difficultés en début de match. Sa vitesse a effectivement régulièrement fait des ravages, même s'il n'a pas réussi à se montrer réellement décisif. De précieuses interventions en couverture et dans les pieds adverses. Attention à un tacle mal maîtrisé sur Draxler qui aurait logiquement dû amener un penalty pour le PSG (57e).

  • Koziello (7) : match impeccable du chouchou de l'Allianz. Il a gratté pas mal de ballons et en perdu très peu (95% de passes réussies !). Ses dribbles dans les petits espaces sont redoutables et il oriente très bien le jeu. Face au milieu de terrain très physique du PSG, il n'a pas du tout baissé les yeux dans le combat. Remplacé par Obbadi (85e).

  • Seri (7) : encore une prestation de très haute volée de sa part. Il a organisé tout le jeu niçois et ses passes entre les lignes ont accéléré le jeu du club de la Côte d'Azur. Son jeu de corps est incroyable, même si à force de prendre beaucoup de risques à la relance, il a perdu quelques ballons. Mais sans trop de conséquences. Un Seri taille patron.

  • Pereira (8) : énorme match de l'ailier portugais ! Il rend fou Maxwell, en lui mettant au passage un grand pont, avant de servir Balotelli pour l'ouverture du score (26e). C'est lui qui double la mise en crochetant Aurier avant d'envoyer une frappe parfaitement enroulée dans la lucarne de Trapp (48e). Un gros travail défensif qui a soulagé ses partenaires du milieu face aux montées des latéraux adverses.

  • Eysseric (6) : l'homme niçois de l'année 2017 s'est aujourd'hui plus contenté d'un travail de l'ombre. Il placé quelques beaux dribbles, comme ce grand pont sur Aurier en début de match. Très propre dans le jeu de passe. Remplacé par Donis (74e) qui envoie Nice au paradis en inscrivant le troisième but de son équipe ce soir (90e+2).

  • Belhanda (8) : son meilleur match depuis bien longtemps ! Décevant depuis le début de l'année civile, le milieu offensif marocain a été flamboyant ce soir. Il a souvent bien gardé le ballon pour permettre à ses partenaires de ressortir lorsque Paris mettait la pression. Quelques phases de grande classe, comme sur le deuxième but du Gym, où il est au départ de l'action en éliminant plusieurs adversaires, avant de récupérer le cuir et de l'offrir à Ricardo (48e).

  • Balotelli (7) : qui confirme qu'il est réellement de retour au top avec Nice. Excellent dans le jeu dos au but, il a aussi amené un joli coup de pouce à ses partenaires dans les phases défensives. S'il n'arrive pas à redresser le coup franc de Seri (20e), son but est génial. Il reçoit le ballon de Ricardo, résiste au retour de Verratti, crochète en un mouvement deux défenseurs parisiens et envoie un ballon imparable un ras de terre de son mauvais pied (26e ; son deuxième but du pied gauche cette saison). Remplacé par Le Bihan (78e) qui centre magnifiquement pour Donis lors du troisième but de Nice (90e+2).

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PSG :

  • Trapp (4,5) : drôle de soirée pour le gardien allemand. Jamais vraiment sollicité, il a su repousser un coup franc direct de Seri (62e), mais il est resté impuissant sur les deux coups de canon niçois (26e, 47e) idéalement placés pour tromper sa vigilance.

  • Aurier (3) : alors que Maxwell réalisait davantage de montées intéressantes, l'Ivoirien a été très rapidement mis en difficulté face aux percées de Dalbert. Replacé sur le flanc gauche de la défense après le remplacement de Maxwell à la mi-temps, il n'a pas eu plus de réussite puisqu'il a été crucifié par Pereira sur le second but niçois (47e). Remplacé à la 65e par Rabiot. Emery préférant voir Matuidi jouer arrière gauche.

  • Marquinhos (5) : pas impliqué sur les trois buts niçois, le Brésilien a livré un match plutôt correct. Mieux, c'est lui qui a permis au PSG de réduire le score (65e) et de croire encore à un exploit.

  • Thiago Silva (4) : match mitigé pour le capitaine parisien. Solide d'entrée de jeu, il est trop court sur l'ouverture du score de Balotelli (26e). Auteur d'une intervention litigieuse face à Souquet alors que le Niçois se présentait seul face à Trapp (39e), il aurait pu être sanctionné d'un penalty. Mais alors que les siens étaient menés 2-0, c'est lui qui est à l'origine du coup de tête dévié par Marquinhos dans le but niçois (65e). Manque d'être buteur, toujours de la tête sur corner (75e).

  • Maxwell (4) : plus offensif qu'Aurier en début de match, le Brésilien a été l'un des hommes les plus sollicités offensivement. Malheureusement pour lui, son âge lui a très rapidement fait défaut face à la vitesse de Pereira. Enrhumé par le Portugais sur l'ouverture du score niçoise (26e), il a dû céder sa place à la pause, la faute à une blessure à la cheville. Remplacé à la mi-temps par Meunier (4,5). Le Belge a eu le mérite d'insuffler un vent nouveau en se montrant très présent offensivement. À la 71e minute, sa lourde frappe aurait d'ailleurs pu être synonyme d'égalisation, mais Cardinale en a décidé autrement. Auteur de plusieurs rushes, il a tenté, mais à chaque fois à côté (84e).

  • Motta (2) : titularisé, celui qui est considéré comme le taulier du milieu de terrain a livré un match plutôt quelconque. Auteur d'une frappe hors cadre (45e), il n'a jamais su délivrer la passe pouvant amener le danger devant le but niçois. De plus en plus discret au fil des minutes. Pire, il a fini par craquer en fin de match en étant expulsé pour un coup de sang sur Baysse (90e).

  • Verratti (3,5) : dépassé dans l'engagement en première période, l'Italien s'est un peu réveillé en seconde période. Mais sans grand résultat. Incapable de percer le mur niçois, Gufetto n'a jamais pesé sur la rencontre.

  • Matuidi (4) : titularisé alors que l'on attendait la présence de Rabiot, il a tenté d'évoluer assez haut comme à son habitude. Mais à l'instar de ses coéquipiers, la réussite n'était pas au rendez-vous. Repositionné au poste de latéral gauche après la sortie d'Aurier, il a tenté des montées.

  • Di Maria (2) : l'Argentin aurait pu récolter une meilleure note ce soir. En effet, c'est lui qui a été à l'origine de nombreuses actions parisiennes, notamment grâce à ses corners. C'est d'ailleurs sur cette phase de jeu que Marquinhos a pu redonner espoir aux siens (65e). Un bilan plutôt correct complètement gâché par un pétage de plomb dans les arrêts de jeu du match. Auteur d'un vilain tacle les deux pieds décollés sur Souquet, il a été directement expulsé.

  • Draxler (3,5) : souvent recherché sur le côté gauche, l'Allemand ne s'est pas vraiment mis en évidence. La faute à un pressing niçois à deux parfaitement exercé sur lui. Pas d'action majeure à mettre à son crédit. Remplacé par Lucas (78e).

  • Cavani (3,5) : l'Uruguayen n'était pas dans un bon soir ce dimanche. S'il a eu plusieurs occasions de faire mal, El Matador a tout raté (17e, 58e, 72e). Nerveux, il s'est surtout fait remarquer par ses coups de sang sur Favre et Balotelli qui auraient pu lui valoir plus cher qu'un carton jaune.

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