OL : Bruno Genesio explique la délicate gestion de la concurrence

Par Dahbia Hattabi
4 min.
Olympique Lyonnais @Maxppp

La concurrence fait rage cette saison à l'Olympique Lyonnais. En conférence de presse ce vendredi, Bruno Genesio a évoqué justement la gestion de cet aspect notamment en ce qui concerne son secteur défensif.

Plusieurs prétendants pour seulement onze places. À chaque rencontre de l'Olympique Lyonnais, Bruno Genesio doit trancher dans le vif au moment de coucher les noms de ses titulaires sur la feuille de match. Forcément, les déçus sont nombreux. Memphis Depay peut en témoigner lui qui a pris place sur le banc lors des deux dernières rencontres des Gones (contre Rennes et Villarreal). Le Néerlandais, qui a joué un bon quart d'heure, a marqué un but qui pourrait compter beaucoup pour les Lyonnais, vainqueurs 3 à 1 en Ligue Europa. Titulaire, Rafael a profité du forfait de Kenny Tete hier pour marquer des points auprès de son coach. Ce vendredi en conférence de presse, l'entraîneur de Lyon a évoqué cette concurrence, qu'il sait très difficile à gérer pour certains. «Ça montre que tous les joueurs répondent présents car ils savent se remettre en question. C'est une force dans la période où nous sommes. On enchaîne les matches. J'aurai besoin de tout le monde. Plus la fin de saison approche, plus c'est difficile de ne pas jouer».

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Ce qu'a reconnu Fernando Marçal, qui s'était présenté face aux médias quelques minutes auparavant. « C’est un peu difficile parce que je n’ai jamais été dans cette situation. Au club, nous avons 4 bons latéraux. C’est difficile pour Bruno aussi. Mais pour moi, particulièrement, c’est dur car c’est important de jouer pour la confiance et les automatismes. Le plus important est que l’équipe joue bien et gagne (...) Ce n’est pas normal de changer beaucoup (souvent) de latéral. C’est important de jouer à 100%. Quand tu joues tous les matches, tu es fatigué. C’est important de beaucoup jouer pour la confiance. Moi, je sens que je n’ai pas 100% de confiance quand tu joues une semaine et une autre non ». Ce qui le change lui qui était un titulaire indiscutable la saison dernière du côté de l'En Avant de Guingamp. « C’est différent car Guingamp jouait le championnat. Ici, il y a beaucoup de matches. C’est un peu différent. Là-bas, je jouais tous les matches. Je pense que les performances étaient meilleures car j’avais plus de confiance ».

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Une concurrence nécessaire et saine

Un message clair envoyé à destination de son entraîneur Bruno Genesio avec lequel il a échangé. « On en a parlé ensemble aujourd’hui. Je sais que c’est dur pour lui aussi. On a quatre bons latéraux, il doit choisir entre nous ». Le coach lyonnais est allé dans son sens. « Il y a beaucoup de matches et ces postes sont très durs. On demande beaucoup aux latéraux : défendre, attaquer, effectuer des transitions, répéter les efforts… c’est un poste qui a beaucoup évolué. Quand on joue tous les trois jours, on a besoin de fraîcheur. Selon l'adversaire, on a besoin d'un joueur qui est plus à même de bien défendre ou d'attaquer. J’ai la chance de disposer de quatre très bons latéraux sur lesquels je peux compter à chaque fois. Mais la concurrence permet à tout le monde de jouer et elle fait partie de la vie d'un grand club». Bruno Genesio a mis en place un turn-over régulier cette saison pour les latéraux. À droite, Kenny Tete (24 matches) et Rafael (18 matches) se partagent le temps de jeu. Le Néerlandais a été un peu plus utilisé cette saison pour le moment. À gauche, Fernando Marçal (23 matches) et Ferland Mendy (19 matches) sont en concurrence.

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Une situation peu évidente mais que les principaux intéressés acceptent plus ou moins. «C'est dur pour les joueurs. Mais ça fait partie de la concurrence dans les très grands clubs. Ils le comprennent parce qu'il y a des échanges». Si le secteur défensif, surtout les latéraux, est concerné par cette forte concurrence, c'est surtout le cas en attaque où Genesio, selon le système utilisé, doit trancher entre plusieurs éléments comme Fekir, Mariano, Traoré, Cornet, Memphis, Aouar ou encore les jeunes Gouiri et Maolida. Mais le coach s'accommode de cette gestion qui pompe beaucoup d'énergie. «Tous les joueurs nous prennent de l’énergie. J’essaye de dialoguer le plus possible avec eux, afin qu’ils soient réceptifs à mon discours. Quand on fait une équipe, on fait en sorte de mettre en place la plus performante. On fait ces choix en fonction des attentes». Il reste à savoir quels seront les choix de Genesio dimanche à Lille.

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