OL : l'étonnante sortie d'Aulas qui relance l'énigme Gourcuff

Deux. Voilà le nombre de matches disputés par Yoann Gourcuff depuis le début de l'année 2013. Une titularisation pas vraiment flamboyante le 18 janvier dernier face à Evian-Thonon-Gaillard (0-0), et une entrée en jeu lors de la défaite concédée par les Gones à Ajaccio (3-1)... Voilà tout, pour un bilan toujours aussi maigre pour l'international tricolore. Car suite à cette nouvelle apparition, le maître à jouer a de nouveau été blessé, décourageant bien des supporters rhodaniens qui ne semblent plus du tout compter sur lui, alors qu'un Clément Grenier lui vole la vedette.

Qu'à cela ne tienne, Gourcuff entrevoit petit à petit le bout du tunnel, à nouveau intégré au groupe ce week-end pour la réception de l'Olympique de Marseille. Et s'il a effectivement touché le ballon à l'échauffement précédant le coup d'envoi de la partie, le joueur est ensuite resté scotché sur le banc des remplaçants, Rémi Garde décidant de ne pas l'envoyer s'échauffer le long de la ligne durant la rencontre. Simple manière de ne pas le brusquer, ou réelle volonté de privilégier Grenier ? La question se pose. En tout cas, Jean-Michel Aulas a lui choisi son camp sur les ondes de RMC, et continue de penser que le meneur de jeu peut apporter quelque chose à l'OL, laissant même entendre qu'il pourrait rester deux saisons de plus :

« C’est la glorieuse incertitude du sport. Moi je crois en Yoann parce que je l’ai fait venir à Lyon il y a maintenant trois ans. S’il est venu à Lyon, c’est parce qu’il pensait que Lyon allait lui permettre de pouvoir continuer son parcours exceptionnel de Bordeaux. Et je pense qu’un joueur ne perd pas son talent. Un joueur peut l’exprimer de manière plus ou moins forte. Il peut y avoir des difficultés de blessure, de psychologie, d’environnement et nous essayons de créer, autour de Yoann, un environnement favorable qui lui permette de redevenir ce qu’il a été. Et ça, c’est tout à fait possible. Alors certes nous avons mis des moyens pour le faire venir, c’était la seule façon de le faire quitter Bordeaux. Il nous reste alors deux années pour rentabiliser cet investissement important ». Reste à savoir si les supporters, eux, ont une patience longue de deux ans...