OL - Lens : les notes du match

OL-Lens, ou un match d’équipes malades. Sur une mauvaise dynamique, les deux clubs restent sur deux revers consécutifs, avec dans le cas des Lyonnais une défaite en Europa League à domicile face à l’Astra. Dans leur antre, les Gones voyaient donc en la réception du promu la possibilité de se relancer pour préparer au mieux leur retour en Roumanie. Sans surprise, ce sont bien eux qui instaurent leur domination sur l’entame. Très en vue offensivement, les locaux ne tardent pas à se procurer des occasions, entre le bon une-deux entre Lacazette et Dabo (4e) et une frappe de Yattara, que Riou sort d’une manchette (7e). Mais contre toute attente, ce sont bien les Lensois, d’apparence timides en premier lieu, qui vont ouvrir le score et glacer Gerland.

Evitant l’intervention de Gonalons, Coulibaly lance un contre et sert Touzghar, qui déborde Jallet sur le flanc gauche, avant de servir Nomenjanahary au point de pénalty. Ce dernier, profitant du dégagement manqué de Koné, pousse le cuir au fond (0-1, 11e). Les Lyonnais réagissent avec des tentatives de Yattara (19e) et Lacazette (21e), réactions individuelles plus que collectives alors que l’OL manque cruellement de jus et d’inspiration. Il n’y aura d’ailleurs plus d’occasion probante jusqu’à la pause, et au moment où les Gones sortiront sous les sifflets…

Les locaux se doivent de revenir avec de meilleures intentions, mais ils semblent toujours émoussés et incapables de renverser la tendance, pendant que Nomenjanahary aurait pu bénéficier d’un pénalty (54e). L’élément qui a poussé coach Fournier à orchestrer la réorganisation tactique, symbolisée par la sortie de Rose au profit de N’Jie. Pas de quoi contrarier les Sang et Or, toujours à l’aise pour profiter de leurs munitions en contre. Touzghar manque deux opportunités probantes (57e, 60e), tandis que Cyprien touche la barre sur coup-franc (59e). Longtemps, on pense qu’ils vont le regretter : l’OL pousse en effet en fin de match, et Lacazette (67e) comme Malbranque (80e) obtiennent des occasions de but, le dernier nommé touchant la barre. Mais la réaction fut trop tardive et le RC Lens courageux pour tenir son score. Ce sont les Nordistes, qui sortent donc victorieux de ce duel, lançant véritablement leur saison. Pour l’OL, la mauvaise passe se confirme.

L'homme du match : Adamo Coulibaly (7,5) : l’attaquant de 33 ans a été généreux dans ses efforts, comme l’illustre son excellent travail pour lancer Touzghar dans la profondeur pour l’ouverture du score lensoise (11e). Et que dire de sa folle course, éliminant Gonalons d’un magistral petit pont avant de servir le même Touzghar face aux buts (57e). Sa puissance physique a clairement fait la différence et pesé sur la défense lyonnaise. A noter aussi son impressionnante faculté à tenir le cuir dos au but tout au long de la partie.

OL :

• Lopes (5) : rencontre sérieuse de la part du portier portugais. Le but qu’il encaisse est surtout dû aux errements de sa défense (11e), et une sortie dans les pieds de Nomenjanahary aurait pu coûter un pénalty (54e). Mais il a encore eu l’occasion de préserver le score, lui qui a sauvé une balle de but qui aurait scellé la victoire adverse (57e).

• Jallet (5) : très bon depuis sa prise de fonction à l’OL, le latéral a déjoué cet après-midi, comme l’essentiel de ses coéquipiers. Dépassé par Touzghar sur le but lensois (11e), il a alterné errances au placement et pertes de ballons inhabituelles. A créditer de quelques bons centres, mais ses montées ont surtout handicapé les siens sur les contres adverses. Rehausse sensiblement sa note avec une fin de match marquée par de bonnes interventions défensives.

• Koné (3) : évidemment, on retiendra en tout premier lieu son dégagement raté sur le but de Nomenjanahary, lui qui aurait pu intercepter la transmission de Touzghar à destination du buteur (11e). Force est de constater que le central a livré une nouvelle copie décevante, lui qui a souvent, pour ne pas dire toujours été pris de vitesse sur les contres adverses. Approximatif dans les relances également.

• Rose (3,5) : pas exempt de tout reproche non plus sur le but lensois, lui qui a été contourné par Touzghar (11e), il est encore apparu tendre et hésitant, étant lui aussi à la peine lorsque les éléments offensifs adverses évoluaient en contre. Remplacé par N’Jie (54e) pour une réorganisation tactique n’ayant finalement pas porté ses fruits. Mais le jeune homme a réalisé une bonne entrée, s’avérant déstabilisant pour l’arrière garde adverse.

• Dabo (4) : de retour dans le 11, le latéral n’a pas été particulièrement convaincant. De nombreuses montées, mais non concluantes, et le tout pour déséquilibrer son arrière garde, à l’instar de son pendant à droite. Les sauvetages défensifs en moins. Remplacé par Zeffane (71e).

• Gonalons (3,5) : à l’instar de la réception de l’Astra, le capitaine des Gones est passé à côté de son sujet. Comme face aux Roumains, les contres adverses ont mis en évidence son incapacité à couper les transmissions et casser les offensives, avec en exemple parfait son intervention manquée sur Coulibaly, au départ de l’action ayant conduit au but lensois (11e)…

• Tolisso (3,5) : souvent aligné en latéral, à gauche ou à droite, pour pallier aux blessures, le jeune élément retrouvait aujourd’hui le milieu de terrain et son poste de prédilection. De quoi faire douter Fournier quant à ses prochains positionnements, tant il n’a pas convaincu. Semblant errer dans l’entrejeu, il n’a véritablement rien apporté de positif.

• Mvuemba (4) : discret, bien trop discret dans l’entrejeu. Pas influent le moins du monde, il n’a pas effectué les ouvertures attendues et ne s’est que trop rarement projeté. Ne s’est finalement démarqué positivement que défensivement, avec un gros sauvetage devant Touzghar (66e) dans sa surface. Insuffisant.

• Malbranque (5,5) : il n’a plus les jambes de ses 20 ans, mais le vétéran a fait preuve de bonne volonté, et s’est beaucoup projeté. Branché sur courant alternatif, il est souvent passé de l’ombre à la lumière, mais a été l’auteur de quelques bonnes inspirations, comme une louche-caviar pour Lacazette (67e), ou une frappe malicieuse qui a frappé le montant (80e). Un match dans la lignée du précédent, satisfaisant.

• Lacazette (5,5) : l’avant-centre lyonnais doit encore éprouver une impression d’impuissance. Clairement au-dessus du lot, comme il a pu le montrer avec de bonnes combinaisons et services pour ses partenaires sur le front de l’attaque (Dabo 4e, Malbranque 80e), il a payé l’absence de créateurs et n'a pas bénéficié des meilleurs ballons. A réussi à frapper à quelques reprises (21e, 67e, 75e), sans succès.

• Yattara (4) : du bon et du moins bon, comme souvent. Après s’être procuré une belle occasion, lui qui a vu sa frappe être détournée par Riou (7e), il a alterné les éclairs et erreurs techniques, à l’instar de cette action, où il a fait mouche en passant son adversaire d’une talonnade avant de manquer inexplicablement une simple passe (17e). Touché à la cuisse, il fut remplacé par Benzia (64e).

RC Lens :

• Riou (7) : s’il a été sauvé en fin de match par son poteau sur un tir de Steed Malbranque (80e), l’expérimenté portier a réalisé une partie idéale. Bien aidé par une défense attentive, il aura finalement été mis très à contributions en fin de rencontre, multipliant les interventions devant Lacazette ou encore N’jie (76e, 82e). Il s’est aussi montré excellent sur ses sorties aériennes (79e). De quoi rassurer une défense et permettre à son équipe d’empocher les trois points.

• Gbamin (4,5) : l’arrière a réalisé de nombreuses montées sur son aile droite. S’est servi à bon escient de sa vitesse pour apporter le surnombre aux avant-postes, mais aurait pu abreuver davantage ses attaquants par des centres. D’un autre côté, il n’a pas toujours été exempt de tout reproche dans son replacement défensif et peut remercier Landre de l’avoir bien couvert.

• Landre (6) : l’ancien défenseur du Paris Saint-Germain a su tenir tête à Lacazette et Yattara dans les duels. Le stoppeur a, de plus, sauvé bien des situations. Ses dégagements ont été les bienvenus, tandis que son jeu de tête s’est avéré efficace (33e). A écopé d’un carton jaune logique après une faute sur Tolisso (43e).

• Kantari (5,5) : un ton en dessous que son compère en défense centrale, le Marocain a manqué d’agressivité dans les duels, laissant de nombreux espaces au remuant Yattara. Quelques bonnes interventions a tout de même mettre à son actif.

• Baal (5) : à l’instar de son pendant côté droit, le latéral gauche s’est lui aussi présenté à de nombreuses reprises sur son aile gauche, où il a su habilement combiner avec ses coéquipiers. Son apport a été bien moindre en seconde période, se concentrant sur sa tâche défensive.

• Le Moigne (6) : en bon capitaine qu’il est, Le Moigne s’est rendu précieux à la récupération où son placement et son agressivité ont foncièrement gêné les relances des Gones. Il n’a pas lésiné sur les efforts, et s’est rendu coupables de quelques petites fautes intelligentes coupant l’élan des Lyonnais.

• Cyprien (4,5) : plus discret que ses coéquipiers, le milieu de terrain n’a que très peu existé cet après-midi à Gerland. Pis encore, il s’est fait remarquer d’une méchante faute sur Dabo, lui valant un carton jaune logique au retour des vestiaires (48e). Son seul fait d’arme n’aura été qu’un coup franc sur la barre transversale d’Anthony Lopes (59e). Remplacé par Cavaré (78e).

• Valdivia (4) : tout comme son capitaine, Valdivia a beaucoup travaillé sur l’aspect défensif. Ses récupérations et ses retours ont été décisifs. L’on pourra néanmoins regretter que son influence ne ce soit pas faite plus ressentir dans le jeu offensif de son équipe.

• Touzghar (6) : intéressant par ses déplacements sur le terrain, ses courses dans le dos de la défense ont bien souvent mis à mal la charnière lyonnaise, en témoigne son échappée conclue par une passe décisive pour Nomenjanahary (11e). Très actif, il a malheureusement tergiversé sur certaines actions (67e). A ainsi manqué son duel face à Lopes à (58e), puis vu sa tentative filer au-dessus du cadre (61e). Des maladresses qui heureusement pour lui, n’ont pas coûté cher à son équipe. Remplacé par Guillaume (69e).

• Nomenjanahary (7) : le Malgache a prouvé qu'il savait être décisif. Facile balle aux pieds, sa vitesse et sa percussion ont perforé la défense adverse. Buteur sur un service idéal de Touzghar (11e), il aurait même pu obtenir un penalty après un contact avec Anthony Lopes, mais a finalement été sanctionné d’un jaune pour simulation (54e). Remplacé par Bourigeaud (72e).

• Coulibaly (7,5) : voir ci-dessus.