OL : les chantiers principaux de Rudi Garcia

Par Dahbia Hattabi
5 min.
Olympique Lyonnais Rudi Garcia @Maxppp

Entraîneur de l'OL depuis presque deux semaines, Rudi Garcia va vraiment pouvoir commencer à façonner son équipe comme il le souhaite. De nombreux chantiers l'attendent.

Une place pour trois. Il y a deux semaines, Rudi Garcia était en compétition avec Laurent Blanc et Jocelyn Gourvennec pour prendre les commandes de l'Olympique Lyonnais après le limogeage de Sylvinho. Deux semaines plus tard, l'ancien entraîneur du LOSC a déjà dirigé les Gones à trois reprises. Mercredi, il a vécu sa première défaite sur le banc lyonnais face à Benfica en Ligue des Champions, après une boulette fatale d'Anthony Lopes (2-1). En Ligue 1, Garcia est invaincu pour le moment avec les Lyonnais. Après un match nul la semaine passée face à Dijon, il a remporté son premier succès samedi soir face à Metz (2-0). De quoi lui donner le sourire. La victoire était impérative et j'ai bien aimé l'attitude des joueurs dans un match maîtrisé. Il y a eu une très bonne première période avec deux buts. J'aurais aimé que l'on gagne la seconde. Nous nous sommes un peu arrêtés de jouer. Nous n'avons pas eu trop de situations pour exploiter les espaces laissés par l'adversaire. Vu le contexte, il est un peu logique que cela se soit passé comme ça. C'est un sentiment de satisfaction.

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Rudi Garcia doit trouver la bonne formule

Il a ajouté : «Les joueurs ont été récompensés mais nous avons vu que nous étions une équipe convalescente. Lopes n'a pas pris de but et il a fait les arrêts importants qu'il fallait. Nos deux meilleurs buteurs ont marqué et c'était important. Nous avions mis du sang frais. Tout le monde a été bon. C'est un message au groupe comme quoi je compte sur tout le monde. Ce soir, ce n'était pas notre meilleur des trois derniers matches mais nous avons gagné 2-0». Plutôt bien en première période, Lyon a surtout bien terminé cette mi-temps bien aidé par un Memphis Depay dans tous les bons coups (1 but et provoque le pénalty transformé par Dembélé). En deuxième période, l'OL n'a pas réussi à enfoncer le clou. Sur la bonne voie, l'OL a tout de même encore du pain sur la planche et doit trouver la bonne formule, puisque Rudi Garcia n'a jamais aligné le même onze de départ depuis son arrivée et a changé de système à plusieurs reprises (4-3-3, 4-4-2 ou 4-2-3-1 selon les phases).

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Il doit aussi permettre à son équipe de fluidifier son jeu, elle qui manque de liant; gérer la concurrence, lui qui a essayer de faire tourner et qu n'a pas hésité à faire des choix forts (intégration de Cherki dans le groupe pro, Traoré absent du groupe), permettre aux recrues de s'adapter au mieux et aider ses troupes à retrouver la confiance. Cela était le cas hier soir avec un Anthony Lopes, solide dans ses cages après sa bourde de mercredi, d'Andersen et Reine-Adelaïde, de retour dans le onze, ou encore de Memphis. Le Néerlandais a fait preuve de caractère et a été un des leaders, ce qui manque justement à cette formation depuis le début de la saison. Petit à petit donc, Garcia commence à mettre ses idées en place, lui qui veut un jeu plus offensif, ce qui n'était pas le cas de son prédécesseur qui axait plus sur l'aspect défensif. Un style de jeu qui plaît beaucoup à Joachim Andersen, qui peut mettre ses qualités balle au pied au service de son équipe. «Le style de Rudi Garcia est plutôt offensif et ça me plaît. Nous nous créons plus d'occasions. Nous devons continuer à jouer mieux pour marquer plus. C'est positif. J'aime le jeu offensif et que nous ayons le ballon».

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Une semaine pour travailler

Une différence avec le coach précédent qu'a aussi noté Lucas Tousart, interrogé après la rencontre. « On sent qu’il y a des différences. Avec Sylvinho, c’était une culture étrangère, une culture brésilienne. Le coach Garcia, il a déjà fait ses preuves notamment en France et à l’étranger. Il sait gérer un vestiaire, ça se ressent au niveau de son management. Il y a des petites différences après, le fonctionnement avec le staff est resté plutôt le même car il y a une grosse partie de l’ossature du staff qui est restée identique. Donc ça change forcément, mais c’est un coaching plus français, plus made in Ligue 1 on va dire. Je pense que ça nous a fait un déclic et c’est ce qui nous fait du bien ». Mais le patient lyonnais est encore malade. La victoire d'hier soir était un premier pas vers la guérison pour Tousart. «Ça nous fait du bien, à nous tous, au club et au coach aussi. Sa première victoire était attendue. Nous aussi on l'attendait avec impatience. C'est bien pour tout le club. Il faut féliciter tout le monde et continuer comme ça car il y a eu des choses positives qu'il faudra entretenir toute la semaine et lors des prochains matches».

Justement, Rudi Garcia, qui doit essayer de ramener un climat serein autour du club, va entamer lundi sa première semaine complète de travail avec son groupe. En effet, à son arrivée, les internationaux sont revenus petit à petit alors que lui-même découvrait le club et son équipe. Cette semaine, il a dû gérer la préparation de la rencontre de Ligue des Champions et le match de samedi. Il va donc pouvoir entrer dans le vif du sujet avec les Gones, lui qui dirigera ses séances à huis clos. «Le coach, quand il est arrivé, a d'abord observé ce qui allait et ce qui n'allait pas. Il est en train de modifier certaines choses dans l'organisation mais aussi sur le terrain. Il n'a pas pu faire tout d'un coup donc il nous avait dit que la semaine complète allait lui permettre de remettre les choses un peu à l'endroit et voir comment il allait pouvoir mettre en place son fonctionnement. Avec une semaine complète, il aura plus de temps pour poser ses bases et on aura aussi le temps de plus discuter avec lui pour voir ce qu'il attend de nous sur toute la saison». Des changements devraient donc être visibles dès samedi prochain face à Toulouse.

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