OL - Toulouse : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Toulouse Memphis Depay @Maxppp

Auteur d’une belle première période récompensée par un doublé de Memphis, l’OL s’est imposé face à Toulouse 2-0 et revient à deux points du podium. Point noir de la soirée, les Gones ont connu une nouvelle baisse de régime en seconde période.

L’OL n’avait pas vraiment le droit à l’erreur ce soir lors de la réception de Toulouse. Après son succès homérique acquis au Vélodrome il y a quinze jours, il fallait confirmer ce soir au Groupama Stadium face à Toulouse, un mal classé. D’autant que l’OM avait de nouveau pris 5 points d’avance après son succès à Dijon ce samedi. La tâche ne s’annonçait pas de tout repos car Genesio devait faire sans ses deux meilleurs buteurs Nabil Fekir et Mariano. C’est le trio Traoré-Cornet-Memphis qui était aligné au coup d’envoi, avec le Hollandais placé en attaquant de pointe. Outre une composition remaniée de force, des banderoles hostiles aux joueurs pointaient le bout de leur nez. Malgré la victoire à Marseille, les supporters n’ont toujours pas digéré l’élimination en League Europa face au CSKA Moscou.

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Face à une composition toulousaine regroupée avec Imbula aligné derrière Sanogo, l’OL n’a eu aucun mal à prendre rapidement le dessus. Les joueurs offensifs parvenaient à combiner ensemble, bien soutenus par un duo Aouar-Ndombélé au milieu qui faisait des dégâts. La défense du Téf’ tenait bon pour le moment puisque Diop sauvait les siens devant Aouar (6e), Ndombélé ne trouvait pas le cadre (7e), tout comme Aouar de la tête (14e) puis sur un tir (15e). La récompense viendra de Memphis qui profitait d’un excellent ballon du jeune milieu lyonnais pour débloquer la situation (1-0, 23e). Il n’y avait qu’une seule équipe sur le terrain. Toulouse n’arrivait presque jamais à franchir la ligne médiane avec le ballon dans les pieds. La sortie sur blessure de Cornet n’y changeait rien.

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Comme souvent, l’OL se relâche

Le jeune Maolida faisait même plus de dégâts (38e) mais c’est Ndombélé qui obtenait un penalty logique après une faute de Sangaré à l’angle de la surface. Memphis ne tremblait pas et prenait Lafont à contre-pied (2-0, 43e). La timide réaction de Gradel avec une lourde frappe cadrée (45e+1) ne suffisait pas et l’OL avait deux buts d’avance à la pause. Les deux équipes revenaient sur la pelouse mais le scénario n’était pas tout à fait le même. Comme souvent cette saison, les Lyonnais affichent deux visages et c’est le Mister OL qui s’est présenté durant ces 45 dernières minutes. Certes, les Gones ont eu des occasions avec Traoré (48e), Depay (74e) et Aouar (80e) mais ils ont clairement baissé le pied et ont même laissé Toulouse prendre le jeu à leur compte.

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On voyait beaucoup moins Ndombélé et Traoré montrait encore toute l’étendue de son irrégularité même s’il aurait dû obtenir un penalty (66e). Les Pitchounes en profitaient pour se créer des occasions. Il y avait d’abord cette tête croisée de Sanogo bien captée par Lopes (50e). Imbula lui arrosait dans tous les sens sans jamais trouver le cadre (58e, 62e, 64e). Le portier lyonnais réalisait à nouveau une grosse parade devant Sanogo (76e). Gradel et Mubele manquaient également des gestes dans la zone décisive. La fin de match inquiétait moins l’OL. Entré en jeu quelques instants plus tôt, Gouiri aurait même pu corder l’addition sans un bon Lafont (89e), tout comme Aouar qui ratait une énorme occasion (90e+1). Ce relâchement sera sans conséquence pour Lyon qui s’impose 2-0 et revient à deux points de l’OM mais il vaudrait mieux que le problème sera réglé lors de ce sprint final.

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L’homme du match : Memphis (7,5) : titulaire à la pointe de l’attaque en l’absence de Mariano, le héros du Vélodrome n’a pas eu de mal à trouver ses marques à ce poste inhabituel pour lui. Assez collectif, il a su jouer dans le bon tempo. Buteur sur une belle passe d’Aouar (23e), il double la mise sur penalty (43e). Alors qu’on lui reproche ses excès d’individualisme, il a cette fois-ci privilégié le collectif (27e, 68e) et ça s’est ressenti. Il n’est pas loin du triplé (74e). Sorti sous les ovations et remplacé par Gouiri (87e) qui a eu une belle opportunité (89e).

OL :

  • Lopes (6) : le gardien lyonnais a passé son temps à donner de la voix en première période. Il n’a jamais été sollicité par des Toulousains inoffensifs à part sur cette première frappe puissante de Lopes (45e+1). Il se détend de tout son long sur cette tête de Sanogo où il est pris à contre-pied (49e). L’international portugais est encore à la parade devant l’ancien attaquant d’Arsenal (76e).

  • Rafael (6) : Toujours préféré à Tete comme souvent ces dernières semaines, le Brésilien a donné satisfaction. Rarement inquiété dans son couloir par Gradel, il en a profité pour se montrer dans son couloir. S’il a calculé ses montées, il a joué avec justesse. Il est d’ailleurs décisif sur l’ouverture du score avec une passe qui a cassé deux lignes (23e). Quelques ballons perdus tout de même qui n’ont pas eu de conséquence.

  • Marcelo (6) : des petites fautes évitables et sans conséquence, pas toujours rassurant dans son placement au début de match mais derrière, il s’est montré impérial. Il a constamment pris le dessus dans les airs sur Sanogo. Costaud au duel, présent pour couper les centres, on l’a tout de même senti moins à l’aise dans les relances lorsqu’il fallait relancer proprement. Il s’est un peu relâché sur la fin en perdant des duels (76e).

  • Morel (5,5) : il a connu une première période tranquille. Il n’a guère été sollicité et n’a pas eu de difficulté à combler les espaces laissés par Mendy dans son dos. Plus actif en seconde période, l’ancien de l’OM ou de Lorient s’est montré combatif à défaut d’être brillant et n’a jamais lâché le morceau même si Sanogo a parfois pris le dessus.

  • Mendy (5,5) : un début de match un peu en deçà de ses coéquipiers avec des erreurs de relance assez curieuses (4e, 10e) mais il se rattrape bien par la suite. Il a pas mal contribué aux combinaisons offensives de son équipe. La présence de Corentin Jean dans son secteur ne l’a jamais inquiété, pas même sa vitesse, celle de Mubele un peu plus en revanche.

  • Ndombélé (6) : une grosse activité au milieu. Tout comme Aouar mais dans un registre différent, il a su donner du rythme à son équipe. Un centre parfait pour son jeune partenaire (13e) qui fait suite à une bonne frappe pas assez précise (7e). Il obtient aussi un penalty après une nouvelle percée dans la surface (43e). Il a baissé un peu le pied en seconde période avec moins d’efforts fournis et une technique en baisse.

  • Tousart (6) : des difficultés dans son secteur avec quelques retards sur certaines interventions en début de rencontre mais ça n’a pas duré. Il n’a finalement pas eu grand-chose à faire durant les 45 premières minutes, parvenant bien à couper Imbula avec le reste de son équipe. Auteur de quelques gestes décisifs devant sa surface au début de seconde période (55e) et un pressing précieux qui ont fait remonter le bloc. Averti (68e).

  • Aouar (7) : il a manqué de timing et d’organisation sur certaines situations mais il aura été le Lyonnais le plus dangereux dans cette rencontre entre une tête à bout portant qui fuit le cadre (13e), une frappe de peu à côté (15e), puis un énorme travail sur le but de Memphis (23e). Toujours aussi précieux dans les petits espaces, il a aura été le facteur X de l’OL ce soir car encore présent sur la plupart des occasions de son équipe. Son intelligence de jeu a fait des dégâts mais il doit être plus réaliste face au but avec deux nouvelles occasions gâchées (80e, 90e+1).

  • Traoré (4,5) : un début de rencontre trop timide entre des décisions pas assez tranchées ou encore une frappe pied droit ratée (18e). Il a su montrer pas intermittence l’étendue de son talent sur certains gestes (35e, 48e, 67e) mais c’est encore trop peu. Par moment, le Burkinabé a même semblé pensé à autre chose comme avec ce centre complètement raté (55e). Il aurait pu bénéficier d’un penalty pour faute de Fortès (65e). Remplacé par Ferri (80e).

  • Memphis (7,5) : voir ci-dessus.

  • Cornet (non-noté) : aligné sur le côté gauche de l’attaque, l’ancien Messin a affiché de bonnes intentions dans le jeu et voulant aller vite très souvent. Il a su jouer juste, notamment dans le jeu court mais il n’a pas eu beaucoup d’influence. Blessé, il a rapidement été remplacé par le jeune Maolida (36e - note 4) qui s’est immédiatement illustré par une lourde frappe un brin au-dessus (38e). Néanmoins, le jeune Gone a eu du mal dans cette rencontre. Souvent à contre temps, il a rarement fait les bons choix dans la zone décisive.

Toulouse :

  • Lafont (4,5) : malgré le score, le dernier rempart du TFC n’a pas souvent eu à s’employer. Il est battu sur le premier but de Depay, après un mauvais placement. (23e) Sa première parade est intervenue à la 30e, sur un corner rentrant du Néerlandais. Il a repoussé une frappe de Maolida (45e). La baisse de régime de l’OL dans le second acte lui a permis d’être plus tranquille, même s’il a su être vigilant à l’image de sa sortie hors de ses buts alors que Traoré se présentait seul face à lui (67e). Parade décisive face à Aouar (80e). Il a évité un score plus large en se déployant de belle manière face Gouiri (89e).

  • Amian (3,5) : en l’absence de Yago suspendu, l’international espoirs français a retrouvé ce soir son poste de prédilection sur le couloir droit. En première mi-temps, il a du mal à retrouver ses repères, en étant très souvent en retard face à Cornet. Le soutien d’Aouar qui a souvent apporté le surnombre ne lui a clairement pas facilité la tâche. La sortie sur blessure de Cornet a fait basculer le jeu de l’OL à droite, pour son plus grand plaisir.

  • Diop (5) : le capitaine des Violets a tenté de garder le navire à flot. Mais face aux assauts répétés des Gones, il n’a pu qu’assister au naufrage des siens. Pourtant, d’un point de vue personnel, il a livré une prestation solide avec des interventions tranchantes et décisives (6e, 49e). Sa solidité dans les duels aériens a été un grand plus pour les siens, tout comme sa rigueur sur le plan tactique.

  • Jullien (non noté) : le défenseur longiligne n’est pas resté très longtemps sur le pré. Le temps de faire quelques dégagements… et de faire une relance catastrophique qui a amené le but de Depay (23e). Blessé, il est remplacé à la 25e par Fortes (4,5) qui n’avait plus joué depuis presque un an. Pour son retour, il a livré une prestation plutôt convaincante. Rarement pris à défaut en un contre un, il s’est contenté de couper les trajectoires de passes et de tirs des attaquants de l’OL. Quelques bonnes interventions, notamment celle devant Ndombélé qui partait seul au but (63e) et devant Aouar (83e).

  • Sylla (4) : opposé à Bertrand Traoré, il n’a pas souvent été sollicité et n’a été que rarement pris à défaut pas son adversaire direct. Le jeu lyonnais a penché plus souvent du côté de son coéquipier à droite. Dès lors, ce dernier s’est permis quelques montées, mais ses centres n’ont que rarement trouvé preneur. Lors du second acte, le jeu a majoritairement penché de son côté. Il s’est montré relativement solide.

  • Cahuzac (4) : le guerrier du Téfécé a fait preuve d’un engagement et d’une agressivité à toute épreuve. Comme bien souvent, la sentinelle a énormément cavalé sur le pré, et n’a pas abdiqué. S’il n’a pas participé au jeu toulousain, il a su ratisser un grand nombre de ballons. Il s’est souvent pris le bec avec Aouar, ce qui lui a valu un carton jaune (77e).

  • Sangaré (3,5) : le milieu de terrain a fait parler sa puissance athlétique pour tenter de rivaliser avec la qualité technique de ses homologues lyonnais. Il a fait preuve d’agressivité, parfois dans le mauvais sens du terme comme en témoigne le penalty qu’il a concédé (43e). Malheureusement pour les siens, sa capacité à percer les lignes adverses balle au pied n’a que trop rarement été mis en lumière. Pas mal de déchets techniques dans les passes simples notamment.

  • Imbula (4,5) : le milieu relayeur n’a pas eu l’occasion d’exprimer sa patte technique. Face à la domination de l’entrejeu lyonnais, il a passé le plus clair de son temps à courir derrière la sphère. Lorsqu’il a eu le ballon, il n’a pas su faire les bons choix pour mettre dans les meilleures conditions ses coéquipiers. En deuxième mi-temps, il est redescendu d’un cran pour devenir la première lampe de lancement des siens et apporté un peu plus de maîtrise au jeu toulousain. Il a tenté des frappes de loin, sans toutefois trouver le cadre (58e, 62e, 64e). Loin d’être suffisant. Remplacé par Toivonen à la 75e qui n’a pas apporté grand-chose.

  • Jean (2,5) : le milieu offensif formé à l’ESTAC a été inexistant sur le plan offensif. Ce dernier s’est contenté de faire des passes vers l’arrière et tantôt d’apporter son aide à son latéral droit. Match fantomatique. Remplacé à la 70e par Mubele qui a tenté d’apporter un peu de fraîcheur physique, en vain.

  • Gradel (3,5) : facteur x du Toulouse FC, le virevoltant ailier gauche est le principal détonateur des offensives toulousaines. Lorsqu’il va moins bien, comme en ce moment, cela se ressent du côté du TFC. Et ce soir, il était loin d’être dans ses meilleures dispositions. Une timide réaction avec une frappe tranquillement captée par Lopes (45e). Il a plus souvent touché le cuir en seconde période, mais ses dribbles n’ont pas su déstabiliser la défense de l’OL.

  • Sanogo (4) : esseulé à la pointe de l’attaque des Violets, l’avant-centre franco-ivoirien a beaucoup couru dans le vide. Rarement trouvé par ses coéquipiers, il a souvent dû redescendre sur le pré pour toucher le cuir. Son aisance dans le domaine aérien lui a permis de se créer quelques occasions, à l’image de sa jolie tête après un centre de Gradel, mais cela manquait de puissance pour vraiment inquiéter Lopes (49e). Ce duel se répétait à nouveau, mais une fois de plus, la tête de l’attaquant sur corner était stoppée par le dernier rempart portugais (76e).

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