OM : André Villas-Boas vole au secours de Jordan Amavi

Par Alexis Pereira
3 min.
Olympique Marseille Luís André Pina Cabral Villas-Boas @Maxppp

Conspué une nouvelle fois par le public de l'Orange Vélodrome, Jordan Amavi, auteur d'une prestation quelconque face au Stade Rennais dimanche soir, a vu André Villas-Boas, qui l'a sorti à la pause, voler à son secours face à la presse.

Un cauchemar. Jordan Amavi (25 ans) a passé un sale dimanche. Titularisé contre le Stade Rennais (1-1, 8e journée de Ligue 1), le latéral gauche a souffert tout au long de la première période, subissant les vagues offensives bretonnes. Pire, sa responsabilité est engagée sur le but rennais, qui vient de son côté. Les sifflets du public de l'Orange Vélodrome, déjà entendus en début de saison et même pendant la préparation estivale, sont une nouvelle fois tombés, dès la présentation des équipes et pendant les quarante-cinq minutes passées par le natif de Toulon sur le pré. Sa sortie a même fait l'objet d'une standing-ovation. Ses notes (2/10 pour la Rédaction FM, L'Équipe et La Provence) sont là pour en témoigner. Pour ne rien arranger, André Villas-Boas a décidé de le sortir à la pause pour relancer son équipe.

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En conférence de presse d'après-match, le coach marseillais a expliqué son choix. «Je voulais profiter des qualités de Bouna (repositionné latéral droit, Hiroki Sakai passant à gauche, nldr) pour être en 2 contre 1 sur les côtés. Il a volé, il a fait une 2e mi-temps incroyable Bouna, il a été partout. Il a cette capacité pour porter l'équipe, il a cette fraîcheur physique incroyable, il a fait un très bon match», a-t-il expliqué avant de défendre bec et ongles l'ancien Niçois. «Je n'ai pas apprécié les sifflets envers Amavi. Je ne comprends pas. Quand tu tues un de tes propres joueurs, tu tues l'équipe. Ensuite ça va se passer pour un autre joueur, puis un autre ? Pour moi c'est intolérable», a-t-il lâché avant de poursuivre.

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«Ce n'est pas acceptable»

«Je ne suis pas responsable du comportement des fans. Ils représentent tout ce qui est l'OM. Je ne siffle pas un joueur de mon équipe. Je peux siffler le collectif, mais pas cibler un joueur. Pour moi, c'est incroyable. (...) Ils nous ont poussés en deuxième mi-temps, mais on tue un joueur comme ça. Je n'ai pas apprécié. Jordan aura des opportunités, je compte sur lui. Après, évidemment, un joueur qui sort à la mi-temps va manquer de confiance. (...) Mais si l'ambiance du Vélodrome te tue un joueur... Pour moi, c'est incroyable. Ce n'est pas acceptable, mais bon, je ne représente pas les fans de l'OM, et je ne veux pas faire de critiques», a-t-il martelé.

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Droit dans ses bottes, le Lusitanien a enfoncé le clou quelques instants plus tard. «Amavi est un jeune qui mérite la confiance. Tout le monde fait des bons et des mauvais matchs. C'est une persécution individuelle d'un joueur. C'est mon opinion. (...) Je ne suis pas le meilleur coach du monde, mais je sais qu'avec les individus, tu dois avoir du respect. Ces personnes mouillent le maillot. Bien sûr, ils prennent de l'argent pour ça, ce sont des professionnels. Quand il volait, quand vous êtes arrivés en finale de la Ligue Europa, il n'y avait pas ces discussions. Maintenant, c'est à moi de trouver le meilleur du joueur et lui apporter des solutions», a-t-il conclu. Amavi appréciera.

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