OM : Bernard Tapie s’enflamme pour Ayew et Rémy mais cartonne Vincent Labrune !

A l’heure actuelle, on associe plus Bernard Tapie à Christine Lagarde ou à son site internet qu'au football. Pourtant, s’il vit toujours loin du ballon rond malgré son envie de reprendre un club professionnel, l’ancien président de l’OM avait malgré tout réagi le jour de l’éviction de Jean-Claude Dassier. Il était sous le choc et ne comprenait pas cette décision venant de l’actionnaire majoritaire de l’OM. « Je suis abasourdi par cette nouvelle. J'avoue que je ne sais pas pourquoi ils ont pris cette décision. Ils doivent forcément avoir de bonnes raisons. On ne vire pas quelqu'un comme ça. Mais pour l'instant, je préfère ne pas commenter davantage un sujet que je ne maîtrise plus ». Trois semaines plus tard et juste après l’intronisation de Vincent Labrune à la tête du club, l’ancien homme fort de l’OM a accepté de revenir sur l’actualité du club phocéen dans les colonnes de La Marseillaise.

S’il n’a guère été convaincu par le récital proposé la saison passée par les hommes de Didier Deschamps, Tapie se place en fin connaisseur et en dénicheur de talent pour parler de Loïc Rémy et d’André Ayew, deux joueurs qui devraient selon lui porter l’OM la saison prochaine. « Il y a de bonnes surprises comme le fils d’Abedi. J’aime aussi Loïc Rémy. Lui, il faut qu’il travaille comme travaillait Papin, 30 minutes par jour devant le but. Vide ou pas d’ailleurs. André Ayew, je pense que Deschamps va réussir à le positionner comme un attaquant qui tourne autour de l’avant-centre. Je mettrais un billet sur ces deux joueurs là. Ils ont un vrai potentiel » a-t-il confié visiblement emballé.

Si l’homme d’affaires s’enflamme pour les deux Marseillais, il se montre bien moins tendre avec le successeur de JCD à la tête du club, Vincent Labrune, et n’y va pas par le dos de la cuillère. « Mais à quoi va-t-il servir ? S’il se contente d’être le porte-parole de l’actionnaire, ça suffira. » Avant d’étayer ses propos en expliquant les trois solutions pour être un bon président à l’OM. « Dans un grand club comme l’OM, il y a trois solutions pour être un bon président. La première, l’argent est celui du président. Il discute à chaque fois de son propre fric et fait un couple efficace avec l’entraîneur. La seule fois où j’ai été le président d’un actionnaire, quand je disais non à un joueur, il passait dans mon dos voir l’actionnaire. Ça ne peut pas marcher comme ça. Autre solution, le président agit avec l’argent des autres, mais son passé footballistique fait qu’il a laissé une admiration chez les joueurs. Si demain Zidane est président, il n’a pas besoin d’argent pour être écouté. Enfin dernière hypothèse, le président est quelqu’un d’une notoriété au moins aussi grande que ses joueurs. Prenez l’exemple de Bouchet qui ne réunissait aucune de ces conditions. Comme président c’est à pisser de rire. En plus, tout le monde savait qu’il s’y connaissait en football au moins autant que moi pour faire la messe. » Nul doute que le principal intéressé devrait apprécier la sortie médiatique de Bernard Tapie.