OM : l’impressionnante métamorphose d’André-Pierre Gignac

Par Sébastien DENIS
2 min.
Olympique Marseille José Anigo @Maxppp

Depuis quelques semaines, l’OM traverse une forte zone de turbulences. Pourtant, un homme fait tout pour sortir le club de son cœur de cette mauvaise passe, un certain André-Pierre Gignac. Mais malgré sa bonne volonté, sa hargne et ses dix buts en neuf matches, cela ne suffit pas. Reste qu’il s’agit d’une bonne nouvelle pour le club phocéen, tant APG peut se montrer intéressant et indispensable quand il est à son meilleur niveau et en confiance…

« Comme je le dis souvent à mes amis, j’ai le sang blanc et bleu. C’est une image, mais c’est vraiment une fierté de porter cette tunique olympienne. J’ai d’ailleurs plein de photos lorsque j’étais enfant avec ce maillot sur les épaules. Un rêve s’est réalisé. Mais c’était aussi un objectif. Quand tu es joueur de Ligue 1 et que tu aspires au haut niveau, l’OM c’est quelque chose de grand. » En août 2010 à son arrivée à l’OM, André Pierre Gignac réalisait son rêve de gosse, celui de porter les couleurs de son club de cœur. Trois ans et demi plus tard, force est de constater que le parcours d'APG a Marseille est plutôt fait de bas que de hauts, son départ ayant été évoqué à maintes reprises.

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Mais aujourd'hui, alors que Marseille traverse l’une des pires crises de son histoire, l’attaquant international tricolore de 28 ans apparaît comme métamorphosé. Terminé le Gignac amorphe, trop lourd sur le terrain, incapable de faire gagner son équipe et mis sur le banc durant le mois de novembre. Terminé le Gignac transparent dans les médias et moqué sur les réseaux sociaux. Désormais, l’ancien Lorientais est sur tous les fronts. Mardi, au cœur de la tempête, c’est lui qui a affronté la presse en compagnie de José Anigo. Ce mercredi, c’est lui qui a permis aux siens d’ouvrir la marque face à Valenciennes, son dixième but lors des neuf derniers matches de l’OM.

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Mais comment expliquer une telle mutation ? Il faut y voir du José Anigo derrière tout cela. Interrogé à l’issue de la rencontre remportée face à VA (2-1), Gignac a confié que c’est l’entraîneur intérimaire qui lui avait demandé d’endosser ce nouveau rôle qui lui va plutôt bien. « Quand José a pris l’équipe, il m’a demandé d’assumer ce rôle. Je le prends à cœur. Depuis deux ans, je me sens épanoui. J’ai connu beaucoup de moments négatifs ici, mais maintenant que je suis dans le positif, je me dois d’aider les autres. » Un leadership visiblement apprécié dans le vestiaire comme le confie Mario Lémina interrogé par L’Équipe. « Ce n’est pas seulement un leader d’attaque, c’est aussi quelqu’un de très important dans notre vestiaire. Il fait ses matches, marque des buts. Je ne sais pas si c’est un capitaine bis, mais il joue son rôle à fond. Il est vraiment très important pour nous. »

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Justement, à 18 mois de la fin de son contrat, l’Olympique de Marseille risque rapidement de se retrouver en face d’un sérieux problème si Gignac continue à demeurer indispensable. Pour éviter un cas à la Bafé Gomis, le club phocéen devra sans doute imaginer prolonger le contrat d’un joueur attachant, mais dont le léger surpoids et le salaire énorme ont littéralement plombé l'image. Reste que s’il continue à afficher cette hargne et cette motivation sur et en dehors des terrains, André-Pierre Gignac possède toutes les qualités pour devenir le futur homme fort du club phocéen.

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