OM : la stratégie défensive d'Anigo au cœur des débats !

Par La Rédaction FM
4 min.
Saint-Étienne @Maxppp

Pour la première fois de la nouvelle ère Anigo, l'OM démarrait une rencontre avec cinq défenseurs. Une stratégie qui a failli s'avérer payante, mais qui a surtout fait beaucoup causer à l'issue du match nul 1-1 entre l'ASSE et le club phocéen.

Redevenu entraîneur de l'Olympique de Marseille au lendemain d'une défaite marseillaise face à Nantes, le 6 décembre dernier, José Anigo a dirigé dimanche soir à Saint-Étienne son 13e match de la saison sur le banc phocéen (5 victoires/4 nuls/4 défaites). Une rencontre marquée par un choix fort du coach intérimaire olympien, avec la mise en place au coup d'envoi d'un système ultra-défensif en 5-3-2 avec une charnière centrale musclée (Diawara, N'Koulou et Lucas Mendes), deux latéraux (Dja Djédjé et Morel) et un milieu à trois composé des défensifs Romao et André Ayew. Une formation inédite donc et surprenante compte tenu du fait que l'adversaire stéphanois n'alignait pour sa part qu'un seul avant-centre, en la personne de Brandão, entouré de ses deux ailiers désormais habituels, Tabanou (à gauche) et Hamouma (à droite).

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Un choix osé pour les uns, frileux pour les autres, qui s'explique en tout cas par la volonté de l'entraîneur marseillais de ne pas prendre de but, l'OM version Anigo ayant encaissé, avant la rencontre de dimanche soir, 20 buts en 12 rencontres. Restant sur un clean sheet lors de la dernière journée face à Bastia, les Marseillais avaient donc à cœur d'être solides derrière et semblaient avant tout être venus à Geoffroy-Guichard pour ne pas prendre de but : «On est en ce moment dans cette logique de faire des coups. On savait que venir jouer ici à cinq (derrière, ndlr), c'était peut-être la solution pour moins souffrir, notamment dans les couloirs, pour contrer Hamouma et Tabanou. On l'a bien fait jusqu'à la 92e minute, c'est dommage», regrettait ainsi José Anigo à notre micro en zone mixte, tout en se disant satisfait que ses hommes aient «respecté l'organisation choisie».

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Si la stratégie phocéenne consistant à museler Brandão et à bloquer les couloirs stéphanois aura fonctionné 92 minutes durant, Dimitri Payet pense surtout que la solidité marseillaise du soir a été le fruit d'une solidarité de tous les instants du onze marseillais, au-delà du système : «On s'est surtout senti plus fort dans l'état d'esprit. Cela fait quelques matches qu'on montre des choses intéressantes, il faut qu'on garde ça. Si on garde ça, on pourra voyager, faire des résultats et gagner contre des équipes mieux classées que nous. Le système a été différent, c'est vrai, mais comme dans tous les systèmes, il faut y mettre l'animation et l'envie qu'il faut et je pense que c'est ce que l'on a fait ce soir», a glissé le Réunionnais, une nouvelle fois aligné dans une position plus basse qu'à l'accoutumée, dans un milieu à trois.

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Défensifs, solidaires, les Marseillais avaient donc surtout l'ambition de ne pas perdre ce soir dans le Forez. En déplaise aux amateurs de spectacle, la stratégie de l'OM a longtemps failli s'avérer gagnante, avant que cette égalisation de Brandão ne vienne changer la donne. Interrogés sur le schéma tactique de leur adversaire, les Stéphanois ont reconnu avoir été surpris, sans pour autant être particulièrement perturbés par cette opposition défensive et donc pas très dangereuse par définition : «On n'a pas trop eu l'habitude de les voir jouer comme ça cette saison, mais après on s'est vite adapté», a reconnu le capitaine des Verts Loïc Perrin, imité par son compère Kurt Zouma, titularisé au poste de latéral droit en l'absence de François Clerc : «On a été un peu surpris car on n'avait pas travaillé ça à l'entraînement. On s'attendait plutôt à un 4-4-2 en losange.»

Surpris, mais pas gênés, les Verts n'ont toutefois pas fait tout ce qu'il fallait pour mettre en difficulté le bloc défensif marseillais, rapidement fragilisé par un Souleymane Diawara dépassé et logiquement averti à la 12e minute de jeu suite à un tacle à retardement sur Cohade : «Si nous avions été plus justes dans nos décalages, si nous avions pu percuter un peu plus leurs défenseurs qui étaient avertis (Diawara donc, mais aussi Lucas Mendes, à la 53e et Morel, à la 67e), peut-être qu'on aurait pu espérer autre chose», a ainsi regretté en conférence de presse Christophe Galtier. Si l'ASSE peut donc s'en vouloir de ne pas avoir réussi à forcer le verrou marseillais, l'OM n'a finalement pas de gros regrets à avoir, malgré le scénario du match. Car quand on se déplace avec l'intention de ne pas perdre, il est difficile de regretter de ne pas avoir gagné.

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