OM - Montpellier : les notes du match

Par La Rédaction FM
9 min.
Olympique Marseille André Ayew Pelé @Maxppp

L'Olympique de Marseille a souffert à domicile. Malmenés par Montpellier, les Phocéens ont su trouver les ressources nécessaires pour finalement s'imposer (3-2).

Le champion de France 2010 contre le champion 2012 : ce Marseille-Montpellier était assurément un choc. Et les Héraultais tentaient les premiers leur chance dans ce duel, Camara (10e) ne trouvant toutefois pas le cadre. Mais les Phocéens ne tardaient pas à répliquer, et de quelle manière. Lancé côté droit, Gignac retrouvait Jordan Ayew puis Barton, dont le centre magistral atterrissait sur la tête d'un André Ayew légèrement hors-jeu (14e) qui faisait malgré tout trembler les filets. 1-0, l'OM démarrait parfaitement son match. Mais le MHSC avait de la ressource, et le prouvait dans la foulée. Sur une ouverture lumineuse signée Utaka, Herrera (18e) filait seul au but, éliminait Mandanda, et égalisait.

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De quoi faire douter les Marseillais et rebooster les Montpelliérains, à l'image d'un Pitau (24e) qui prenait crânement sa chance d'une frappe lourde à l'entrée de la surface, manquant de peu le cadre. C'était ensuite au tour de l'OM d'avoir l'occasion de marquer. Suite à une perte de balle de Dabo, André Ayew (37e) héritait du ballon à l'entrée de la surface. Le Ghanéen pivotait et décochait un tir puissant, qui là encore passait à côté. Au retour des vestiaires, Cabella mettait le feu côté gauche et voyait son centre être dévié du bout des gants par Mandanda. Camara (46e) armait une reprise, complètement dévissée.

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Le MHSC dominait son sujet, et finissait logiquement par prendre l'avantage. Cabella, encore une fois, adressait un caviar à Utaka (55e), dont l'enchaînement conclu d'un tir entre les jambes de Mandanda terminait sa course au fond des filets. L'OM était bien à la dérive, et le club de la Paillade manquait de peu de faire le break, la tentative trop molle de Cabella (63e) atterrissant dans les bras du portier marseillais. Gignac (70e) tentait bien de répliquer sur coup franc, mais sans succès. Les Marseillais donnaient tout, et finissaient par être récompensés. André Ayew jouait le une-deux avec Gignac et centrait pour son frère Jordan (80e) qui catapultait avec rage le cuir au fond des filets. Un retour inespéré, qui allait alors galvaniser l'OM. Et, au bout du suspense, Gignac (90e+1) profitait d'une énorme erreur de Congré pour marquer et offrir la victoire aux siens. Score final 3-2.

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  • L'homme du match : André Ayew (7) : un guerrier au sens positif du terme. Comme à son habitude, le Ghanéen a tenté d'aller au charbon, se battant dans les duels. Inspiré offensivement, c'est lui qui ouvre la marque d'une belle tête, malgré une légère position de hors-jeu. Il aurait pu s'offrir un doublé, profitant d'une perte de balle de Dabo pour tenter sa chance et manquer de peu le cadre. Qu'importe, il a su être décisif en adressant la passe du 2-2 à son frère.

Olympique de Marseille :

  • Mandanda (4,5) : il y a des jours comme ça où il ne fait pas bon être gardien. L'international tricolore peut en témoigner, lui qui n'a rien eu pour se mettre à son avantage. Peu d'interventions à réaliser, mais au final deux buts encaissés, éliminé par Herrera sur le premier, puis voyant le ballon lui passer entre les jambes sur le second. Dur.

  • Fanni (5) : après une première mi-temps satisfaisante et quelques belles montées dans son couloir, le latéral droit a énormément souffert au retour des vestiaires. Tour à tour, Utaka et Cabella lui ont mis le feu chaque fois qu'ils se sont présentés devant lui, prenant assez régulièrement le dessus en un contre un. Du mieux en fin de rencontre.

  • N'Koulou (5,5) : souvent intraitable, le Lion Indomptable a réalisé une prestation somme toute moyenne au vu de ses qualités. Quelques erreurs dont il n'est pas vraiment coutumier, comme sur une tête en retrait à destination de Mandanda qui aurait bien pu terminer sa course au fond des filets.

  • Lucas Mendes (4,5) : la recrue estivale n'a pas réalisé un grand match. Beaucoup d'approximations dans son placement, laissant par exemple Herrera lui passer devant avec une facilité déconcertante sur le premier but. A souffert face à la vivacité de ses vis-à-vis.

  • Morel (5,5) : après avoir été mis au supplice et avoir marqué contre son camp le week-end dernier à Sochaux, le latéral gauche était attendu au tournant. L'ancien Lorientais a répondu présent, sobre mais efficace offensivement, et consciencieux sur le plan défensif, auteur de quelques bons retours.

  • Cheyrou (4) : beaucoup de ballons touchés pour le gaucher, mais trop peu de réussite dans ses tentatives. Le Andrea Pirlo français, selon les dires de Joey Barton, a eu du déchet dans ses transmissions, peu à son avantage également à la récupération. Remplacé par Amalfitano (62e).

  • Barton (6) : il y a deux Joey Barton. Le premier est un footballeur de qualité, capable d'adresser des passes millimétrées. La preuve sur le premier but de l'OM, puisque c'est lui qui fait une ouverture dans la profondeur magistrale pour Gignac, avant d'adresser la passe décisive pour André Ayew. Et puis, il y a le Barton sanguin, capable de mettre un coup de coude certes peu violent mais volontaire tout de même à Cabella. Qui sait, peut-être que le premier finira un jour par prendre le dessus sur le second.

  • A. Ayew (7) : voir ci-dessus.

  • Valbuena (5) : on l'a connu nettement plus déterminant et influent pour l'OM. Malheureusement pour les Phocéens, leur meneur de jeu de poche n'a pas eu le rendement escompté, incapable de créer réellement la différence. Malgré tout, Petit Vélo a eu le mérite de ne jamais lâcher, tentant toujours de provoquer balle au pied. Son ouverture, déviée par Congré, donne le but de la victoire à Gignac.

  • J. Ayew (5) : buteur dimanche dernier à Sochaux, le Black Star espérait sans doute poursuivre sur sa lancée pour continuer de marquer des points et de s'imposer comme un titulaire à part entière. Et bien, à défaut d'avoir cartonné dans le jeu, le Ghanéen a su prouver qu'il était décisif, profitant du caviar adressé par son frère pour marquer et égaliser.

  • Gignac (6) : le propre d'un avant-centre est d'être en position de pouvoir marquer. Il est sûr qu'à ce petit jeu, APG a longtemps déçu, rarement en bonne position. Mais l'attaquant a su être important dans le jeu des siens, comme le prouve sa participation active sur les deux buts de l'OM, avant-dernier passeur à chaque fois, pour Barton puis André Ayew. Mieux, dans le temps additionnel, il a profité d'une erreur de Congré pour offrir la victoire à l'OM.

Montpellier :

  • Jourdren (4,5) : rapidement sollicité par l’Olympique de Marseille (2e et 3e), il ne peut qu’effleurer la tête d’André Ayew. Peu rassurant sur corner il aura été l’auteur de quelques sorties hasardeuses (34e, 49e). Averti à la 38e pour contestation, il aura assuré l’essentiel.

  • Congré (5) : très solide sur son couloir, il s’est appliqué à bien défendre. Précieux dans ses interventions, comme sur un retour parfait dans les pieds d’André-Pierre Gignac (43e). Son énorme erreur sur le troisième but de Gignac (90e+1) ne pardonne pas au haut niveau.

  • Hilton (6,5) : l’ancien Marseillais a dû apprécier son retour au Vélodrome. Impeccable défensivement, il a dû rappeler de bons souvenirs aux supporters de l’OM. Hilton a posé beaucoup de problèmes aux attaquants olympiens. Auteur de belles interventions à la 38e sur Fanni ou sur Gignac (48e), il aurait même pu inscrire un but suite à un cafouillage dans la défense. Il pensait même sauver son équipe en contrant une frappe d’André Ayew dans sa surface (75e).

  • Yanga-Mbiwa (6) : annoncé du côté de Newcastle, le défenseur international a peut-être disputé son dernier match avec Montpellier. En attendant, Mapou a encore sorti un match de patron. Dégageant une grosse sérénité en défense, il a été intraitable. Repositionné au milieu de terrain à la mi-temps, il a beaucoup gêné l’animation offensive marseillaise même s’il s’est montré plus discret au fil du match.

  • Bedimo (6,5) : très virevoltant en début de match, Henri Bedimo s’est offert des belles montées (15e, 19e, 33e). S’il est en retard sur Gignac pour le premier but (15e), il a ensuite très bien tenu son couloir. Technique, il aura beaucoup participé au jeu de son équipe.

  • Pitau (6,5) : à 35 ans, Romain Pitau en a encore sous la semelle. À l’instar de ses deux compères du milieu, il a été très précieux. Auteur de belles remises (15e, 19e) pour ses attaquants, il frôle le montant de Steve Mandanda sur une belle frappe en retour de corner (24e). Ses nombreuses récupérations ont amené des contres dangereux. Remplacé par Deplagne (5) à la mi-temps, qui s’est tout de suite mis dans le match en amenant sa présence dans les airs. Le jeune défenseur se fait cependant devancer sur le deuxième but marseillais.

  • Dabo (4,5) : plus discret que ses coéquipiers au milieu, Dabo s’est offert quelques bonnes interventions (34e, 49e). Auteur de quelques approximations dangereuses, il aurait pu coûter un but à son équipe (37e).

  • Utaka (7) : début de match difficile pour Utaka, coupable d’approximations. Il s’est bien rattrapé ensuite puisqu’il a inscrit un but (55e), son quatrième de la saison et délivré une passe décisive (18e) pour Herrera. Ses appels ont fait mal à la défense olympienne.

  • Cabella (7) : véritable métronome de son équipe, il a été très tranchant. De par ses appels et sa technique impressionnante, Cabella a pris le jeu à son compte. À la 26e il s’offre un petit numéro exceptionnel où il passe deux petits ponts consécutif sur Benoit Cheyrou et sur Lucas Mendes. Récompensé par une passe décisive pour Utaka (55e), il peut néanmoins regretter ses trop nombreuses occasions ratées (62e, 87e).

  • Camara (4,5) : discret, il n’aura que trop peu pesé sur la rencontre. Bien trouvé par un centre de Cabella (46e), il vendange totalement l’occasion alors qu’il avait le temps d’ajuster sa frappe. A peu à peu disparu au fil de la rencontre.

  • Herrera (6,5) : buteur sur l’un de ses premiers ballons, il marque un joli but en contournant Mandanda d’un petit crochet du droit suivi d’une frappe pied gauche (18e). Appliqué, l’attaquant argentin a beaucoup décroché pour participer au jeu de son équipe. Il aurait pu s’offrir une passe décisive après une magnifique ouverture pour Cabella (63e). Remplacé par Charbonnier à la 70e qui n’aura pas eu le temps de s’illustrer.

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