OM - Nantes : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
Olympique Marseille Florian Thauvin @Maxppp

Mené quasiment toute la rencontre par Nantes et un joli but de Dubois, l'OM a arraché un nul miraculeux (1-1) à la dernière minutes sur un but de Thauvin. Il vient sauver son club, qui perd tout de même deux points ce soir dans la course à la 2e place.

Après le nul de l'OL à Montpellier un peu plus tôt, l'OM avait là une belle carte à jouer pour mettre son adversaire direct plus qu'à distance lors de la réception de Nantes au Vélodrome. D'autant que les Phocéens avaient à cœur de se rattraper devant leur public après les deux défaites 3-0 contre le PSG au Parc des Princes. Rudi Garcia alignait une composition classique à un détail près. Sakai démarrait sur le banc au profit de Sarr. Pour le reste, l’entraîneur marseillais envoyait son 4-2-3-1 avec Sanson et Payet, malgré le léger pépin physique de l'international français. En face, Nantes avait lui aussi besoin d'un résultat. Plus mauvaise équipe de Ligue 1 en 2018, la formation de Ranieri a besoin de relancer la machine. Le coach italien consolidait son milieu avec les présences de Girotto, Krhin, Dubois, Kayembe et Rongier.

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Les Canaris étaient clairement venus pour empêcher les Olympiens de jouer et de faire parler leur animation offensive. Avec deux lignes de quatre bien très placées, renforcées par un Rongier en électron libre, Nantes formait un entonnoir efficace qui se fichait de la possession. En revanche, dès qu'il s'agissait d'attaquer, les visiteurs jouaient souvent juste et se procuraient les meilleures opportunités. La première suffisait à tromper Mandanda. Après un ballon venu de la gauche et une première tentative de frappe, Rongier remisait intelligemment vers Dubois dont le coup de canon faisait mouche (0-1, 11e). Notamment handicapé par l'avertissement de Luiz Gustavo récolté dès la 3e minute, l'OM n'y arrivait pas et frôlait une seconde déconvenue. Il y avait d'abord cet échec de Sala devant Mandanda sur un excellent centre de Lima (28e) puis ce second ballon distribué par le Brésilien à l'Argentin, qui n'arrivait pas à enchaîner son contrôle-frappe (29e).

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Thauvin sauve l'OM de la déroute

Marseille tentait de réagir et poussait même en cette fin de première période. Si la tête de Thauvin n'attrapait pas le cadre (32e), les joueurs de Garcia terminaient mieux et obligeaient les Nantais à commettre plusieurs fautes dans leurs 30 derniers mètres. Malgré un coup-franc bien placé pour Payet (40e) et plusieurs corners où l'arbitre aurait pu siffler un penalty en leur faveur, les Marseillais regagnaient le vestiaire menés au score. La seconde période offrait sans surprise la même physionomie. Marseille prenait possession de la balle et du camp adverse alors que les Canaris attendaient sagement qu'un contre se présente. Et alors que les Olympiens se procuraient une situation chaude, ils n'étaient pas loin de voir leurs chances un peu plus hypothéquées dans cette rencontre. D'abord par un coup-franc de Lima contré tout près du poteau (56e), puis sur une nouvelle offrande du Brésilien pour Krhin dont la reprise échouait à quelques centimètres du but (58e).

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Après avoir frôlé la catastrophe, l'OM repartait de l'avant et voyait Payet manquer un but merveilleux sur une retournée acrobatique (63e). Garcia tentait de forcer la décision en faisant entrer Lopez et Ocampos à la place de Sanson et Zambo (65e). La venue des deux hommes frais faisait du bien car les Phocéens insistaient sans parvenir à tromper Tatarusanu. Payet retentait un nouveau geste acrobatique (72e), mais voyait surtout Luiz Gustavo se mettre en travers de son chemin alors qu'il n'avait plus qu'à fusiller le gardien roumain à bout portant (75e). Les dernières minutes devenaient irrespirables avec des ballons chauds qui se succédaient dans la surface nantaise. Un dernier corner sur lequel montait Mandanda et après un cafouillage dans les six mètres avec un ballon manqué par Pallois (peut-être avec une faute de Luiz Gustavo) et l'OM égalisait à la dernière minute grâce à Thauvin (1-1, 90e+5). Le Vélodrome explosait sous l’impulsion de son héros. L'OM sauve les meubles, mais perd tout de même deux points précieux.

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L'homme du match : Thauvin (7) : le meilleur joueur de l’OM cette saison a attiré tous les ballons comme à son habitude. L'homme à tout faire côté olympien a toutefois semblé accuser le coup physiquement, lui qui a encore reçu beaucoup de coups ce soir. Il n'a que trop rarement pris le dessus sur son adversaire direct en première mi-temps. Sa tête décroisée a bien failli remettre les siens sur le bon chemin (32e). En deuxième mi-temps, il est clairement monté en puissance en étant à l'origine de toutes les attaques phocéennes. A force d'abnégation, il est parvenu à trouver la faille et a sauvé son équipe au bout du temps additionnel.

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OM :

  • Mandanda (5,5) : le dernier rempart marseillais a vécu un match frustrant. Sur la première occasion nantaise, il s'incline sur le missile de Dubois qu'il ne peut qu'effleurer du bout des gants (11e). Il empêche le but du break en réalisant une superbe sortie devant Sala (28e). Il n'a absolument rien eu à faire en deuxième période.

  • Sarr (5,5) : préféré à Sakai, l’ailier de formation reconverti au poste de latéral droit a apporté pas mal offensivement. Il a beaucoup combiné avec Thauvin pour tenter de prendre à défaut Awaziem. Ses nombreux centres n’ont malheureusement jamais trouvé preneur. Remplacé par Sakai à la 80ème minute, qui n'a pas eu l'occasion de se montrer.

  • Rami (5,5) : le leader de la formation olympienne a livré une prestation assez solide. Autoritaire, l'international français a été l'auteur de quelques interventions tranchantes. Généreux dans l'effort, il a tenté d'apporter le surnombre sur les phases offensives de l'OM, ce qui lui a fait perdre sa lucidité sur les phases défensives, à l'image de ce carton jaune reçu à la 55ème.

  • Rolando (5) : après une prestation catastrophique face au Paris SG, le défenseur portugais avait à cœur de se racheter auprès de ses supporters. Il n'a pas vraiment eu l'occasion de le faire, face au manque d'imagination sur le plan offensif des Canaris. Un ton en-dessous que son coéquipier dans l'axe.

  • Amavi (5,5) : face à l’apathie offensive des ailiers nantais, le latéral gauche marseillais a quasiment évolué en tant qu’ailier gauche ce soir. Il a multiplié les allers-retours dans son couloir gauche. Mais comme son pendant à droite, il s'est montré trop imprécis dans ses centres. Averti à la suite d'un tacle dangereux à la 70e.

  • Zambo Anguissa (5,5) : avec Luiz Gustavo, l’international camerounais formait l’entrejeu marseillais. Constamment en train d’harceler le porteur du ballon, il a récupéré pas mal de ballons. Son pressing incessant a réduit l’activité de Rongier. Comparé à son coéquipier au milieu de terrain, il s’est permis plus de projection vers l’avant, ce qui a apporté le surnombre en attaque. Remplacé par Lopez à la 65ème qui a apporté de la fluidité au jeu de l'OM.

  • Luiz Gustavo (5) : comme à son habitude, le Brésilien a été précieux dans l'entrejeu marseillais. Très disponible, il a été la première rampe de lancement de l’OM en alternant jeu court et jeu long. La biscotte récoltée dès l’entame du match l’a toutefois empêché de jouer les coups à fond (3e). Il s'est donc contenté d'alimenter ses ailiers avec toutefois beaucoup de précision. Malheureux, il a gêné Payet alors que ce dernier semblait en excellente position de marquer. A noter toutefois le petit coup de mou physiquement.

  • Thauvin (7) : voir ci-dessus.

  • Sanson (4) : le meneur de jeu marseillais a eu du mal à exister. Il a souvent dû redescendre d’un cran pour toucher le cuir et organiser le jeu de l’OM. Malgré sa justesse technique, il a eu du mal à contourner le bloc nantais pour trouver son attaquant dans les meilleures conditions. Avec Payet, les deux hommes se sont parfois un peu marchés sur les pieds. Remplacé par Ocampos à la 65ème, qui a tenté d'apporter sa vivacité, en vain.

  • Payet (6,5) : positionné en ailier gauche, il a comme souvent beaucoup repiqué dans l’axe. L’international français s’est principalement distingué dans ce match dans le registre des coups de pied arrêtés. Malheureusement pour l'OM, ses coups de patte n'ont jamais su mettre ses coéquipiers en situation de marquer. Son retourné acrobatique à la 63ème minute a été le premier tir cadré côté olympien. Un geste technique qu'il semble apprécié, puisque son ciseau du gauche est passé d'un rien à côté de la lucarne gauche de Tătărușanu (72e). L'homme le plus dangereux côté OM.

  • Germain (3,5) : face à une défense nantaise très regroupée, le numéro 9 de l’OM n’a eu que très peu de ballons à négocier. Son jeu de remise dos au but et de déviation ont été appréciables, mais sa présence dans la surface des Canaris a été quasi inexistante. Aucune occasion à se mettre sous la dent.

Nantes :

  • Tatarusanu (6) : le portier roumain a d'abord vécu une première période assez tranquille. Certes, les Marseillais tenaient le ballon et parvenaient à quelques occasions dans sa surface, il n'a pas eu un arrêt à faire. Il doit enfin s'employer sur la retournée acrobatique de Payet (63e) puis sur cette frappe timide de Thauvin (64e). Pour le reste, il a bénéficié du manque de réalisme adverse, mais a fini par s'incliner devant Thauvin (90e+5).

  • Dubois (7) : le capitaine nantais a eu du mal à trouver la mire sur les centres (7e, 41e), mais son missile offre le but du 1-0 en faveur de son équipe (11e). Précieux sur les rares contres en offrant des solutions et faisant parler sa qualité technique (53e, 54e), il a aussi réalisé une belle prestation défensive. Averti pour une obstruction sur Payet (35e), cela ne l'a pas démobilisé et il a remporté la plupart de ses duels face à son vis-à-vis.

  • Diego Carlos (6) : gros match de sa part aussi car il s'est retrouvé constamment sur les ballons marseillais dans sa surface. Une intervention dans les pieds de Sanson importante alors qu'il se trouvait dans sa surface (3e). Germain n'a pas existé face à lui, remportant quasiment tous les duels et il a repoussé de nombreux ballons de la tête (52e). Il a tout de même eu plus de mal sur coups de pieds arrêtés face à Rami et aurait dû concéder un penalty flagrant pour une main évidente (76e).

  • Pallois (7) : il n'a jamais paniqué et a souvent régné en maître dans le jeu aérien. Il a bougé Germain ou Thauvin lorsque ces derniers venaient se frotter à lui. Il a parfois dégagé loin alors que des coéquipiers étaient à disposition (25e, 42e). Régulièrement bien placé, l'ancien Bordelais a aussi donné des coups de main à un Awaziem en difficulté. Averti (38e) pour protestations mais auteur d'un dernier contre essentiel devant Thauvin (80e). Il est expulsé à la dernière minute pour avoir protesté contre l'arbitre de l’égalisation marseillaise (90e+7).

  • Awaziem (4,5) : généralement placé dans le couloir droit de la défense, il était cette fois-ci aligné à gauche et a eu un peu de mal. Il effectue une première grosse faute sur Germain après 30 secondes de jeu (1e) et a globalement offert trop de coups de pied arrêtés aux Marseillais dans sa zone (20e). En difficulté en première période, il a serré les dents et malgré les raids de Thauvin, il s'est battu avec ses armes.

  • Kayembe (4) : lui qui a manqué toute la première partie de saison avec Nantes, à cause d'une rupture des ligaments croisés, a beaucoup travaillé dans le couloir pour répondre aux montées d'Amavi. Sans doute fatigué de ses efforts, il n'a pas assez pesé offensivement avec des contrôles manqués et des ballons rendus à l'OM (34e). Le joueur prêté par Porto a été remplacé à la pause par Iloki (45e – note 4) dont l'apport a fait du bien dans le couloir dans un premier temps. Il récupère un très bon coup-franc (55e) après une faute de Rami, mais il n'a pas su faire parler sa vitesse ni sa qualité technique qui aurait fait du bien pour sortir son bloc.

  • Girotto (5,5) : lui aussi a réalisé un énorme boulot défensif. Il n'a eu cesse de couvrir les couloirs pour apporter le surnombre dans ses 30 derniers mètres et n'a pas hésité à aller chercher ses adversaires. Il a tout de même commis quelques fautes dans son camp (24e, 51e), mais son duo avec Krhin a fonctionné à merveille. Il n'est pas loin de marquer contre son camp sur un centre contré (61e). Averti (86e) et remplacé par Touré (88e).

  • Krhin (6) : le Slovène a réalisé une prestation ô combien solide. C'est d'abord lui obtient dès la 3e minute de jeu l'avertissement donné à Luiz Gustavo. Défensivement, il réalise un bon retour dans les pieds de Sanson (29e) et est souvent redescendu en 5e défenseur lorsque Marseille se retrouvait en position de frappe. Résultat, le joueur prêté par Grenade a réussi à enrayer quelques offensives, mais était tout proche de marquer un très joli but, mais sa reprise de volée à échouer à quelques centimètres du cadre (58e).

  • Lima (7) : le Brésilien évoluait davantage en second latéral gauche qu'en joueur offensif. Il a su boucher les espaces et accomplir un rôle de seconde lame sur Thauvin, en plus des montées de Sarr ou des percussions de Zambo dans son secteur. Il s'est aussi mué en excellent passeur comme pour Sala qui a eu deux grosses occasions grâce à lui (28e, 29e). C'est aussi lui qui tire un coup-franc tout proche de finir au fond (56e) et qui donne une balle de but à Krhin pour sa reprise de volée (58e). Un très gros match de sa part.

  • Rongier (6,5) : aligné assez haut sur le terrain en soutien de Sala, le joueur formé au club a joué avec son cerveau, ce qui fait généralement la différence dans ces gros matches. Assez lucide pour mettre en retrait à destination de Dubois (11e), il a joué juste même si on ne l'a pas souvent vu avec le ballon. Sur les quelques contres, il a su orienter le jeu dans le bon sens. Il a un peu disparu sur la fin de match.

  • Sala (6,5) : quel match encore de l'Argentin. Il aura été un poison constant pour la défense olympienne, jouant de son physique, servant de pivot, faisant parler ses appels de balle et jouant souvent avec justesse. Il ne lui aura manqué qu'un petit but pour réaliser la prestation parfaite, mais par deux fois il n'a pas réussir à la mettre au fond. D'abord à cause d'un arrêt de Mandanda à bout portant (28e) puis en parvenant à enchaîner après son contrôle (29e).

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