OM-PSG : «S'il y a une nouvelle rouste, ça ne le fera pas»

L'OM Champion Project se veut ambitieux. Désireux de retrouver les sommets du championnat de France ainsi que la Ligue des Champions, les dirigeants marseillais ont besoin de matches référence pour franchir des paliers. Dimanche, l'OM ne partira pas favori face au Paris Saint-Germain de Neymar, Mais cette saison, la donne a quelque peu changé pour Rudi Garcia et ses hommes. Battus à plat de couture par les Rouge-et-Bleu dans leur antre le 26 février dernier (1-5), les Phocéens veulent laver l'affront histoire de prouver, un an après le début de l'ère McCourt, que leur projet a avancé. Une obligation de faire mieux devenue vitale.

«Ce n'est pas une défaite contre le PSG qui va remettre en cause le projet. Le projet est sur le long terme. Tout le monde s'attend à ce que le PSG gagne à Marseille. Un match nul, voire une défaite 2-1 avec des Olympiens qui lutteraient, là ce serait presque considéré comme un bon résultat. Par contre un 5-0 ou un 6-1, là ça aura plus de mal à passer auprès des supporters. L'année dernière, on était dans une phase où tout le monde s'est dit qu'il fallait leur laisser du temps, qu'ils n'avaient pas un effectif entièrement constitué par les dirigeants. Aujourd'hui, ils ont leur équipe, ils ont eu le temps de la construire, donc forcément une lourde défaite aurait du mal à être pardonnée», nous explique Alexandre Jacquin, journaliste à La Provence.

Un esprit commando réclamé

Déjà laminé par Monaco au Louis II en août dernier (1-6), l'OM est donc, à défaut de gagner, sommé d'afficher un état d'esprit de guerriers. Un esprit commando qui avait d'ailleurs porté chance aux Olympiens le 23 octobre 2016 au Parc des Princes (0-0).
«C'est vraiment le côté équipe commando, l'état d'esprit. C'est là où il est attendu. Il faut retrouver le Garcia du début. Les supporters ne sont pas anti Garcia. Ils attendent vraiment une réaction, qu'il y a une évolution. Il a su changer ses schémas. S'il y a un match nul ou une défaite avec des joueurs qui s'arrachent, et que du jeu a été envoyé, ça lui sera pardonné. Par contre, s'il y a une nouvelle rouste, ça ne le fera pas», prévient Romain Canuti, journaliste au Phocéen.

Mais si l'exemple du Parc est cité comme une référence en termes d'état d'esprit, l'OM est prié de ne pas la jouer ultra défensif, sous peine de se retrouver en grande difficulté. «La saison dernière, il y a eu une grosse défaite contre Monaco à domicile (1-4). Garcia a tout mis sur l'arbitrage alors que ce n'était pas du tout le cas. Il a fait des 5-4-1 expérimentaux, mais ça ne suivait pas dans l'état d'esprit. C'est la comparaison parfaite. Lors du premier match au Parc, c'était un vrai coup tactique. C'est tout l'inverse qui s'est passé à Monaco où les mecs donnaient l'impression d'être lâchés dans la nature», explique Canuti. Une tendance confirmée par Jacquin. «S'il (Garcia) pense faire un coup tactique en espérant de refaire ce qu'il a essayé de faire contre Monaco en mettant trois défenseurs centraux, je ne pense pas que ça puisse tenir au Vélodrome. À l'extérieur oui, comme il l'a fait l'année dernière au Parc des Princes. Au Vélodrome, ce n'est pas possible parce que s'ils commencent à défendre et qu'ils prennent un but dans le premier quart d'heure, c'est fini.» Pas favori, mais prié de remettre les pendules à l'heure, l'OM saura-t-il trouver le parfait mélange pour contrarier l'ogre parisien ?