OM : Souleymane Diawara, un cadre à la dérive

À 35 ans, Souleymane Diawara est à proprement parler le taulier de l’OM. Alors qu’il dispute sa cinquième saison sous les couleurs du club phocéen, le roc sénégalais n’échappe pas aux critiques et se trouve littéralement à la peine ces derniers temps. Pire, l’ancien Bordelais a connu sans doute la pire semaine de sa carrière marseillaise. Après avoir subi les assauts intempestifs de l’infernal Neil Maupay et de l’OGC Nice mercredi en coupe de France, Souley n’a pas encore été au sommet de sa forme face à Monaco, c’est le moins que l’on puisse dire.

Nicolas N’Koulou blessé, c’est à Diawara que revenait le rôle de patron de la défense. Et il n’a pas fallu plus d’une minute pour que l’une de ses erreurs ne fasse trembler José Anigo et les siens. Abandonnant le marquage sur Rivière, l’attaquant monégasque butait sur un excellent Mandanda. D’une fébrilité rare, c’est encore sur un ballon perdu, que Valère Germain allait ouvrir le score. D’habitude dur sur l’homme et solide dans les duels, le n° 21 marseillais n’était que l’ombre de lui-même et paraissait perdu sur le terrain. Peu concentré, il est également coupable sur le second but monégasque puisqu’il perd de vue ce diable d’Emmanuel Rivière.

Si nous lui avons mis la note de 3, le quotidien L’Équipe a été aussi très piquant dans sa note, lui attribuant un 2 et titrant ce matin « Diawara, le cauchemar continue ». Même son de cloche à La Provence qui indique que le Sénégalais « commence à fatiguer. » À quelques mois de la fin de son contrat, la question d’une prolongation de contrat à l’OM mérite d’être soulevée, d’autant que José Anigo a clairement indiqué qu’il souhaitait le conserver. « Il a rendez-vous avec le président pour discuter de sa prolongation. Avec la taxe à 75%, c’est difficile de garder les gros salaires, mais « Souley » est un cadre, avec un impact intéressant sur le groupe. C’est logique de discuter avec lui ». Loué pour ses qualités de grand frère, Souleymane Diawara semble quelque peu dépassé par la forte zone de turbulences traversée par le club phocéen. D’habitude écouté, l’ancien Bordelais n’aurait plus le même impact sur les recrues estivales du club phocéen (Imbula, Mendy notamment). À l’heure où le club olympien cherche à faire des économies, nul doute que Vincent Labrune y regardera à deux fois avant de lui proposer une prolongation, lui qui émarge à près de 2,5 M€ par an. À moins que « Souley » accepte de réduire drastiquement ses émoluments.