PSG : Alain Roche défend son bilan sur le mercato et fustige Paul Le Guen

Par Aurélien Léger-Moëc
4 min.
PSG Paul Le Guen @Maxppp

Alain Roche est sorti du silence, quelques semaines après avoir quitté le PSG, où il s'occupait précédemment du recrutement. Souvent raillé pour ses échecs, il a défendu son bilan et a vertement répondu à Paul Le Guen.

C’est l’une des victimes de l’arrivée de QSI à la tête du Paris Saint-Germain : Alain Roche a officiellement quitté ses fonctions de responsable de la cellule de recrutement le mois dernier. Mais cela faisait déjà plusieurs mois qu’il avait été poussé sur la touche par l’arrivée de Leonardo, l’homme fort du nouveau PSG. Principal instigateur des transferts, Leonardo n’avait pas besoin de Roche et le départ de ce dernier paraissait inévitable.« J’étais directeur du recrutement, quasiment directeur sportif car je me suis aussi occupé des contrats des joueurs. Leonardo est arrivé. On faisait doublon. C’était compliqué. Il faut respecter la hiérarchie. C’est une décision difficile à accepter, mais je la trouve quand même assez logique », a confié l’ancien défenseur du club de la capitale dans les colonnes de L’Équipe.

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Très rare dans les médias, Alain Roche a accepté de revenir sur ses années passées en tant que dirigeant du PSG aussi bien dans le développement de la formation que dans la cellule de recrutement. Pour lui, quitter Paris au moment où le club prend une dimension incroyable est évidemment « frustrant car ce fut compliqué pendant neuf ans. Je ne dis pas qu’il n’y avait pas d’argent, on avait quand même un budget de 85 millions d’euros, mais j’ai toujours pensé que ce n’était pas suffisant pour jouer le haut du classement et se faire une place en Europe. C’est frustrant, aussi, car tu penses à la mise en place d’une organisation plus complète du recrutement, là, tu peux enfin le faire, et finalement, ce n’est pas possible ». Évincé par Leonardo, il ne le critique pas mais reste déçu de ne pas avoir eu la chance de collaborer avec lui.

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« On n’a pas réussi à trouver un terrain d’entente. Il a une manière de fonctionner qui est la sienne. C’est quelqu’un qui travaille seul. Il était mon supérieur hiérarchique. Je n’avais qu’à accepter », a-t-il expliqué. Pour beaucoup de supporters, le départ de Roche n’est que justice, au regard des mauvaises inspirations qu’il a parfois eues sur le marché des transferts. Lui défend évidemment son bilan sur le mercato même s’il concède ses erreurs. « Vous allez me reprocher qui ? Les deux Brésiliens ? (Willamis Souza et Everton Santos, le 31 janvier 2008) Tout le monde a fait passer le message. Et Kezman (août 2008) ? Si on me reproche la venue de ces joueurs, je veux aussi être le responsable des joueurs qui ont réussi. Il y en a un paquet. Oui, il y a des joueurs qu’on n’aurait jamais dû prendre, notamment les Brésiliens. Ce n’était pas le moment. On était dans la panique totale. Mais tout le monde doit assumer leur venue. L’une de mes fautes est de ne pas m’être exprimé. Je ne voulais pas polémiquer car le club était en difficulté », a-t-il détaillé.

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Du côté des réussites, il cite « Hoarau, on était content de l’avoir. Ceara, même si cela a été galère de le faire accepter… Après, il y a des Jallet, des Nene, des Bisevac… Sessegnon, il a fait une bonne saison et on l’a bien revendu… On peut parler de Makelele et de Giuly, aussi, dans ce cas-là ». De bonnes affaires sportives et financières dont Roche ne souhaite pas se voir dissocié. S’il semble avoir digéré ses échecs sur le mercato, il garde par contre en travers de la gorge l’épisode Paul Le Guen au PSG. Et il n’hésite pas à tacler sévèrement son ancien coéquipier, arguant que la période du Breton « c’était l’enfer. Parce qu’il n’y avait aucune relation. Mon avis ne l’intéressait pas. Il n’avait pas envie de discuter », raconte-t-il. Le Guen, lui, ne s’était pas privé pour le taxer « d’incompétent » dans les médias. Ce à quoi Roche répond enfin aujourd’hui. « Oui, il l’a dit. Comme si j’étais responsable des résultats de Paul Le Guen. C’est une hérésie totale. C’est plus facile de m’attaquer que d’attaquer d’autres personnes. J’ai été blessé qu’un ancien partenaire dise une telle chose. On a tout fait, au club, pour essayer de travailler le mieux possible avec lui. Il a été mal influencé par son adjoint (Yves Colleu). C’est l’entraîneur qui, je pense, a laissé la plus mauvaise image auprès des salariés », lâche-t-il. Et dire que les deux hommes ont vécu les belles heures du club de la capitale ensemble sur le terrain…

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