PSG : Angel Di Maria doit-il s'inquiéter ?

Par Alexis Pereira - Mathieu Rault
4 min.
PSG Ángel Fabián Di María Hernández @Maxppp

Alors que le système en 4-4-2 proposé par Thomas Tuchel a montré quelques limites lors de PSG-Monaco (3-3), Angel Di Maria apparaît comme la victime désignée du retour au 4-3-3.

Deux jours après le nul spectaculaire concédé au Parc des Princes face à l’AS Monaco (3-3), le Paris Saint-Germain s’apprête à disputer le match aller, sur le Rocher, rencontre reportée en raison des intempéries qui avaient touché la Principauté au début du mois de décembre. À la veille de ce nouvel affrontement, Thomas Tuchel était présent en conférence de presse. L’occasion pour l’entraîneur du PSG de répondre aux questions des journalistes et d'évoquer Angel Di Maria, au cœur des débats. Alors que le coach allemand avait, ces dernières semaines, opté pour un 4-4-2 afin de pouvoir titulariser son armada offensive (Mbappé, Icardi, Neymar, Di Maria), la rencontre de dimanche pourrait l'inciter à revoir ses plans. Et en cas de retour à un 4-3-3, le sacrifié pourrait se nommer Angel Di Maria. L'ailier argentin de 31 ans réalise pourtant une nouvelle saison de haute volée, avec à l'heure actuelle 10 buts et 16 passes décisives en 26 matches disputés.

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En l'absence de Neymar, c'est lui qui avait étincelé sous la tunique parisienne lors du début de saison. Lorsque le Brésilien est revenu de blessure, fin novembre, Thomas Tuchel, qui privilégiait le 4-3-3, a continué de témoigner de sa confiance à Di Maria, choisissant de faire débuter sur le banc Kylian Mbappé (LOSC), puis Mauro Icardi (Nantes). Depuis, rien n'a vraiment changé, à part le schéma ! Le PSG évolue en 4-4-2 depuis le déplacement victorieux à Saint-Etienne (0-4), avec un Di Maria dans le couloir droit et le succès qu'on lui connaît. Mais un système qui fonctionne face à des écuries de moindre calibre, et, dans le cas des Verts, qui évoluent en infériorité numérique, n'est pas forcément adapté à toutes les situations. Le match de dimanche a montré les limites du schéma ultra-offensif souhaité par bon nombre d'observateurs du club parisien. Sur les phases de transition rapide, le milieu parisien a été broyé. Avec Thomas Meunier et Juan Bernat, latéraux positionnés très haut contre l'ASM, le PSG s'est parfois retrouvé à défendre à deux, avec les seuls Marquinhos et Thiago Silva. Pour le plus grand bonheur de Wissam Ben Yedder. Et à un mois du choc de Ligue des Champions contre Dortmund, Thomas Tuchel est sans doute en quête de solutions.

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Thomas Tuchel : « je ne suis pas inquiet »

Dans un club à l'effectif pléthorique, où les attentes sont immenses, un match nul à domicile et tout est remis en question. C'est d'ailleurs ce qu'à déploré Thomas Tuchel en conférence de presse. «On gagne huit fois en 4-4-2, j'entends «vous avez trouvé le onze type». On fait 3-3, une fois, et le même gars me demande s’il y a un problème de schéma. Pour donner une bonne réponse, il faut aussi avoir une bonne question», a lancé le coach parisien, avant de relancer le débat du changement tactique. «On n’a pas trouvé dans le foot un schéma qui offre la garantie de tout le temps gagner. Cela n’existe pas. On doit jouer d’une certaine manière. Ce n’est pas facile d’attaquer avec beaucoup de possession dans un 4-4-2, on doit ajuster. Le foot est comme ça. Cela dépend de beaucoup de choses. En 4-3-3 ou en 4-4-2 c’est toujours la même chose. Certains matchs, tout se passe bien, d’autres matchs, comme dimanche, on fait 3-3. On ne peut pas sur-réagir en fonction d’un résultat. Il ne s’agit que de détails.»

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Si une certaine presse croit en un retour au 4-3-3 et avance même le nom d'Angel Di Maria comme probable fusible à faire sauter, Thomas Tuchel a lui une autre vision de son protégé. «Il fait partie des quatre fantastiques ? Il est un des quatre pour vous ? Non ?», a réagi un Thomas Tuchel défiant et un brin agacé lorsqu'un journaliste lui a demandé si la place d'Angel Di Maria était menacée, avant d'argumenter. «Il fait beaucoup de choses décisives, il fait beaucoup de passes décisives, même d’avant-dernières passes, il créé beaucoup de situations dangereuses. Je l’aime beaucoup, il est super fiable, super compétitif, il a une mentalité exemplaire. Je ne suis pas inquiet». Avec les forfaits de Juan Bernat, Marquinhos et Thomas Meunier, Thomas Tuchel est contraint de changer au moins trois joueurs pour le déplacement à Monaco. Ira-t-il plus loin en modifiant son schéma et en faisant débuter Angel Di Maria sur la touche ? «On doit changer trois postes c’est sûr, c’est un autre bon test. Je peux sentir que tout le monde veut jouer ce deuxième match. Je ne suis pas sûr d'avoir envie de modifier l'état d'esprit du groupe avec plus de changement,» a-t-il conclu.

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