Ce fut dur, mais Paris a relevé son défi. Victorieux de l'Olympique de Marseille (2-0) dans son Parc des Princes, le club de la capitale a souffert pour avoir le droit de revenir à un point du leader marseillais au classement. Une belle opération qui a forcément satisfait un Laurent Blanc enfin ravi d'avoir retrouvé un groupe au complet. Lancé sur une bonne dynamique en championnat (quatre victoires consécutives), le club de la capitale a-t-il réussi à inverser la dynamique face à un OM auteur d'une entame de saison canon ? Interrogé en conférence de presse, Laurent Blanc a très rapidement tenu à calmer le jeu. Oui, ce succès face aux Phocéens est important, mais il ne faudra rien lâcher et confirmer à Metz le 21 novembre prochain.

« On a frappé un grand coup ce soir, mais il va y avoir la trêve internationale et des journées après, et tout cela sera oublié. Ce match était certes très beau à suivre, à regarder, à jouer, mais il nous coûte que trois points. A Metz, on aura aussi trois points à prendre. On a beaucoup écrit sur ce PSG-OM, à juste titre parce qu'il y avait deux belles équipes sur le terrain, on s'est régalé. On a pris trois points, on est heureux, mais dans dix jours, on recommence. L'ascendant psychologique qu'on a pris ce soir va être remis à zéro dès la prochaine journée. »

Blanc fait l'éloge de l'OM

Car si Blanc refuse de s'enflammer, c'est parce qu'il a été impressionné par le rival marseillais. Avant cette rencontre, Marcelo Bielsa avait déclaré vouloir venir au Parc avec la ferme intention de bousculer Paris et de prendre des points. Des intentions qui se sont traduites par une domination olympiennes lors des trente premières minutes durant lesquelles l'OM a eu plusieurs fois l'occasion d'ouvrir le score. Et si son PSG a finalement su s'imposer, Blanc n'a pas manqué de rendre hommage à son adversaire du soir.

« On avait une équipe de Marseille bien en place, qui nous posait des problèmes physiques et qui produisait du jeu. Ils se sont crée quelques occasions dangereuses, nous aussi. L'ouverture du score a été déterminante pour la suite du match. Marseille nous a vraiment posé problème pendant ces 25 premières minutes, surtout au Parc. Il y a peu d'équipes qui sont venues jouer dans un tel état d'esprit à Paris. Il y a peut-être Lyon et Monaco qui ont fait la même chose. Ils l'avaient dit avant, ils l'ont fait, c'est bien. » Des félicitations qui ne réchaufferont toutefois pas le cœur des Marseilais, et surtout pas celui de Marcelo Bielsa qui a invité ses hommes à reprendre leur marche vers l'avant. «Perdre le Clasico, c'est douloureux. Ne pas avoir su conserver notre avance (de sept points, ndlr), c'est incommode», a-t-il déclaré.