PSG - Dijon : les notes du match

Par La Rédaction FM
12 min.
PSG @Maxppp

Le Paris Saint-Germain s’est tranquillement imposé 3-0 face à Dijon ce soir, sur la pelouse du Parc des Princes. Les troupes d’Unai Emery repassent provisoirement leader de la Ligue 1.

Après avoir cartonné Caen vendredi dernier, le PSG accueillait une équipe dijonnaise positionnée à la 16e position et qui sortait de deux matchs sans victoire. Toujours sans Hatem Ben Arfa, encore laissé à l’écart du groupe, mais avec un Javier Pastore titulaire dans la ligne de trois derrière Cavani. Aréola était lui encore le responsable de défendre les cages parisiennes. Et la rencontre a terminé sur une belle victoire parisienne (3-0). Dans les premiers instants de la partie, Dijon résistait bien face à une équipe parisienne qui avait du mal à entrer dans le match. Sur la première vraie occasion parisienne, Di Maria centrait pour Lucas qui ne parvenait pas à cadrer, seul au deuxième poteau (12e) ! Un premier avertissement conséquent…

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Le PSG avait pris l’ascendant dans le jeu, et l’ouverture du score ne s’est pas faite attendre. Après une belle action individuelle de Pastore, l’Argentin décalait pour Maxwell. L’ancien du Barça tentait un centre, dévié par un Lang malheureux, qui a terminé dans le fond des filets d’un Reynet impuissant (1-0, 16e). Dans la foulée, Lucas voyait sa frappe déviée du bout du pied par Abdelhamid alors que le Brésilien avait le 2-0 à sa portée (2-0, 18e). C’est finalement Cavani qui doublait la mise, sur penalty après une faute de Lotiès sur Rabiot dans la surface (2-0, 26e). Les Dijonnais parvenaient tout de même à se montrer dangereux, à l’image de cette frappe d’Abeid qui s’est écrasée sur la barre (33e). Juste avant la pause, Di Maria expédiait une frappe qui a frôlé le poteau droit de Reynet avant de sortir en ligne de fond (45e)…

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Au retour des vestiaires, Dijon tentait une réaction d’orgueil, avec des latéraux plus haut que d’habitude. Face à une équipe parisienne qui avait baissé le rythme, le promu affichait des ambitions clairement offensive et montrait qu’il avait du ballon, mais la qualité individuelle du champion de France a encore fait la différence. Après un excellent centre de Maxwell, Lucas reprenait de la tête dans la surface (3-0, 67e). Une juste récompense pour le Brésilien. De quoi définitivement décourager les joueurs bourguignons, qui semblaient avoir définitivement baissé les bras après le but du n°7 parisien, avant de se rebeller à nouveau lors des 10 dernières minutes. Le PSG prend donc provisoirement la tête du championnat, devançant Monaco au goal average, en attendant la rencontre des Asémistes à Nice.

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L’homme du match : Maxwell (8.5) : comme le demande Emery, il propose énormément de courses vers l’avant. Ses accélérations sont plus utiles et sont très souvent décisives. Il offre également plus de sérénité défensive que Kurzawa. Alors qu’il cherchait à centrer à la réception d’une passe de Pastore, la balle est contrée par Lang et lobe Reynet (16e). Sur une montée encore une fois efficace, il adresse un caviar dans la surface pour Lucas qui n’a plus qu’à reprendre de la tête (67e). Avec deux passes décisives, Maxwell est forcément élu homme du match.

PSG

  • Aréola (6) : le portier parisien enchaîne les rencontres. Il ne touche pas le ballon en première période. Il s’illustre en seconde période avec une bonne sortie dans les pieds d’Adam Lang (54e). Il se couche bien sur une frappe de Bahamboula (83e) et de Sammaritano (86e). Sur les coups de pieds arrêtés, il place bien son équipe et se montre très entreprenant malgré son jeune âge. Il parait plus serein que Trapp à ce sujet.

  • Meunier (5) : fidèle à son habitude, Meunier monte très haut. Cela peut être pénalisant face à des équipes évoluant en contre mais Paris ayant la mainmise sur le match, il permet à son équipe de déborder et de récupérer la balle très haut sur le terrain. Ce soir, il n’a pas été très bon techniquement, ratant des centres ou des contrôles qu’il ne manque pas d’habitude comme en témoigne son centre pour Cavani qui n’est pas très bien adressé. (41e). Remplacé par Marquinhos à la 65e minute. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce dernier joue très haut également mais n’a pas eu le temps de se montrer décisif.

  • Thiago Silva (7) : le capitaine brésilien n’a pas eu besoin d’élever son niveau contre Dijon. Il dirige bien sa défense et permet à ses coéquipiers en défense d’être beaucoup plus à l’aise sur le terrain. Il parvient à stopper toutes les occasions dijonnaises au fil du match grâce à son placement. On peut toutefois noter une erreur de communication avec Alphonse Aréola sur une balle en profondeur. Mais le Brésilien a sorti la balle en corner (62e).

  • Kimpembé (6.5) : le défenseur parisien est très à l’aise avec la balle et doté d’une bonne vision du jeu. Il défend bien sur l’homme sans trop en faire, comme en témoigne son intervention face à Lees Melou (52e). Il fait une main dans la surface alors qu’il est au duel avec Lang mais l’arbitre n’a pas vu l’action (54e). Débordé par Bahamboula, il plaque littéralement son adversaire. Averti (57e). Sur un corner de Pastore, il recule de quelques mètres pour adresser une tête puissante, sortie par Reynet (78e).

  • Maxwell (8.5) : voir ci-dessus

  • Thiago Motta (5.5) : il n’a pas trop de pressing sur lui et le rythme du jeu était lent, ce match a donc été plus simple et il n’a pas réalisé d’erreur flagrante. Il rate un contrôle pourtant simple sur une passe en retrait de Pastore (37e). On ne le sent pas très concentré dans le match et peu motivé même s’il ouvre souvent le jeu sur les côtés vers les latéraux. Il n’accélère pas le jeu comme peuvent le faire Krychowiak ou Rabiot. En deuxième mi-temps, on a pu se demander s’il était toujours sur le terrain au vu de l’activité du jeune milieu français.

  • Rabiot (7.5) : le milieu de terrain parisien a montré sa qualité tactique, technique et physique. Il court pour deux en étant présent dans les phases défensives en soutien de Motta et sur les phases offensives en soutien de Pastore ou Di Maria. Techniquement meilleur que Matuidi, Rabiot postule désormais à une place de titulaire indiscutable dans ce PSG version Emery. Il amène le penalty en provoquant Jordan Lotiès sur le côté de la surface qui fait faute (25e). Cependant, il fait le mauvais choix où il préfère passer à Cavani excentré, alors que lui était en position de frapper, dommage.

  • Pastore (8) : revoilà le Javier que les supporters parisiens aiment. Face à Dijon, il dispute 90 minutes qui lui seront utiles pour revenir à son meilleur niveau dans les grands matches. Il vient défendre, distille des ballons extraordinaires pour ses partenaires, illumine le jeu par sa qualité technique. On le voit lorsqu’il vient récupérer la balle très bas pour distiller des longs ballons comme cette longue passe pour Lucas (6e) Il délivre un amour de passe dans le dos de la défense dijonnaise pour Maxwell (15e).

  • Lucas Moura (7) : malgré son but, Lucas rate énormément de choses sur ce match face à Dijon, le score aurait donc pu être beaucoup plus lourd s’il avait été plus adroit. Il rate une énorme occasion face à Reynet en tirant à côté des cages (12e) et frappe encore à côté à la réception d’une passe de Di Maria. (18e). Il redescend bas pour récupérer la balle et ouvre pour Thomas Meunier sur la droite (40e) et tente de passer pour Cavani en profondeur mais ajuste mal sa passe (49e). Il se refait dans la partie en reprenant de la tête un centre parfait de Maxwell, cela fait donc 3 matches que Lucas marque consécutivement (67e).

  • Di Maria (8) : comme Pastore, Di Maria a illuminé le jeu par ses longues passes et n’a fait que les bons choix. Il récupère un long ballon lobé en profondeur grâce à un très bon contrôle et dévie pour Lucas, seul sur sa droite (12e). Il est à l’origine d’une très belle ouverture pour ce dernier (18e). Grâce à sa vitesse, l’Argentin élimine Gastien et enroule sa frappe qui frôle le montant de Reynet (45e). Il ouvre magnifiquement pour Maxwell sur la gauche qui amène le troisième but parisien (67e). Remplacé par Blaise Matuidi à la 72e minute qui n’a pas eu le temps de se montrer.

  • Cavani (7) : difficile de mettre une note supérieure à Cavani. Contre Dijon, l’Uruguayen n’a eu aucun bon ballon à se mettre sous la dent, une première dans la saison. Et cela peut paraître étonnant au vu des passes de Di Maria et Pastore. Mais il est là quand il faut en marquant sur penalty (27e). Sur le plan défensif, il ne se montre pas rechignant, effectuant même une très bonne récupération de balle après un coup d’épaule sur Marié (64e). Remplacé par Jean-Kévin Augustin à la 80e minute qui n’a pas eu le temps de montrer quoi que ce soit.

Dijon

  • Reynet (5) : difficile de noter le portier dijonnais ce soir. Il n’a finalement pas fait d’arrêt déterminant, à part si ce n’est sur une tête de Kimpembe (78e), mais s’est montré serein sur plusieurs ballons aériens par exemple. Même s’il aurait éventuellement pu mieux faire sur le premier but, il n’est responsable sur aucune des réalisations parisiennes.

  • Chafik (4) : il a été très actif côté droit et il s’est même permis quelques geste techniques assez risqués, pratiquement toujours réussis. Il a été assez propre à la relance, dans cette équipe de Dijon toujours soucieuse de sortir le ballon proprement, depuis son couloir. Défensivement, il n’a pas été au top, puisqu’il laisse notamment Maxwell centrer tranquillement sur le troisième but du PSG, et on l’a senti en difficulté à chaque fois que le Brésilien pointait le bout de son nez.

  • Lang (5) : pour son premier match avec les Bourguignons, le Hongrois a été au niveau. C’est lui qui expédie le ballon au fond de ses propres filets en déviant le centre de Maxwell sur l’ouverture du score parisienne (16e), même s’il est clairement malchanceux sur le coup. En dehors de cette action, il a plutôt bien tenu son rang, avec plusieurs actions parisiennes coupées par des tacles ou des interceptions.

  • Abdelhamid (4,5) : le défenseur central dijonnais a vécu une rencontre en demi-teinte. Des interventions décisives, comme ce retour sur Lucas qui a probablement évité le 2-0 juste après l’ouverture du score parisienne. Mais c’est aussi lui qui perd le ballon en tentant d’éliminer un Parisien sur l’action qui emmène le penalty sur Rabiot. Remplacé à la pause par Florent Balmont (5), qui n’a pas été très influent dans le jeu mais a fait de son mieux pour gêner les milieux parisiens.

  • Bouka Moutou (5) : aligné sur le côté gauche de la défense, il a souvent tenté d’apporter un coup de main devant, mais il a été assez timide. Il a aussi fait plusieurs choix contestables, avec plusieurs centres - par ailleurs ratés - alors qu’il n’y avait pas de joueurs dans la surface. Il n’y a cependant pas grand chose à lui reprocher défensivement parlant.

  • Lotiès (3,5) : aligné devant la défense ou dans la charnière en fonction des séquences. Il avait un rôle qui a souvent oscillé entre celui de numéro 6 et de défenseur, en deuxième période notamment. Il a été très propre balle au pied, et a été le principal responsable de relancer le jeu dijonnais. En revanche, il tacle Rabiot de façon incompréhensible, offrant un penalty à Cavani qui n’a pas tremblé pour signer le 2-0 (26e), et oublie Lucas sur le but du Brésilien (68e). Bon dans le jeu, catastrophique défensivement, pour résumer.

  • Gastien (5) : très propre mais pas assez incisif. Timide en première période, il s’est contenté de relayer et de faire les efforts défensifs attendus. En deuxième mi-temps, il a pris plus de liberté et on l’a vu à son aise par intermittence. On regrette cependant qu’il n’ait pas plus participé à l’élaboration du jeu alors que c’est peut-être le joueur le plus intéressant du milieu dijonnais techniquement parlant.

  • Marié (4,5) : il était un peu condamné à faire du "sale boulot" pendant les 90 minutes de la partie. Chargé de faire le pressing pour empêcher le milieu parisien de développer son jeu et de percer les lignes, il n’a pas toujours accompli sa mission, avec des joueurs comme Rabiot ou Pastore qui n’ont pas eu de soucis majeurs pour faire des différences. Il a tout de même montré de bonnes choses balle au pied.

  • Abeid (4,5) : on l’a peu vu, mais dès qu’il a eu le ballon dans les dernières mètres, on a senti qu’il était capable de créer du danger. Il a notamment écrasé une frappe sur la barre transversale d’Aréola (33e). De quoi regretter qu’il n’ait pas eu plus d’opportunités. Il est sorti à la 63e, laissant sa place à Diony, qui a eu quelques situations chaudes, comme lorsqu’il a pris le dessus sur Silva avant de manquer le cadre (81e).

  • Lees-Melou (4,5) : peut-être le joueur le plus volontaire de Dijon ce soir. Il a toujours tenté de jouer vers l’avant et d’encourager ses coéquipiers à monter. Un peu brouillon sur certaines actions dijonnaises tout de même. Sur les séquences défensives, il est toujours venu donner un coup de main aux joueurs de derrière. Il a quitté la pelouse à un quart d’heure de la fin, laissant sa place à Sammaritano, auteur d’une entrée intéressante puisqu’il a été à l’origine de quelques occasions, étant même le joueur ayant eu le plus d’opportunités alors qu’il a peu joué.

  • Bahamboula (3,5) : il a énormément décroché pour tenter de toucher les ballons qu’il n’aura pas eu dans la surface. Et les quelques rares fois où il a été servi en bonnes conditions devant, il a été assez maladroit. Quand Diony est entré, il est passé sur le côté gauche, où il est une nouvelle fois très peu entré en jeu. Une prestation anecdotique, en somme, même s’il faut relativiser puisque ce type de joueur dépend beaucoup de ses coéquipiers.

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