PSG : Javier Pastore raconte sa transformation sous Emery

C'est l'un des débats qui agite les médias français alors que la présence d'Angel Di Maria reste incertaine pour le match retour face au FC Barcelone : faut-il lancer Javier Pastore dans le grand bain dès le début de la rencontre ? Le meneur de jeu a effectué un retour flamboyant dans le onze d'Unai Emery depuis le déplacement au Vélodrome le 26 février dernier. Décisif en Coupe de France face à Niort, important face à Nancy, l'Argentin (27 ans) trouve enfin ses marques cette saison. Et visiblement, Unai Emery n'y est pas étranger.

Dans un long entretien accordé à El Pais, Pastore a livré de très intéressantes confidences, sur son entraîneur, sa vision de jeu et sa progression ces dernières années. « Je fais un effort pour essayer de gagner en régularité. Avant, nous jouions 20 minutes de jeu incroyable, je créais 5 occasions de but et après je passais une demi-heure sans toucher la balle, perdu sur le terrain. Le fait de créer deux ou trois actions me faisait penser que le match était terminé pour moi. Je marquais un but et c'était fini. Si je marquais un but au bout de 10 minutes, je pensais que si l'entraîneur me remplaçait, j'avais accompli mon travail : « il vaut mieux qu'il me change parce que j'ai déjà marqué un but ». Aujourd'hui, j'arrive à un âge où j'ai une autre mentalité. Si je marque un but, je veux donner une autre passe décisive ou marquer un autre but. Je ne veux rater aucun moment du match. Quand j'étais plus jeune, je faisais seulement les choses qui me plaisaient. Au niveau de jeu auquel nous sommes aujourd'hui, ce n'est plus permis. Je m'en suis rendu compte avec les années, surtout depuis que j'ai passé autant de temps blessé la saison passée sans pouvoir jouer. »

Unai Emery ne le lâche pas

Les blessures mais aussi Unai Emery le poussent sur cette voie-là. « Emery me crie dessus tous les jours (par rapport au fait d'accompagner les actions jusqu'au bout, dans la surface, ndlr). Il sait que j'aime me recentrer dans l'axe, pour créer l'action, donner la dernière passe plutôt que de conclure l'action », raconte-t-il. L'entraîneur espagnol semble avoir ses faveurs, notamment lorsqu'il explique la gestion des jeunes joueurs comparativement à la saison passée.

A écouter Pastore, Emery ne le lâche pas d'une semelle quant à ses déplacements, pour le forcer à être plus décisif.« C'est quelque chose qu'Emery me demande toujours : être dans la surface quand l'action vient de l'autre côté. Ca me coûte un peu de faire ça parce que si je ne suis pas en condition j'attends la balle derrière pour partir sur une autre action ou pour passer au latéral. A chaque fois qu'Emery me met sur la gauche, il met un milieu, sur ce même côté, comme Matuidi qui monte beaucoup. Donc si moi je suis présent dans la surface, nous avons un autre joueur en plus. Matuidi sait que sa qualité est d'aller dans les espaces et que quand moi je me recentre, c'est à lui d'y aller, c'est automatique », explique l'Argentin. A lui de mettre en application les nouvelles méthodes de manière régulière jusqu'à la fin de la saison !