PSG-Lorient : les notes du match

Par La Rédaction FM
10 min.
PSG Zlatan Ibrahimović @Maxppp

Le PSG concède le nul face à Lorient pour la 1ere journée de Ligue 1 (2-2). Le club de la capitale a eu chaud, mené 2-0 à la pause avant de réagir en seconde période.

Un nouveau PSG vraiment ? À la pause, cette question a dû agiter bien des supporters parisiens, habitués des désillusions face à Lorient lors des entames de championnat. Oui, le PSG s'est fait très peur après une première période jouée l'envers, où les automatismes déjà acquis de Lorient ont souligné le manque de cohésion du côté parisien. Où était alors cette Dream Team annoncée ? Pas sur la pelouse du Parc des Princes, où Lorient se montrait le plus dangereux, par l'intermédiaire d'un duo Aliadière-Traoré intenable. Mais c'est Monnet-Paquet qui refroidissait l'ambiance en forçant Maxwell à un but contre son camp dès la 4e minute. Un début catastrophique pour le PSG, pourtant bien entré dans le match.

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Face à la domination stérile de l'hôte, Lorient se régalait de contres assassins, qui aboutissaient systématiquement à des actions dangereuses (20e, 27e, 29e). Traoré faisait passer un frisson dans les tribunes avec un coup-franc bien détourné par Douchez. Côté Paris, très peu d'occasions et un Ibrahimovic peu servi. Et c'est finalement Aliadière qui punissait les Parisiens en se jouant bien trop facilement de la défense pour fusiller Douchez. 2 à 0 à la pause pour Lorient, le scénario catastrophe pour Leonardo, présent en tribune.

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Mais la pause allait être salvatrice pour le PSG. Ou plutôt les premiers changements d'Ancelotti, dont la formation de départ risque de faire jaser. Les entrées de Matuidi et Nenê aux places de Verratti et Bodmer ont permis aux Parisiens de se montrer enfin véritablement dangereux. Ibrahimiovic, lui, lançait définitivement sa saison par des gestes techniques de grande classe (quelle qualité de contrôle !) mais touchait le poteau après une belle combinaison avec Lavezzi (54e). Il ne se trompait pas la fois suivante, à la réception d'un très bon ballon de Nenê (65e) pour inscrire son premier but en L1. Dans la foulée, Ménez, Nenê, ou encore Gameiro rataient le cadre ou butaient sur un Audard en état de grâce. Le PSG parvenait finalement à sauver la face grâce à un pénalty obtenu par Matuidi et transformé par l'inévitable Ibrahimovic (90e), déjà meilleur buteur de la Ligue 1. Au regard de ses immenses ambitions, Paris ne peut décemment pas se contenter d'un résultat nul à domicile mais il a évité le pire...

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L'homme du match : Zlatan Ibrahimovic (8) : il est clairement au-dessus de la mêlée. Techniquement et physiquement, c'est un monstre hors-norme qui devrait rendre fou tous les défenseurs de Ligue 1. Après une première période moyenne, où il a affiché une belle combativité faute d'occasions franches, il a livré une seconde mi-temps de haute volée, avec deux buts et une multitude d'occasions. Son premier but étale toutes ses qualités physiques : contrôle poitrine juste derrière Bourillon et frappe en déséquilibre dans la foulée (65e). Le second a fini de prouver qu'il ne tremblait pas dans les moments importants avec un pénalty parfaitement tiré (90e). Il pourra regretter les occasions loupés (49e, 52e, poteau à la 54e, 83e) mais il a démontré dès son premier match officiel tout le bien qu'il allait faire au PSG. À noter aussi ses contrôles acrobatiques délicieux qui ont fait frissonner le Parc des Princes.

PSG :

  • Douchez (5) : il n'a pas été gâté pour son premier match de Ligue 1 sous le maillot parisien. Malchanceux, il a vu Maxwell glisser le ballon entre ses jambes dès la 4e minute. Auteur de quelques arrêts pour se mettre en confiance (20e, 23e, 27e), il s'est distingué par une belle parade sur un coup-franc de Traoré (44e). Il ne peut pas grand-chose sur le but d'Aliadière.

  • Maxwell (4) : positionné très haut sur son aile gauche, il devait avoir pour consigne de souvent déborder. Ce qu'il a tenté de faire mais il s'est montré trop imprécis dans ses centres et ses passes vers l'avant, malgré une bonne volonté évidente. Moins en vue en seconde période.

  • Sakho (6) : il a dû colmater les brèches crées dans le dos d'Alex et a souvent été à la limite. Peu en réussite sur le premier but lorientais, où il dévie le ballon dans les jambes de Maxwell, il se fait éliminer par Aliadière, surpris. Mais il a su la plupart du temps prendre le dessus physiquement sur ses adversaires directs, déclenchant les applaudissements du Parc.

  • Alex (3) : alors, oui, il est puissant et fort dans les airs. Mais face à une formation comme Lorient, qui privilégie la vitesse et les appels en profondeur, sa lenteur est rédhibitoire. Cela a sauté aux yeux lorsque Aliadière l'a facilement éliminé pour aller inscrire le second but des Merlus. Dangereux sur les coups de pied arrêtés offensifs, il n'a pas trouvé la mire (19e, 52e).

  • Jallet (4) : une première période catastrophique. Peu à l'aise avec le ballon, il a été très timide offensivement. Comble du malheur, ce sont quasiment sur ses deux seules montées que le PSG s'est fait contrer et a encaissé à chaque fois un but. Beaucoup mieux après la pause, il a malgré tout souffert face à Monnet-Paquet. Longtemps imprécis dans ses centres, il a trouvé la mire à une ou deux reprises pour trouver Ibrahimovic (49e, 84e).

  • Verratti (3) : prometteur lors des matches de préparation, le jeune Italien a déçu ce soir. Positionné devant la défense, il a prouvé malgré lui qu'il n'était pas adapté au football français, trop vite dépassé dans les phases défensives. Si sa technique est au point, il a tendance à trop tarder avant de donner le ballon, ce qui le place parfois dans des situations très inconfortables. Logiquement remplacé par Matuidi (58e), qui a tout de suite apporté son engagement physique au-dessus de la moyenne. Il a réussi à se projeter vers l'avant et a obtenu le pénalty du match nul. Il méritait peut-être plus que quelques minutes de jeu.

  • Bodmer (3) : sa qualité de passe et son coup d'oeil ne pourront pas toujours le sauver... Sa lenteur dans les déplacements a agacé le Parc des Princes, qui le lui a bien fait comprendre lors de son remplacement. Surtout, il s'est montré bien peu inspiré dans ses transmissions. Tout le contraire de Nenê, entré en jeu à la 58e, qui a immédiatement apporté sa touche technique pour délivrer des caviars, sur les ailes d'abord puis dans l'axe pour le but d'Ibrahimovic (65e). Mais le Brésilien s'est encore signalé par excès d'individualisme en choisissant de tirer plutôt que de servir Ibrahimovic face à au but (85e). Une très bonne entrée en jeu malgré tout.

  • Chantôme (5) : deux mi-temps différentes. Une première délicate, à l'image de son équipe. Une seconde beaucoup mieux maîtrisée, où son abattage dans l'entrejeu fut précieux. Il aurait pu être décisif en fin de match (frappe contrée 83e, décalage pour Gameiro 84e).

  • Lavezzi (5) : une activité débordante, des appels à foison et une combativité de tous les instants, l'Argentin était bien là où on l'attendait. Souvent servi en première période, il a tenté une première frappe à la 6e minute, cadrée mais trop molle. Mais il risque surtout de se souvenir de la 50e minute, où, parfaitement servi aux six mètres par Ibrahimovic, il tirait droit sur Audard. Une occasion gâchée qui pèse lourd au final. Remplacé par Gameiro (74e), auteur d'une bonne entrée en jeu, avec une passe quasi-décisive dans la course de Matuidi, qui récoltera un pénalty. Il a eu aussi une grosse occasion mais sa frappe a été stoppée par Audard (84e).

  • Ménez (5) : très discret en première période malgré un début de match réussi avec deux incursions dans la surface adverse (4e,8e). Éteint pendant 60 minutes ensuite, il s'est réveillé à l'heure de jeu pour enfin provoquer balle au pied ses adversaires directs (64e). Il se reproche un manque d'efficacité et ce soir, il a encore gâché quelques occasions de but en tirant au-dessus (61e, 67e). Une belle activité malgré tout en seconde période, où il a secoué Lorient.

  • Ibrahimovic (8) : lire ci-dessus.

Lorient :

  • Audard (7,5) : que faut-il pour faire une bonne équipe ? À cette question, les entraîneurs répondent qu'il faut déjà commencer par avoir un bon gardien et un bon attaquant. Et bien vu sa performance ce soir, Audard mérite bien ce statut. Le dernier rempart a certes encaissé deux buts, mais difficile de lui reprocher quoi que ce soit, lui qui a multiplié les parades et autres miracles.

  • Mareque (6) : bien dans son match, l'arrière gauche n'a assurément pas démérité. Le joueur a été bon dans son couloir, se montrant plutôt solide défensivement, et s'offrant au passage quelques belles percées ballon au pied.

  • Ecuele Manga (7) : tout simplement monstrueux, le défenseur central a fait un carnage dans ce match. Le capitaine lorientais a multiplié les actions d'éclat, mettant sous l'éteignoir ses adversaires et faisant étalage de toute sa puissance et de sa science de la lecture du jeu. À noter également une intervention désespérée géniale, d'un tacle de dernière minute magistral devant Ibra (36e). Dommage pour lui, blessé sur cette action, le joueur a dû céder sa place à la mi-temps à Coutadeur (5). Dans un match intense, le milieu de terrain est bien rentré dans le tempo, sans pour autant se montrer exceptionnel.

  • Bourillon (5) : l'ancien joueur du PSG a connu une soirée aux deux visages. Brillant à côté d'Ecuele Manga, le défenseur a eu plus de mal au retour des vestiaires. Plus en souffrance en fin de match, il a craqué et a concédé le pénalty pour le PSG, écopant même d'un carton rouge.

  • Koné (5,5) : devant faire face à Lavezzi, le latéral droit n'a pas démérité, bien que parfois pris de court par la vista de l'international argentin. Mais le défenseur n'a pas à rougir, et a notamment offert une belle opposition à Ibrahimovic sur les coups de pied arrêtés parisiens.

  • Mvuemba (5,5) : le milieu récupérateur a livré une copie plutôt intéressante. Moins en vue qu'à l'accoutumée dans la construction du jeu, il a toutefois été précieux à la récupération, grattant de nombreux ballons.

  • Romao (5,5) : titularisé dans l'entrejeu, l'ancien de Grenoble a été brillant au milieu de terrain, régnant en mettre dans cette zone de jeu. Remplacé dans l'axe de la défense suite à la sortie d'Ecuele Manga, le joueur a eu plus de mal à ce poste, se faisant parfois prendre de vitesse.

  • Jouffre (5) : le quatuor offensif des Merlus faisant des ravages, l'ailier a certes moins brillé que ses compères de l'attaque mais n'a pas eu à rougir pour autant de sa prestation. Le joueur a réalisé quelques beaux gestes, appliqué également en défense.

  • Monnet-Paquet (7) : positionné en qualité d'ailier gauche par Christian Gourcuff, KMP n'a assurément pas déçu son entraîneur, loin de là ! Tout bonnement intenable, le joueur était sur un petit nuage. D'entrée de jeu, il permet à Lorient d'ouvrir le score, son centre à ras de terre étant dévié dans ses propres filets par Maxwell. Une entrée en matière parfaite, qui lui a permis de survoler les débats dans cette partie, prenant régulièrement le dessus sur ses adversaires grâce à sa vitesse et sa technique.

  • Traoré (6,5) : après avoir démarré l'exercice dernier avec 5 buts en 4 matches, le gaucher a prouvé qu'il avait une propension à démarrer les saisons en fanfare. Une fois encore, l'ancien Auxerrois a été étincelant, dans tous les bons coups en première mi-temps, et à deux doigts de marquer sur coup franc. Mais le Burkinabé a tout de même baissé de pied au retour des vestiaires, moins en vue.

  • Aliadière (7,5) : que dire de la prestation de l'avant-centre lorientais. Longtemps considéré comme un grand espoir tricolore, l'attaquant n'avait jamais su trouver la bonne carburation. Mais l'ex Baby Gunner n'en a pas pour autant baissé les bras, et a rappelé à tous ses détracteurs qu'ils n'avait pas rejoint Arsenal pour rien. Intenable, Aliadière a fait des misères aux défenseurs parisiens, pesant de tout son poids sur le front de l'attaque. Jouant son rôle de pivot à merveille, le joueur a prouvé qu'il avait bien d'autres cordes à son arc, comme une formidable capacité à percer balle au pied. La preuve sur son but, où il passe avec une facilité déconcertante entre trois défenseurs avant de trouver le chemin des filets.

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