Souvent critiqué par les médias pour son irrégularité et parfois repris de volée par son entraîneur pour son manque d’efficacité, Lucas Moura n’a certes pas rendu une feuille de statistiques hallucinante en Ligue 1 (5 buts, 10 passes décisives), mais le jeune Brésilien a tout de même fini l’exercice 2013/2014 à la troisième place des meilleurs passeurs du championnat. Pas de quoi rentabiliser les 40 M€ déboursés par le PSG certes, mais chez les Rouge-et-Bleu, on croit dur comme fer à l’avènement de Lucas. Recalé du Mondial par Scolari, l’ancien Paulista n’a pas vécu la terrible humiliation de ce mardi soir face à l’Allemagne (1-7) et se trouve actuellement à Stegersbach en Autriche pour préparer sa deuxième saison complète au PSG.

Interrogé il y a trois jours à l’issue de l’entraînement, le Parisien indiquait qu’il ne manquait pas d’ambitions. «Je veux gagner le titre, je veux jouer, marquer des buts, aider mon équipe.» Des propos somme toute attendus, même si depuis le début du stage autrichien, l’international auriverde se montre très en jambes. Lors des oppositions à l’entraînement, ses accélérations font souvent mouche. Et hier, face à la modeste équipe d’Hartberg (victoire 3-0 du PSG), Lucas a été l’un des hommes les plus tranchants. Explosif, il a été à l’origine de l’ouverture du score, a offert une passe décisive à Bahebeck et a touché la barre transversale. Pas de quoi s’enflammer au vu de l’adversaire, mais suffisamment prometteur pour espérer un bon début de saison.

Blanc annonce un grand Lucas

«Je crois que en ce qui concerne Lucas, c’est l’une des première fois qu’il va faire une préparation complète. C’est quand même important. On sait qu’une préparation de saison n’est pas la garantie de faire une saison extraordinaire, mais c’est quand même un élément important. C’est la première fois qu’on a Lucas durant cette période de travail qui est importante pour la saison. Je pense qu’il est parti pour faire une bonne saison. Je lui souhaite. Il travaille très bien comme tous les joueurs. (…) Je lui ai demandé d’être efficace, c’est un joueur qui a la capacité d’être dangereux, de marquer des buts. Tout ce qu’on peut demander à un attaquant moderne», a dit de lui Blanc à l’issue de la rencontre d’hier soir.

Ça tombe bien, car Paris aura bien besoin de son Brésilien à l’heure où Laurent Blanc devra composer avec un effectif qui ne verra revenir ses stars qu’au compte goutte, Coupe du Monde oblige. Satisfait de son match, Lucas, qui a dû évacuer la déception de sa non convocation pour le Mondial, va donc bien mieux. «Pour le premier match de la saison, c’était important. Mais ce qui l’est aussi, c’est la progression de l’équipe. Je me sens très bien physiquement et psychologiquement.» Prêt à attaquer cette nouvelle saison dans de bonnes dispositions, Lucas a les cartes en main. Reste maintenant à savoir s’il saura abattre ses atouts au bon moment